coraline Modérateurs
Messages : 5539 Date d'inscription : 20/03/2012 Age : 42
| Sujet: GIBSEN Cole - Blacklistée Mer 2 Sep - 16:18 | |
| BlacklistéeCole Gibsen Sortie le 8 octobre 2015 Aux éditions Hugo Roman - Collection New Way Quatrième de couverture : Un roman poignant sur le harcèlement scolaire
Un roman poignant sur le harcèlement scolaire En apparence, Regan Flay a tout ce dont on peut rêver. À 17 ans, elle est populaire, étudie dans l’un des meilleurs lycées du monde, et ses parents ont les moyens de satisfaire le moindre de ses souhaits. Sa vie bascule le jour où, en arrivant en cours, elle découvre ses messages privés placardés sur tous les murs du lycée. Vacheries, mensonges, insultes, manipulations : tout est là, exposé aux yeux de chacun. Elle devient une véritable paria. Ses amis lui tournent le dos, et les autres élèves du lycée commencent à lui faire vivre un enfer. Du jour au lendemain, Regan n’a plus d’autre choix que de devenir transparente. Mais qui, parmi ses soi-disant fidèles alliées a pu la trahir ainsi ? Nolan ce mystérieux garçon qui la soutient est-il vraiment celui qu’il prétend être ? La chute de Reagan n’est qu’un début. Et personne n’en sortira indemne… Acheter sur Amazon | |
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coraline Modérateurs
Messages : 5539 Date d'inscription : 20/03/2012 Age : 42
| Sujet: Re: GIBSEN Cole - Blacklistée Lun 30 Nov - 17:10 | |
| Mon avis
Cette année Regan compte bien faire partie des pom-pom girls. Ses essais n’étaient franchement pas concluants mais peu importe car elle a une stratégie : lancer des flatteries, quelques mensonges par-ci des ragots par-là. Un peu de méchanceté glissée dans les messages personnels sur les réseaux sociaux ou par sms sans se douter à un seul instant que tout peut basculer. Puis un matin en arrivant au lycée Regan découvre tous ses messages placardés sur les murs et les casiers. Alors des insultes, des regards dédaigneux et haineux s’ensuivent, et toutes ses amies lui tournent le dos. Sa vie devient un véritable enfer ; les gestes, les mots et les like sur Facebook la détruisent un peu plus chaque jour. Par conséquent son seul moyen de s’en sortir est de devenir invisible et de découvrir qui a décidé de ruiner sa réputation. Mais à qui faire confiance dorénavant ? Comment si prendre ? Et pourquoi cette subite envie que Nolan, un garçon qu’elle déteste, la prenne dans ses bras ?
Des crises d’angoisse cachées aux yeux de tous, une thérapie et des médicaments pour tenter de les calmer. Une mère député ultra conservatrice qui en demande beaucoup trop à Regan, tant sur son apparence que sur ses agissements et investissements personnels. Des amies qui se retournent subitement contre elle. Un garçon que l’on considère comme un paria, voire même un fou, et qui d’un coup ne cesse de vouloir se rapprocher d’elle. Des sentiments naissant qui la perturbent grandement. Et un harcèlement qui la fait souffrir mais qui lui fait également ouvrir les yeux. Voilà ce que traverse Regan, notre héroïne du roman à laquelle on s’attache, car malgré ses erreurs, une fois qu’elle en a pris conscience – et bien que cela ait déjà provoqué de graves conséquences - elle agit intelligemment.
Le harcèlement scolaire est un sujet d’actualité qui touche et qui fait des ravages parmi nos adolescents. Des adolescents qui se construisent et qui sont dans une phase compliquée : le fameux passage de l’âge adulte dans lequel il est quelquefois difficile de prendre ses marques. Et une fois au bahut, la situation se complique d’avantage comme nous le dit si bien Regan : « Au lycée, verser des larmes revenait à verser son sang : toute blessure, si petite fût-elle, était signe de faiblesse. Et le lycée détruisait les faibles. ». En effet, les conséquences peuvent parfois être tragiques car certains sont ou deviennent plus fragiles que d’autres, et le harcèlement - sous toutes ses formes - peut ainsi les pousser à penser au suicide...
Pourtant avant d’être la victime, Regan faisait partie de ces personnes prêtes à entacher la réputation d’une autre à des fins personnelles. Elle aussi a eu des paroles assassines et a commis des actes pouvant détruire psychologiquement un autre élève. Alors quand la situation se retourne contre elle, Regan se pose une multitude de questions : mérite-t-elle ce qui lui arrive après tout ce qu’elle a fait ? A-t-elle encore le droit au bonheur ? Doit-elle prouver qu’elle n’est pas celle que l’on pense ? S’excuser ? Nous aussi lecteurs au début la jugeons un peu – c’est plus fort que nous – mais ce qui lui arrive est injuste. La vengeance n’est jamais une bonne chose, elle fait du tort, aussi plus les pages se tournent et plus on s’en rend compte.
Harcèlement, justice, vengeance et pardon sont les mots qui résument en partie ce roman. Mais plutôt d’en faire un récit lourd et tortureux, et bien que l’histoire nous touche véritablement et a son lot de drames, il y a également un peu de légèreté, de sarcasmes et d’amour grâce à Nolan, ce garçon que l’on adore dès le début. C’est vraiment une bonne chose d’avoir ainsi dosé le roman. Car tout en nous faisant prendre conscience de certaines réalités, tout en nous responsabilisant, le sourire apparaît sur nos lèvres. Une histoire donc bien narrée grâce à des dialogues, des ressentis et des sentiments que nous saisissons pleinement, nous rendant d’autant plus sensibles et émus. Certaines phrases et réflexions restent d’ailleurs gravées dans notre esprit.
Un roman que nous nous conseillons vivement à tous, adolescents, adultes et parents !
Petit extrait touchant qui donne parfaitement le ton :
« Ces murs, ce sont nos cœurs. Dès que quelqu’un fait un commentaire, celui-ci s’inscrit en nous de manière permanente. Les mots gentils, les mots méchants, tout est là [...]. Bien sûr, on peut rayer les mots ou essayer de repeindre par-dessus, mais sous les couches d’encre et de peinture, ils sont toujours là, gravés au plus profond de nous, comme des initiales gravées dans le tronc d’un arbre. Alors on se balade avec ces cicatrices, mais personne ne les voit et personne ne sait à quel point elles font mal.
Et pendant ce temps, les gens continuent à dire et à écrire de nouvelles choses, jusqu’à ce que le moindre centimètre carré de nos cœurs soit couvert d’un venin si noir que même nous-mêmes ne sommes plus capables de voir le bon en nous. Alors, nous commençons à ajouter nos propres mots, et ils sont plus sombres que tout le reste, et les cicatrices s’inscrivent plus profondément encore que les autres. » | |
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