DUKEY Ker - HEARTLESS - Tome 2 : Despair

Despair
Ker Dukey

Milady
Sortie le 19 mai 2017

Quatrième de couverture :

Le temps n'efface ni les traumatismes, ni les vieilles obsessions...

« Mes yeux jettent sur le monde la glace contenue dans mon coeur. L'univers autour de moi s'altère, averti de mon arrivée. Je suis de retour. »

Après dix-huit ans d'enfermement en institution psychiatrique, à moi la liberté. Les choses ont changé. Blake, mon frère, a épousé Melody. Pendant mon absence, ils ont donné naissance à ma nouvelle obsession : Cereus, ma ravissante nièce qui ignore tout de mon existence.
Me voilà bientôt rattrapé par mon passé, mes erreurs et mes pulsions. Je voudrais ne pas leur laisser libre cours, mais il n'y a pas de remède à ma maladie : je suis vide. Né sans âme. Je ne peux ni aimer, ni éprouver des émotions... S'il faut une âme pour faire de nous des êtres humains, alors que suis-je, moi ?


« Un roman noir et à vif. Le meilleur de Ker Dukey. »
S.K. Hartley

« Sombre, tordu et captivant. Dukey a réitéré l'exploit du premier tome. »
Kirsty Moseley

« Romantique, torturé, crispant et excitant. »
Kelsey's Korner blog

« Ces personnages et cette histoire ne vous quitteront pas. À lire absolument. »
Literati Literature Lovers

Mot de l'éditeur :
Dans la lignée du premier tome, Ker Dukey explore avec brio un nouveau pan de l'histoire de ce psychopathe confronté un jour à des sentiments qu'il n'a jamais éprouvés auparavant. Despair est une histoire haletante, dont le héros est tiraillé entre ses pulsions et sa quête de rédemption. Un univers sombre et sensuel, aussi effrayant qu'envoûtant.

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Mon avis :

Après la fin fulgurante du tome 1 de Heartless, je me suis jetée sur le tome 2 aussi vite que j’ai pu. J’avais hâte de savoir ce que Ryan, Melody et Blake allaient devenir et je vous assure une chose : je n’ai pas été déçue !
L’histoire reprend 18 ans après le premier tome. 18 ans que Ryan a passé enfermé dans une institution psychiatrique, à faire semblant de guérir. 18 ans que Melody et Blake ont vécu ensemble, et 17 ans que Cereus, leur petite fille chérie et la nièce de Ryan, est née.
Dès le début de l’histoire, on replonge dans le quotidien de Blake et Melody, toujours fous amoureux l’un de l’autre, avec en parallèle, la libération de Ryan après qu’il ait été considéré suffisamment « guéri » pour être remis en liberté. Très vite, on apprend que Ryan n’a jamais cessé de suivre les deux amoureux de loin, et est parfaitement au courant de l’existence de sa nièce qu’il souhaite à tous prix rencontrer. C’est d’ailleurs pour cela qu’il joue le jeu auprès de ses médecins pour enfin pouvoir sortir de l’établissement psychiatrique, et faire la connaissance de Cereus…
Ce fut un vrai plaisir de retrouver nos personnages dans ce deuxième tome, et tout particulièrement Ryan. Le triple point de vue (Blake, Melody et Ryan), comme dans le premier tome, nous permet de nous replonger dans leur tête, et je dois bien avouer que j’ai à la fois adoré et détesté être dans celle de Ryan. Car celui-ci n’a plus besoin de cacher qui il est, et se laisse aller à ses pulsions destructrices sans remords. J’ai tellement adoré ce personnage que l’auteure arrive à aborder parfaitement bien malgré le fait qu’il ne ressent techniquement pas d’émotions. Car, même en dépit de cette importante barrière, on arrive à comprendre Ryan, à le suivre, à être fasciné par ce qu’il fait. Mais c’est une fascination morbide que l’on ressent. Même plus vieux, Ryan est toujours aussi charmeur, séduisant, manipulateur : c’est juste captivant d’être dans la tête d’un personnage pareil, à explorer tous ses rouages. Il y a même des moments où je me suis presque sentie « piégée », dans l’impossibilité de sortir du livre tout en étant « témoin » des pires actions de Ryan car, même si cela me dégoûtait, la façon dont Ker Dukey nous fait entrer dans la tête de son personnage reste incroyable et je n’avais pas envie de m’en détourner.
Quant à Blake et Melody, j’avoue que je les ai moins appréciés dans ce tome-là, surtout car ma préférence est allée à Ryan. Alors que Blake découvre que son frère est sorti de la clinique, il ment à Melody pour ne pas l’alarmer, et se lance à la recherche de Ryan. Melody commence à s’inquiéter, à suspecter qu’il ne veuille plus d’elle, et leur couple semble peu à peu se déliter. Si j’ai trouvé Blake fidèle à lui-même, toujours avec une petite part d’ombre et une grande part d’héroïsme, j’ai eu beaucoup plus de mal avec Melody que j’ai trouvé pleurnicharde et inactive. En revanche, le personnage de Cereus m’a énormément intriguée, je ne savais pas trop quoi penser d’elle. Nous n’avons pas son point de vue, nous la voyons à travers les yeux de Ryan et de ses parents : elle parait décalée du monde, un peu sauvage, un peu rebelle, magnifique et étrange. Comme Ryan, elle est fascinante. Et comme nous, elle est fascinée par Ryan. Leurs échanges sont intenses, intéressants, et la relation qui se crée entre eux est surprenante et unique. Contre toute attente, Ryan ne ressent pas le désir de lui faire du mal, ce qui est une première pour lui, et Cereus semble l’accepter pour ce qu’il est. Elle prend beaucoup d’importance à ses yeux dans ce livre, de leur rencontre jusqu’à la fin explosive du roman… qui donne envie de se jeter sur la suite !
S’il y a un autre bon point à accorder à ce livre, c’est que la romance du premier tome est moins présente (même si Blake et Melody s’aiment toujours et règlent peu à peu leurs problèmes) et laisse presque complètement place au thriller psychologique et à la découverte du personnage de Ryan. Une nouvelle intrigue se met en place, totalement inattendue, et qui nous laissera pantois du début jusqu’à la fin ! Ker Dukey maîtrise à la perfection le suspense et l’atmosphère, sombre, haletante du thriller. De même, son écriture est toujours aussi fluide, belle, et entraînante.
Par contre, je vous avertis : ce livre est bien plus, bien plus sombre que le premier. Il y a du sang, du viol, de la violence et des meurtres. Il y a du gore, du vulgaire, du cru et du dégueulasse. Dans ce tome, les chaînes des monstres sont brisées, et rien ne peut les arrêter. On assiste à tout sans restriction, dans les moindres détails. On suit des personnages dans leur quête de sang et de revanche, dans leur tentative de se satisfaire à travers la violence et le sexe. Il n’y a ni regrets, ni remords, et c’est ce qui est le plus dérangeant. Les personnages ne s’excusent pas pour ce qu’ils sont, et n’ont plus de limites… à part celles qu’ils se donnent. Certains jouent avec d’autres comme un marionnettiste jouerait avec ses pantins, à en briser certains, et mener les autres en bateau. Tout cela, Ker Dukey l’aborde très bien, avec ce petit côté qui fait que tout ce qu’il y a de bon en nous se rebelle contre les actions dans ce livre… mais au final ne nous pousse pas à nous arrêter dans notre lecture. C’est ce qui fait, à mon avis, tout le génie de cette auteure ! Alors encore une fois, je me répète : ce roman est réservé à un lectorat averti.
En conclusion, j’ai absolument adoré ce deuxième tome, et tout particulièrement la découverte plus profonde et dérangeante de Ryan. La romance est moins présente que dans le premier tome, remplacée par un thriller psychologique encore une fois extrêmement bien maîtrisé. Cependant, ce livre est plus violent encore que le premier, donc âmes sensibles, abstenez-vous !