STEVENS M.R - Club fantasy

Club fantasy
M.R Stevens

Dis-moi, Bambi, qu'est-ce qui accélère ta respiration comme ça ? Bambi tremble d'anticipation et cherche son souffle. Les griffes du loup effleurent la chair tendre de son dos. Demain, il aura des marques. Tant mieux. Bambi aime savoir à qui il appartient. C'est le même rituel à chaque fois qu'il rejoint Monsieur dans cette chambre un peu impersonnelle du Club Fantasy. Ici, Sean Matthews n'existe plus. Et l'inconnu qui le domine n'est qu'un lycan parmi tant d'autres. Il est Monsieur. Juste Monsieur. Monsieur qui a le pouvoir de hérisser sa peau de chair de poule. Monsieur qui tient aussi la peur et la culpabilité à distance. Cette terreur immonde qui, nuit après nuit, plonge Sean dans de terribles cauchemars. Alors même qu'il remet son corps et sa volonté entre les mains de Monsieur, Bambi réapprend la confiance. À fermer les yeux sans crainte. Et en se soumettant à son Dom, c'est à Sean que Bambi rend le pouvoir.

Grosse déception

Mon avis :

Grosse, grosse déception avec ce livre. A part pour certaines scènes de sexe, je n'ai jamais réussi à entrer dans l'histoire. J'ai trouvé les personnages factices, avec des réactions peu réalistes, comme par exemple lorsque Zach mentionne devant Sean le nom de Dylan et que ce dernier ne tilte pas UNE SECONDE, alors que pour lui, il porte l'odeur de DWolf, son Dom. Mais aussi DWolf, qui s'improvise plus ou moins Dom, et qui, entre autres choses, sans jamais l'avoir appris, sait manier un chat à neuf queues sans ouvrir la peau de Sean. Waow... Doué, le gars ! On a donc un Dom qui n'y connaît pas grand chose (il répète assez souvent qu'il n'est pas un vrai Dom), un soumis qui en connaît encore moins, et pour les deux, tout ce qu'ils savent se résume à ce qu'ils ont glané sur le net... Léger, quand même... Quant à Zach, je l'ai trouvé très peu crédible en Alpha ; il n'est rien de plus qu'un ado, pas un chef de meute : lui et les siens savaient ce qui arrivait à Sean et qui a conduit au drame de la mort de Kathy, mais personne n'a rien fait, et ensuite, personne n'a cherché à savoir pourquoi Sean s'enfonçait dans un tel marasme, refusant même d'utiliser son don. Or, le rôle d'un  Alpha est bien de prendre soin des siens, non ? Sean, lui, vit dans une meute de loups-garous depuis sa naissance, et on l'impression qu'il ne sait rien sur eux, comme par exemple sur l'importance qu'ont les odeurs pour eux, ce qui est quand même passablement difficile à croire ! On a aussi Chloé, qui gère un club BDSM sans faire partie de la scène, ce qui ne paraît pas très logique.
Le style n'a rien arrangé : la narration au présent, qui, à mon sens, ne convient vraiment pas pour cette histoire, le fait d'interpeller le lecteur à des moments mal choisis, l'humour qui sonne quasi forcé, les passages en italique répétés encore et encore et disant à peu de choses près la même chose chaque fois (trop de répétitions tue l'effet voulu, ça fait plutôt remplissage)... J'ai plus souvent levé les yeux au ciel qu'apprécié, et au final, j'ai lu pas mal de passages en diagonale parce que je m'ennuyais.
Bref, sans les scènes BDSM, dont certaines sont bien, je ne finissais pas le livre.