Un Ange Noir
Messages : 272 Date d'inscription : 09/12/2013 Age : 42
| Sujet: OVAL Aliénor - Anthropophage Mar 19 Juil - 9:26 | |
| AnthropophageAliénor Oval Sortie en juillet 2015 Chez L'Ivre-book Quatrième de couverture :
Une femme habitée par des pulsions anthropophages s’efforce de mener une vie normale de fille, d’épouse et de mère. Depuis ce rêve à l’âge de 6 ans, la sensation la hante : retrouver le goût de la chair humaine. Son quotidien est partagé entre la violence de ses pulsions et sa tendresse de maman. En proie au doute quant à son identité même, ses racines, ce qu’elle peut transmettre à son propre enfant, elle avance avec l’espoir de ne pas succomber, de ne pas se perdre. Les pulsions nous dépassent-elles ? Pouvons-nous les dominer ? Et si nous y cédons, perdons-nous notre humanité ? Une nouvelle venue chez L’ivre-Book, un texte étrange sur le désir ? Sur la différence ? A vous de vous faire une opinion.
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Un Ange Noir
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| Sujet: Re: OVAL Aliénor - Anthropophage Mar 19 Juil - 9:26 | |
| Mon avis :C’est intrigué par le titre autant que par le quatrième de couverture que je me suis penché sur cette novella. En effet, l’anthropophagie n’est pas un sujet traité de manière régulière dans un roman et j’étais curieux de découvrir de quelle manière celui-ci avait été abordé et ce qu’allait donc nous proposer Alienor Oval.
Habitée de pulsions anthropophages, une femme s’efforce de mener une vie normale. Depuis l’âge de 6 ans, jusqu’à sa vie d’épouse et de mère, elle rêve de retrouver le goût de la chair humaine, cette sensation qui la hante chaque jour. Comment le vit-elle ? Comment fait-elle face ?
Avec une narration à la première personne, nous rentrons bien vite dans le vif du sujet alors que la jeune femme nous raconte ce qu’elle vivait étant petite, puis rapidement elle passe à d’autres périodes de sa vie. Nous suivons donc une histoire morcelée, car jamais nous ne nous attardons longuement sur une même tranche. Notamment sur les états d’âme et les faits marquants de sa vie.
Je dois malheureusement dire que c’est un soulagement, car il est vrai que l’histoire ne laisse pas une grande place à l’action et qu’elle se révèle donc laborieuse, pour ma part, à suivre, car il est difficile de se plonger dans un récit qui manque d’attrait malgré la curiosité initiale qui nous habitait. Nous luttons donc, dans l’espoir de trouver un peu de chair fraîche à se mettre sous la dent, car nous crions famine autant que l’héroïne. Mais notre faim ne concerne aucunement de la chair humaine, mais le mouvement qui fait cruellement défaut à ce roman.
C’est pourtant d’une belle plume que l’auteur nous entraîne dans son récit. On y ressent avec force les émotions qui habitent la jeune femme, les pulsions qu’elle combat et l’amour et la fierté qu’elle éprouve. Ces sentiments qui emplissent les pages de ce court roman raviront le cœur de certains, car ils sont pleins de vie, d’espoir, de désillusion, mais aussi de mort. Cette dernière fera des apparitions, telle une vague qui viendrait lécher les côtes, sans jamais s’attarder dans le récit. Jusqu’à l’instant où elle emportera tout avec elle, chassant toute réserve, toute joie chez l’héroïne.
En conclusion, Anthropophage s’avérait un livre plein de promesses qui décevra une partie du lectorat, mais qui ravira l’autre partie. États d’âme d’une Antropophage aurait finalement été plus révélateur comme titre, à mon humble avis qui n’engage que moi.
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