majanra Modérateurs
Messages : 1768 Date d'inscription : 17/04/2012 Age : 45
| Sujet: TOLTZ Steve - Vivant où est ta victoire? Mar 23 Fév - 21:01 | |
| Vivant où est ta victoire? TOLTZ Steve Quatrième de couverture: Aldo et Liam, deux amis, deux paumés, deux virtuoses du fiasco.
Aldo, inventeur insatiable de films de zombies made in Australia, de chewing-gums pour chiens, de vêtements de grossesse gothiques. Aldo, malchanceux perpétuel, phobique chronique, ami encombrant, amant lamentable. Aldo dont la vie semble guidée par une force qui le dépasse : l'échec.
Liam, ami indéfectible, flic cynique, écrivain raté, se détestant lui-même et détestant encore plus la société. Liam qui porte en lui, c'est certain, un chef-d'oeuvre. Et qui voit en l'existence même d'Aldo le matériau qui lui manquait.
Et Liam de se lancer un défi : devenir le biographe d'Aldo. Pour découvrir au passage que la cruauté humaine n'a guère de limites ; que Dieu rit de ses créatures ; et que nous créons de l'art parce que, être vivant, c'est être l'otage de ravisseurs silencieux dont nous ne pouvons même pas deviner les revendications.
| |
|
majanra Modérateurs
Messages : 1768 Date d'inscription : 17/04/2012 Age : 45
| Sujet: Re: TOLTZ Steve - Vivant où est ta victoire? Mer 24 Fév - 20:51 | |
| Mon avis
Dès la quatrième de couverture, une phrase a accroché mon attention: "Pour découvrir au passage que la cruauté humaine n'a guère de limites; que Dieu rit de ses créatures; et que nous créons de l'art parce que, être vivant, c'est être l'otage de ravisseurs dont nous ne pouvons même pas deviner les revendications". J'ai beaucoup aimé ce style de lancement, parce que ne nous mentons pas quand on choisit un livre, c'est souvent parce que l'auteur nous est familier, parfois parce que la couverture est accrocheuse (ou le titre) et ce qui finit de nous décider, c'est de retourner le livre et de voir la phrase qui va nous conduire à la caisse du magasin.
Je me suis donc laissée entrainer, et je dois dire que je suis terriblement perplexe. Je l'ai fini hier soir et je me suis demandée toute la journée comment j'allais attaquer cette chronique. Parce que je l'ai lu très vite alors qu'il est conséquent et je peux le dire, difficile à lire. Et pour le coup, difficile à chroniquer. C'est un vrai paradoxe, j'ai été vite dans ma lecture, malgré le fait que je l'ai trouvé lourd, lent et pourtant si addictif. Il y a des passages entiers, où l'on est pris en otage, on a qu'une envie, c'est que la répétition des mots, la longueur dantesque des phrases et le style pompeux s'arrêtent. A côté de cela, on a des dialogues parfaitement savoureux, bien menés, croustillants et pétillants intelligence. Il y a de l'humour dans la plupart des passages mais il y a des paragraphes entiers où on est en apnée. Des phrases interminables, des rengaines inutiles et des séries d'idées sorties de la tête d'un des personnages qui tombent pèle-mêle et qui, on en a l'impression, ne vont plus s'arrêter. C'est stressant et limite anxiogène mais on a envie de continuer, on a envie de savoir parce que les personnages sont faits de telle façon qu'on ne peut les ignorer.
Liam, écrivain raté, ami indéfectible jusqu'au dernier instant et pourtant témoin de tous les maux que son ami subit tout au long de sa vie sans rien pouvoir faire. Aldo inventeur infatigable, qui ne va jamais au bout de ses idées, mais qui les jette en vrac comme ça lui vient et son ami qui essaye de les mettre en page.
L'ambiance de ce livre est un peu étouffante, on se rend compte de la cruauté des gens face à ce qu'ils ne comprennent pas, ou par ignorance, ou juste pour se faire plaisir. L'auteur nous ouvre, grâce à ses deux personnages, les yeux sur ce qu'il ressent dans cette société, en tout cas, c'est ainsi que je me suis sentie quelques fois dans le livre, perdue dans les pensées de l'auteur.
Parce que ce livre m'a égarée, je ne sais toujours pas même en mettant mon avis par écrit, si j'ai aimé ou pas cet ouvrage, je sais que j'ai été curieuse jusqu'au bout, que j'ai choisi d'avancer malgré les passages pompeux et le style étouffant, mais je ne saurais dire si j'ai vraiment apprécié en fait. Je ne le pense pas, j'étais juste curieuse de savoir ce qu'il allait "encore" arrivé à ce pauvre Aldo qui a été malchanceux toute sa piètre existence. Je suis partagée vraiment, mais je crois que c'est plus parce que je ne sais pas trop quoi penser sur les idées du livre que parce que je ne sais pas si j'ai aimé.
L'auteur soulève certaines choses dérangeantes dans le livre, dans les réactions des gens, la façon dont nous sommes des pions dans une société qui juge tout, tout le temps. Je crois que je suis mitigée sur ce que je pense du contenu, et pas sur la forme que cela a pris. Je sais maintenant, après avoir analysé cet ouvrage, que autant j'ai apprécié les dialogues autant je n'ai pas aimé le reste, trop c'est trop. Et là, ce fut vraiment parfois l'overdose !
| |
|