NOIREZ Jérôme - Brainless

Brainless
Jérôme Noirez

Quatrième de couverture:

Jason, adolescent médiocre surnommé Brainless, habite Vermillion, petite ville du Dakota du Sud où la jeunesse s'ennuie. Tous les jours, Brainless se fait une injection de formol, pour ne pas pourrir. Depuis qu'il est mort, étouffé par une ingestion massive de maïs, les deux hémisphères de son cerveau peinent à communiquer. Son estomac ne digère que de la viande crue. Il a cessé de dormir et de respirer. En dehors de cela, son quotidien n'a pas beaucoup changé depuis qu'il est atteint du SCJH - le Syndrome de Coma Homéostatique Juvénile, une nouvelle maladie touchant les adolescents, de plus en plus répandue aux Etats-Unis - depuis qu'il est devenu un zombie, autrement dit... Il lui arrive seulement, de temps à autres, de se demander quel goût a le cerveau humain.
Mais parmi ses camarades de classe, certains ont des projets bien plus macabres.

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Mon avis:

Jason, surnommé depuis le Primaire « Brainless », est un jeune homme qui est atteint du Syndrome de Coma Homéostatique Juvénile et à cause de ce syndrome, il est obligé de se nourrir uniquement de viande crue et de se faire des injections tous les jours... À part cela, il mène une vie tranquille d'adolescent qui fait sa première rentrée au lycée.
Bien qu'ayant parfois des difficultés à réfléchir et à s'exprimer, il fait preuve d'une gentillesse simple et d'une maturité qui n'est pas de son âge... Peut-être est-ce dû à la séparation de ses parents et à l'histoire qu'il a vécue ? Toujours est-il qu'il parvient à garder son calme en toutes circonstances.
Ce qui n'est pas le cas de tous ses camarades de classe ! Qu'il s'agisse de Cassidy Orlando, la fille populaire du lycée ou de Tom Davies, capitaine de l'équipe de foot... Mais pas seulement ! Et c'est ce que la petite ville de Vermillion ne va pas tarder à découvrir.

Un roman de zombies difficilement classable. En effet, il sort un peu des stéréotypes du genre avec son héros qui est lui-même un zombie... mais pas une de ces créatures du folklore qui ressemble à un lent cadavre ambulant qui cherche uniquement à manger des humains.

Non, il s'appelle Jason (comme dans Vendredi 13) et c'est un adolescent ordinaire, quoi qu’un peu retardé diraient certains, qui va au lycée de Vermillion, sa ville natale. Ordinaire ? Presque... à ceci près qu'il est mort étouffé, s'est réveillé, ne peut plus désormais se nourrir que de viande crue et doit se faire des injections quotidiennes pour ralentir au maximum le processus de dégradation cellulaire dont il est victime : il est atteint du Syndrome de Coma Homéostatique Juvénile (en bref, il moisit à petit feu)

L'auteur nous invite donc dans le roman à suivre la vie de jeune lycéen de Jason, ses contacts avec Ryan, son seul ami, ou avec ses camarades qui, pour la plupart, le traitent comme un attardé. Nous assistons également à son début de relation avec Cathy, jeune fille intelligente de sa classe... Mais quand bien même il est un peu simplet en temps « normal », Jason se révèle être extrêmement gentil et doux... C'est un personnage attachant qui paraît assez souvent un peu dans la lune mais est doté d'une sacrée volonté et d'une droiture admirable.

Les autres personnages, à part peut être celui de Cathy et de la mère de Jason, sont moins sympathiques : ainsi Ryan surnommé « Big Chick » (il s'habille presque toujours en jaune), l'ami de Jason, est un garçon obsédé par les filles qui va même jusqu'à les épier dans leur chambre, et qui accepte d'épier son ami pour le compte du Proviseur de son lycée (seul au courant là-bas que Jason est atteint du SCHJ) ; Tony et Jim, des camarades, vont, sous leurs dehors de jeunes hommes modèles, révélés une noirceur écoeurante ; Cassidy, la « reine » du clan des Salopes, archétype de la fille américaine pourrie-gâtée par ses parents qui cherche à agrandir son « tableau de chasse » en séduisant Tom Davies, le capitaine des Renards Enragés, l'équipe de football américain du lycée, qui essaye lui-même de séduire Cathy... Bref, une sacrée galerie de personnages assez caricaturaux que le lecteur va aimer détester.

L'écriture est fluide, simple et efficace. Le lecteur assimile tout de suite ce qui lui est raconté, même dans les moments les plus gores... car oui, des moments gores décrits en détail, il y en a. Il faut donc parfois avoir le cœur bien accroché. Et même si ce roman, destiné à un public d'adolescents (à condition que ces derniers ne soient pas facilement choqués) et de jeunes adultes, manque de complexité par rapport aux romans du « genre » pour adultes (par exemple : Le Virus Morningstar), il demeure un livre très agréable à lire. J'avoue d'ailleurs que, grâce à l'humour noir dont sait faire preuve l'auteur, j'ai eu parfois du mal à ne pas éclater de rire y compris à des moments dramatiques.

Une question demeure après avoir fini le livre : pourquoi Jason est-il atteint du SCHJ ? Contrairement à d'autres victimes, il n'a pas pris d'Orange Kiss (nouvelle drogue qui fait fureur auprès des jeunes), n'a pas été atteint d'un virus quelconque... mais je n'ai pas trouvé ça particulièrement gênant.

Pour conclure : j'ai adoré la fin du livre ;) (Humour noir quand tu nous prends...)