IVY Alexandra - LES GARDIENS DE L'ETERNITE - TOME 6 : Salvatore

Salvatore
Alexandra Ivy

Sortie le 18 mai 2012

Quatrième de couverture:
Salvatore Giuliani, roi des Garous, est à la recherche des sang-pur créées pour sauver son peuple de l’extinction. Mais dès l’instant où il sent le parfum de Harley, la jeune femme qu’il traque, retenue prisonnière par une bande de loups galeux, le violent désir qu’elle lui inspire oblitère tous ses autres instincts. Mais Harley n’a pas l’intention de se laisser faire malgré l’attirance immédiate qu’elle ressent pour Salvatore. Et leur histoire devra attendre car un ennemi pervers s’est juré de les détruire tous les deux.

En cours de lecture, le tome sur Salvatore m’a laissé une impression assez étrange. Au début, alors que l’action démarre tout de suite, je l’ai trouvé bizarrement un peu lent et laborieux. Puis, petit à petit et de façon exponentielle, ça devient de plus en intéressant et prenant jusqu’à atteindre le carrément génial. Et c’est ce qu’on retient au final. Ce sixième volet est donc extra et, passé la mise en route un peu décevante, Salvatore remplit largement toutes ses promesses !

Le roman commence exactement là où s’est interrompu le précédent. Salvatore et ses Bâtards ont été enlevés par les hommes de main de Caine. Mais le roi des Garous est bien décidé à remplir sa mission, à savoir retrouver les deux sœurs pure-sang manquantes. En compagnie de Levet, il parvient à localiser la maison de Caine et tombe sur Harley, l’une des quadruplées. Mais là coup de théâtre : Elle se révèle être sa Compagne du destin alors qu’une telle Union n’a plus jamais vu le jour depuis des siècles (et la totale en plus, avec odeur de mâle dédié et instincts surprotecteurs). Et c’est à la fois une bénédiction et une malédiction. Il est en effet heureux pour la meute qu’il trouve une Compagne et une Reine capable d’enfanter (rappelez-vous que c’est là que se situe le nœud du problème) mais en attendant que l’Union soit achevée, il est privé d’une partie de ses forces, ce qui est pour le moins fâcheux à un moment aussi critique. Salvatore découvre en effet que derrière Caine se cache son ennemi de toujours qu’il croyait mort et que l’enlèvement des petites n’avait été qu’un leurre destiné à le conduire en ce temps et ce lieu. En compagnie d’Harley, il va donc entreprendre une course contre la montre visant à comprendre et déjouer le complot qui se trame contre sa race…

Rassurez-vous on retrouve le même Salvatore dont l’arrogance nous avait fait plus d’une fois lever les yeux au ciel avec des soupirs exaspérés dans les tomes précédents. Il est sûr de lui, de son charme et de sa place dans le monde, persuadé que "dès le berceau, on le savait déjà promis à un grand avenir". Comme il le répète sans cesse, il est le grand Salvatore Giuliani, l’Illustre roi des Garous, dont la force fait trembler ses ennemis et le charisme et la classe succomber les femmes. Mais, bien évidemment (ce ne serait pas drôle sinon), il tombe sur une femme indépendante, qui a trop longtemps été bridée et qui refuse donc de lui obéir au doigt et à l’œil ce qui nous vaut des réflexions de ce genre : « Salvatore poussa un grondement guttural. Les femmes ne lui jetaient pas des regards dédaigneux. Les femmes bavaient, haletaient et s’évanouissaient même parfois lorsqu’il rentrait dans une pièce ». Cependant, dans le tome qui lui est dédié, on ne trouve plus ça exaspérant. C’est juste drôle et assez mignon, parce que derrière il y a Harley et ses réparties cinglantes, et qu’il nous fait ressentir tout de suite que c’est la première fois qu’il ressent une telle chose, une résonnance à la fois dans l’homme et le loup. C’est beau et ça nous parle.

L’intrigue est vraiment bien menée et elle se complexifie de tome en tome, d’autant que de plus en plus de personnages se greffent autour. On a bien évidemment les classiques, à commencer par Levet qui se prend ici pour Buzz l’Eclair et qui est définitivement la mascotte de la série. Il est adorable. On retrouve aussi Darcy et Styx, Abby et Dante, Santiago et surtout – contre toute attente – le très attachant Caine. On a clairement ici deux futures histoires en devenir : celles de Tane et de Caine. Mais il ne nous reste plus qu’à prendre notre courage à deux mains car il va falloir patienter deux tomes avant celui de Tane et – tenez-vous bien- six tomes avant celui de Caine (et vu ce qu’on apprend ici, l’attente va être insoutenable !!!).

Seul petit bémol : le goût déplorable d’Alexandra Ivy en matière d’esthétique masculin. Pitié ! Elle nous fait encore coiffer Salvatore avec une barrette en or et fait porter à Dante une chemise en satin blanc sur un jean noir !!!!

Mais c’est un détail… Foncez, ce tome est génial !

Une réflexion d'Harley qui m'a bien fait marrer:
"Caine l'avait prévenue que Salvatore était très fort. La royauté n'était pas héréditaire chez les loups-garous. Ils evaient se battre, intriguer et jouer des coudes pour parvenir au sommet. Comme dans Top Model, mais avec bien plus de sang et moins de nichons".

Salvatore et Harley:
"-Vous menez toujours les gens à la baguette?
-Vous voudriez que je m'agenouille et vous baise les pieds?
-Vous pouvez vous agenouiller, mais j'ai quelque chose de mieux que vous pourriez baiser".

Une nouvelle réflexion d'Harley:
"Un jet privé, du champagne à volonté et des fauteuils confortables, un steward mignon à croquer spécialisé dans l'initiation des jeunes femmes aux joies du sexe à bord d'un avion.
Elle sentit son coeur s'arrêter lorsque son fantasme du steward blond nordique se mua en un garou aux cheveux noirs et aux yeux dorés capable de faire hurler une femme de plaisir d'une seule caresse.
Elle détourna ses pensées du flash-back inévitable. (...) Le sexe, même le sexe oh-mon-Dieu-ne-t-arrête-surtout-pas, constituait une complication dont elle se passerait bien en ce moment."

Salvatore et Harley:
"-Ne t'inquiètes pas cara, dit Salvatore d'une voix traînante. Je me suis retrouvé de façon tout à fait inattendue accro à une femme en particulier. Aucune autre ne pourrait me tenter.
Ouais, c'est ça.
Elle roula des yeux. Ce n'est pas en lisant des livres du style Le Sexe pour les nuls qu'on devenait aussi doué au lit que l'était Salvatore."