Fariboles Admin
Messages : 4096 Date d'inscription : 10/07/2011 Age : 43 Localisation : Eure et Loir
| Sujet: MAGELLAN Murielle : Les indociles Ven 11 Mar - 12:30 | |
| Les indocilesMurielle Magellan Quatrième de couverture:«Ce n'est pas une romance, pense Olympe. On ne voit rien d'elle que ses mains, et pourtant on a la sensation de son emprise sur lui. Pas de l'amour ; du pouvoir. Olympe scrute. Sonde. Dans sa chambre ronde, assise en tailleur sur son lit, l'ordinateur entre ses cuisses, Jean-Sébastien Bach dans le casque, elle agrandit l'image. Une main, un dos. C'est le sujet du peintre. À l'arrière-plan, c'est de l'aquarelle noire. Elle aime cette main de femme. Elle aime ce dos rose d'homme. Musclé mais rose bonbon. Elle voudrait être avec eux. Dans le tableau. Surtout dans ce qu'on ne voit pas du tableau. » Les Indociles dressent le portrait plus vrai que nature d'un don Juan au féminin, créature irrésistible et vénéneuse, toute en contradictions. D'une grande finesse, ce roman, qui n'est pas sans rappeler Les Liaisons dangereuses, nous livre une belle réflexion sur l'amour et sur la création artistique. | |
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Fariboles Admin
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| Sujet: Re: MAGELLAN Murielle : Les indociles Ven 11 Mar - 12:32 | |
| A 37 ans, Olympe est une galeriste parisienne au succès aussi fulgurant qu'insolent. C'est aussi un vrai Don Juan au féminin, bisexuelle, c'est une chasseresse qui aime croquer ses proies. Rien ni personne ne semble lui résister, ce qu'elle veut, elle le prend, autant dans le jeu de séduction que dans le monde de l'art. Et pourtant, sa rencontre avec Paul, marié et fidèle qui souhaite offrir un tableau à sa femme mais n'en a pas les moyens va venir bouleverser sa vie et éveiller en elle un sentiment maudit, l'amour. En cherchant une œuvre pour Paul, elle tombe sur Solal, peintre de Perpignan dont les tableaux la fascinent. Avec son assistante, Khalia, une jeune gitane en rupture familiale, elle essaie de convaincre le vieil homme de lui vendre ses toiles. Mais Solal ne veut pas de cela, il méprise le monde de l'art, son avidité, sa vacuité, il ne court pas/plus après la gloire... en apparences du moins.
J'avais été totalement éblouie et bouleversée par le précédent roman de Murielle Magellan, N'oublie les oiseaux et j'attendais celui-ci avec une folle impatience... En croisant les vies de quatre personnages profondément libres, indociles, elle signe un roman aussi touchant que cruel, sensuel aussi où l'ombre le dispute à la lumière. En un mot, merveilleux. Ce qui est émouvant avec Olympe, c'est à la fois sa grande liberté qu'on lui envie (c'est le cas de tous les personnages d'ailleurs) mais aussi sa sincérité. Elle pourrait être odieuse, monstrueuse, elle papillonne certes mais ne manipule ni ne fait souffrir volontairement. Elle a une sorte de moralité dans son amoralité et cela en fait un être tout simplement fascinant. Jamais Murielle Magellan ne porte de jugements sur ses personnages, elle nous livre tels qu'ils sont, à nous de les percer à jour, de supposer, d'imaginer. Ces Indociles sont des êtres que l'on aimerait détester, mépriser mais en réalité, on leur envie cette liberté d'être eux, simplement eux sans se soucier du regard de l'autre, des autres.
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