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 Coeurs Ennemis

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Chloette

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Messages : 74
Date d'inscription : 19/01/2012
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MessageSujet: Coeurs Ennemis   Coeurs Ennemis Icon_minitime1Mar 30 Avr - 18:16

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Coeurs Ennemis
Sortie : le 08 mai 2019
Casting : Keira Knightley, Alexander Skarsgård, Jason Clarke

Synopsis :

Adapté du roman de Rhidian Brook, Dans La Maison De L'Autre.
Hambourg, 1946. Au sortir de la guerre, Rachel rejoint son mari Lewis, officier anglais en charge de la reconstruction de la ville dévastée. En emménageant dans leur nouvelle demeure, elle découvre qu’ils devront cohabiter avec les anciens propriétaires, un architecte allemand et sa fille. Alors que cette promiscuité́ forcée avec l’ennemi révolte Rachel, la haine larvée et la méfiance laissent bientôt place chez la jeune femme à un sentiment plus troublant encore.
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Chloette

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MessageSujet: Re: Coeurs Ennemis   Coeurs Ennemis Icon_minitime1Mar 30 Avr - 18:18

Mon avis :

Cœurs Ennemis aborde une époque négligée de l’histoire, qui se déroule peu après la victoire des alliés, où l’avenir était incertain pour bon nombres de personnes, notamment les Allemands. Nous découvrons l’histoire de Rachel Morgan (Keira KNIGHTLEY) qui rejoint son mari Lewis (Jason CLARKE), officier britannique chargé de la reconstruction de la ville de Hambourg, six mois après la victoire alliée. Un déménagement bien difficile pour elle qui hait les allemands, qu’elle considère responsables de la mort de leur fils unique, décédé en 1942 sous les bombardements germaniques. Les officiers ont réquisitionné la maison de Stefan Lubert (Alexander SKARSGARD), un ancien architecte habitant avec sa fille Freda (Flora THIEMANN), pour loger Lewis et sa femme. Mais Lewis prend en pitié cette famille et les invite à cohabiter. Une décision incompréhensible pour Rachel qui se montre froide et distante envers Stefan.

Cette cohabitation réveille des fantômes pour tous les personnages : Michael, le fils de Lewis et Rachel, ainsi que la femme décédée de Stefan, mère de Freda. Nous commençons à entrevoir les failles du mariage des Morgan, et la difficulté d’éduquer Freda pour Stefan Lubert, qui s’expliquent par un manque, ou plutôt un refus de communiquer dans ces deux duos. Freda ne supporte plus son père, elle a l’impression de n’avoir personne vers qui se tourner, mis à part un sombre jeune homme qu’elle rencontre dans la ville dévastée et qui deviendra son premier amour, au grand désarrois du spectateur. Quant à Rachel, elle ne s’est pas remise de la mort de son fils et a besoin d’en parler pour avancer alors que Lewis, par ce qui semble être de la fierté purement masculine, se refuse d’évoquer son fils. Ce refus va agrandir le fossé séparant les époux. Rachel et Stefan n’ont personne vers qui se tourner pour parler de leur perte car personne ne les comprend et après un début difficile, ils trouvent en l’autre un certain réconfort. Surmonter leur perte et leur peine est plus facile à deux.  

C’est une histoire de reconstruction et de seconde chance, aussi bien pour les personnages que pour la ville de Hambourg, qui peut être également considérée comme un personnage tant elle est présente durant ce film. Ces deux histoires parallèles, celle de la reconstruction de Hambourg et celle de Rachel, crée une dualité : nous avons un coté sanglant et très dur lorsque nous sommes dans ce Hambourg dévasté, où la population meurt de faim et travaille sans relâche pour déblayer la ville, tout en retrouvant des morts à chaque pierre soulevée. De l’autre, nous avons un huit clos entre Rachel et Stefan, qui commencent un jeu de séduction brutalement, avant de se lancer dans de légères caresses interdites, pleines de tendresse. Malgré cet adultère, Rachel est partagé entre Lewis et Stefan, entre passé et futur. Avec Lewis, elle ne se sent plus ni mère ni femme, ce qu’elle retrouve dans les bras de Stefan et en compagnie de Freda. Mais Lewis reste le père de son cher Michael et aussi son premier amour.

Nous avons également la chance de voir les deux visions du monde de l’époque : le coté britannique et le côté germanique. Il y a une haine sous-jacente dans chaque conversation envers les Allemands. Nous voyons aussi à travers les échanges entre les employés de maison, et les gangs de rue tel que le 88, qu’une haine envers les Anglais existe aussi et que la chasse aux nazis en fuite ne va que commencer.

Les trois personnages nous livrent des performances exceptionnelles, à travers des rôles difficiles. Alexander SKARSGARD est le plus discret, mais nous coupe le souffle à chaque passage à l’écran. Son personnage possède une force tranquille  qui lui a permis de tenir malgré toutes les humiliations subies depuis la fin de la guerre. Son jeu m’a éblouie à travers ses échanges avec Rachel qu’ils soient verbaux ou non. Les jeux de regards sont sans équivoques, ce sont mes échanges préférés entre eux. Il m’a également impressionnée par sa maitrise de l’allemand, donnant un réalisme nécessaire pour ce genre de film.

Jason CLARKE m’a conquise, moi qui ne le connaissait pas. Il nous livre une performance magnifique d’un père endeuillé, se cachant derrière sa façade de soldat. Durant la majorité du film, c’est ce que nous voyons, cette façade inébranlable, ce visage impassible. Mais lorsqu’il affronte enfin la perte de son fils, CLARKE est bouleversant de sincérité et m’a arraché de nombreuses larmes.

Quant à Keira KNIGHTLEY, je la suis depuis de nombreuses années et elle ne cesse de m’éblouir. Elle interprète avec brio ce personnage qui cherche à se reconstruire, elle ainsi que son mariage. Mais comment faire dans une ville qui elle aussi a besoin de se reconstruire ? Elle est parfaite dans ce rôle de mère brisée par les Allemands qui ironiquement va se reconstruire grâce à l’un d’entre eux. Sa scène la plus poignante reste celle où elle nous joue Claire De Lune, de Debussy, où elle s’effondre devant Freda, interprétée par Flora THIEMANN qui l’accompagne à merveille.

Ce film est assez court (un peu plus d’une heure et demie), on se laisse happer par l’histoire, par ses personnages et en un clin d’œil, les lumières du cinéma se rallument. La fin m’a surprise,  peu de films réussissent cet exploit. Je ne peux que vous conseiller d’aller le voir car Cœurs Ennemis est un bijou et je compte bien y retourner dès que possible.  
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