coraline Modérateurs
Messages : 5539 Date d'inscription : 20/03/2012 Age : 42
| Sujet: DONOHUE Meg - La fille qui cherchait son chien (et trouva l'amour) Dim 25 Oct - 11:44 | |
| La fille qui cherchait son chien (et trouva l'amour)Meg Donohue Sortie le 4 novembre 2015 Quatrième de couverture : Pas besoin d’être amoureux des chiens pour lire cette comédie profonde qui déploie des trésors d’humour et d’amour. Elle ravira tous ceux qui aiment rire et pleurer. Une jolie psy qui ne tourne pas rond et qui a perdu l’amour. Une ado qui parcourt inlassablement les rues de la ville à la recherche de son chien. Un garçon amoureux en secret qui la suit. Une famille un brin bancale. Un séduisant célibataire qui fuit les sentiments… Dans ce roman décalé et rafraîchissant, où bat le cœur de San Francisco, Meg Donohue brosse une galerie de portraits drôles et attachants où chaque personnage, toujours relié aux autres, cherche son chien à sa manière : avec nostalgie, avec passion, avec vulnérabilité… et finit par se trouver lui-même et rencontrer l’amour. Un regard tendre et drôle porté sur les liens qui unissent les êtres humains entre eux, et à leurs compagnons les plus fidèles. Acheter sur Mosaïc éditions | |
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Marion B
Messages : 40 Date d'inscription : 16/02/2015
| Sujet: Re: DONOHUE Meg - La fille qui cherchait son chien (et trouva l'amour) Mar 24 Nov - 10:49 | |
| Mon avis :
Je ne partais pas du tout convaincue … Et pourtant, La fille qui cherchait son chien (et trouva l’amour) de Meg Donohue est une agréable surprise, une petite romance apaisante et rafraichissante !
L’histoire nous emmène à San Francisco, où vit Maggie, une jeune psy spécialisée dans le deuil animalier. Mais Maggie est aussi (et surtout !) une grande névrosée. Depuis la mort de son chien Toby, elle est victime de diverses phobies qui l’empêchent littéralement de sortir de chez elle. Une rencontre va néanmoins l’obliger à se remettre en question : pour aider Anya, dont le chien Billy a disparu, Maggie devra surmonter ses peurs et réapprendre à vivre. Le livre est donc d’abord et avant tout une histoire d’amitié : une amitié forte et incongrue qui va permettre aux deux jeunes femmes de franchir, chacune à leur manière, une étape difficile de leur vie. C’est aussi une histoire d’amour, puisque elles trouveront toutes deux au bout du chemin un compagnon de route.
Mais le véritable fil conducteur de l’histoire, ce qui relie tous les personnages les uns aux autres, ce qui les fait se rencontrer et se rapprocher, c’est la relation qu’ils entretiennent avec… leur chien. En le réalisant, je n’ai pas pu m’empêcher de me dire que je n’étais pas la candidate idéale pour chroniquer ce livre : je n’ai jamais eu d’animal de compagnie et pour être tout à fait honnête, l’attachement sans limite que certaines personnes peuvent éprouver pour leur chien, l’idée qu’on puisse l’aimer autant qu’un enfant ou qu’il faille consulter un psy pour se remettre de sa disparition me laisse légèrement perplexe (pour ne pas dire un peu moqueuse). J’ai donc entamé ma lecture avec un sourire narquois aux lèvres et un a priori assez négatif, m’attendant à rapidement étouffer sous un déluge de niaiseries et d’amour canin…
Mais j’ai ensuite changé d’avis. Pas au point d’adopter un chien, certes. Mais quand même.
En effet, si le livre traite bel et bien d’amour canin, au fil de la lecture, cet amour nous apparaît touchant, peut-être amusant, mais jamais ridicule. Et c’est là à mon avis la réussite de Meg Donohue, qui traite le sujet avec des mots justes et efficaces, sans excès de guimauve et en y ajoutant une pointe d’humour qui nous permet d’adhérer définitivement. Personnellement, je m’y suis laissée prendre, au point de sentir mes yeux s’humidifier à la lecture du passage où Maggie se remémore la fin de Toby. Je ne peux donc qu’imaginer l’effet que pourrait avoir cette scène sur des dog addict, et je leur recommande chaudement le livre. Pour les autres, essayez aussi : comme moi, vous comprendrez peut-être un peu mieux pourquoi tant de personnes ont des chiens, et tout ce que leur présence et leur affection peuvent apporter aux êtres humains.
Et puis il y a également les romances, très réussies je trouve. Ici, ni passion dévorante, ni sentiments extrêmes, mais deux jolies petites histoires mignonnes comme tout, un peu à la manière des comédies romantiques américaines. Les deux héroïnes sont bien développées et très originales. Personnellement, si Anya ne m’a pas particulièrement touchée, j’ai eu un coup de cœur pour Maggie. Comme je l’ai déjà indiqué, elle souffre de nombreuses phobies. Mais là encore, l’auteur traite le sujet sans pathos, avec finesse et simplicité, et sans se départir de la touche d’humour qui fait tout le charme du roman. Maggie ne manque pas de recul sur elle-même et se psychanalyse avec beaucoup d’autodérision, sans jamais s’apitoyer sur son sort, ce qui me l’a rendue éminemment sympathique. Autre point fort, si l’auteur l’a dotée d’une très grande générosité, vraie et sincère, elle a réussi à éviter le côté « nunuche », le côté « trop gentille » qu’on trouve parfois chez ce type d’héroïne. Un personnage particulièrement bien réussi donc. En revanche, les personnages masculins sont plus classiques et moins présents et c’est à mon sens la seule chose qu’on pourrait regretter.
Je conclurai donc en recommandant la lecture de ce petit roman : il vous promet un moment agréable et touchant, plein de jolies petites émotions.
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