GUNNIS Emily - Les enfants perdus de St Margaret

Les enfants perdus de St Margaret
Emily Gunnis

Éditeur : Préludes
Sortie : 11 mars 2020

Quatrième de couverture :

Des lettres bouleversantes.
Une jeune femme enfermée.
Un mystère à résoudre.

1956. Ivy Jenkins s’apprête à donner naissance à son premier enfant. Mais la société puritaine britannique des années 1950 ne lui permettra pas de profiter de ce bonheur. Abandonnée par son amant, répudiée par sa famille, elle est internée de force à St. Margaret, un couvent pour mères célibataires. Très rapidement, l’institution la sépare de son bébé. 2017. Samantha Harper, une jeune journaliste, tombe sur des lettres déchirantes qui révèlent les terribles conditions de détention d’Ivy Jenkins à St. Margaret. Au fil de ses recherches, elle découvre une série de morts suspectes. Alors que le couvent est sur le point d’être démoli, il ne lui reste plus que quelques heures pour faire éclater la vérité. Avant qu’elle ne soit ensevelie à jamais...

Des anges aux ailes brisées...

Comment peut-on se montrer aussi cruel... ? C'est la question que je me suis posée tout au long de ce livre... Comment peut-on se montrer aussi cruel envers un autre être humain ? Ce que ces malheureuses jeunes femmes abandonnées de tous (en particulier des responsables de leur grossesse...) ont subi dans ces horribles endroits dirigés par de véritables sadiques (surtout ces affreuses sœurs !) est au-delà de l'imaginable. Et penser que ça s'est produit jusque dans les années 1970 est tout simplement insupportable. J'avoue qu'en réalisant qu'il s'agissait de bébés de ma propre génération, j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps. L'inhumanité absolu de ces êtres que je n'ose qualifier d'humains est révoltante, tout comme il est révoltant que, dans la réalité, aucun d'entre eux n'ait été puni (l'auteure le précise dans une note à la fin du livre).
L'intrigue du livre, particulièrement bien construite, entremêle passé et présent. Les lettres d'Ivy sont déchirantes ; impossible de les lire sans un mouchoir, tout comme la narration des terribles conditions de vie de ces malheureuses. Et plus on avance dans l'histoire, plus l'horreur se dévoile, et plus j'ai eu envie que les responsables de tout ça en payent le prix, même si celui-ci ne sera jamais aussi élevé que celui payé par leurs pauvres victimes, qu'il s'agisse des mères ou de leurs enfants.
Un roman captivant, déchirant, qui marque l'âme et le cœur au fer rouge, et qui fait paraître bien dérisoires les petits tracas du quotidien...

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