Moro Javier - L'expédition de l'espoir

L'expédition de l'espoir
Javier Moro

Éditeur : Robert Laffont
Sorti le 16 mai 2018

Quatrième de couverture :

La formidable saga de l'une des plus grandes prouesses humaines de tous les temps et de ceux qui l'ont accomplie, contre vents et marées.

Le 30 novembre 1803, un bateau quitte le port de La Corogne sous mille acclamations et applaudissements. À bord, une vingtaine d'orphelins, des enfants de tous âges, qui partent avec la plus noble des missions : porter le vaccin contre la variole, à peine découvert, de l'autre côté de l'océan, en Amérique. Les accompagne la douce et maternelle Isabel Zendal, chargée de prendre soin d'eux. Les héros de cette folle expédition, dirigée par l'intransigeant médecin Francisco Javier Balmis et son généreux assistant Josep Salvany, devront affronter tempêtes et naufrages, et se heurteront à l'opposition du clergé, à la corruption des élus et à la cupidité de ceux qui cherchent à s'enrichir aux dépens des plus démunis.
Aujourd'hui reconnue comme l'une des plus grandes prouesses humaines de l'Histoire, cette aventure a été portée par le courage de ces enfants, sur qui reposait la vie de tant de gens, mais aussi par l'audace de deux hommes que tout opposait, si ce n'est leur amour pour la seule femme à bord.

Une découverte bouleversante

Mon avis :

Je n'avais pas la moindre idée qu'une telle expédition ait un jour existé, et je le regrette fortement, car j'en aurais volontiers parlé à mes élèves à l'époque où j'enseignais encore, afin que les sacrifices de ces enfants, ainsi que le dévouement des membres de l'expédition, soient connus de tous. Balmis n'est certes pas un personnage des plus sympathiques, cependant, on ne peut nier qu'il croyait vraiment en ce qu'il faisait, et qu'il était persuadé d'oeuvrer pour le bien de tous. Ce qu'il a fait, c'est certain, même si on peut lui reprocher son manque d'empathie et sa tendance à considérer les gens - particulièrement les enfants - comme des moyens, et non comme des êtres vivants capables de sentiments. Contrairement à Salvany, pour qui Balmis ne tardera pas à éprouver de l'aversion en raison des liens qu'il tissera avec la seule femme à bord. Car par chance pour ces petits, Isabel Zendal était présente. Tout au long de l'expédition, la petite paysanne pauvre s'est révélée une mère pour ces enfants, ainsi qu'une femme de caractère à la vive intelligence et d'une sagacité extraordinaire. Elle fera front envers et contre tout pour les protéger et propager le vaccin, malgré les oppositions que l'équipe rencontrera tout au long de son voyage.

Des oppositions qui porteront les noms habituels de cupidité, avidité et mesquinerie...

Pourtant, malgré tout, cette incroyable odyssée sera un succès, et il est fort dommage que l'on s'en souvienne si peu. Merci au roi Carlos IV d’y avoir cru et à Javier Moro de lui avoir consacré ce livre.

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