FERN Michaels - LES MARRAINES - Tome 1 : le Scoop

Le Scoop
Michaels Fern
Sortie le 22 juin 2012

Quatrième de couverture :

Teresa Loudenberry – Toots pour les intimes – vient d'enterrer son huitième mari… et s'en trouve soulagée, quoique un peu désœuvrée. Heureusement un nouveau défi se présente : le tabloïd pour lequel travaille sa fille Abby, à Hollywood, est au bord de la faillite, victime des dettes de jeu d'un patron peu scrupuleux.
Toots décide de ruser pour sauver la situation et embarque ses meilleures amies, les trois marraines d'Abby.
Les retrouvailles de ces quatre impayables sexagénaires s'annoncent mouvementées...

Mon avis :

Je l’avoue, je suis plutôt déroutée par la lecture de Scoop, premier tome de la série de Fern Michaels, Les Marraines. Je ne sais pas si j’ai aimé ou pas, le problème étant que j’ai eu beaucoup de mal à entrer dans l’histoire.

Plus qu’une romance sentimentale, il s’agit surtout d’une histoire d’amitié féminine. Quatre amies qui sont unies pour la vie, dans la joie, la peine, l’amour et les engueulades aussi ! Et cela dure depuis l’adolescence, 50 ans d’une amitié qui a tenu bon malgré les hauts et les bas, le temps qui passe et qui éloigne, bref les vicissitudes de la vie.
A près de 65 ans, Teresa Loudenberry, Toots pour les intimes, enterre son huitième mari. Loin d’être une veuve éplorée, elle est plutôt soulagée d’être débarrassé de cet acariâtre. Richissime (à millions), elle entend bien profiter de sa retraite dorée. Oui, mais voilà, elle se sent un peu seule et désœuvrée. Aussi lorsque sa fille Abby lui apprend que le tabloïd, pour lequel elle travaille à Los Angeles, connait une mauvaise passe et qu’elle risque d’être sous peu au chômage, Toots a une illumination : elle va racheter le journal et réunir les 3 marraines de sa fille pour l’assister dans son entreprise… Avec Sophie, Ida et Mavis dans ses bagages, elle s’envole dans son jet privé pour Hollywood et le moins que l’on puisse dire, c’est que le séjour ne sera pas de tout repos pour notre quatuor de sexagénaires de choc !

Alors oui, c’est un livre drôle, rafraichissant, résolument optimiste avec lequel on ne s’ennuie pas un instant. Nos héroïnes ont un franc parler qui étonne et fait mouche et elles ont le don pour se retrouver dans des situations inimaginables. On rit franchement et l’on ne voit pas le temps passer. Oui, mais le problème ne se situe pas là, le souci, c’est que cette histoire est trop irréaliste pour que l’on puisse vraiment y adhérer. Toots enterre son huitième mari sans une once de chagrin, contente d’être débarrassée de celui qui la gênait. Elle fume comme un pompier, boit pas mal, jure souvent et dépense des millions sans même y songer. Sophie quant à elle n’espère qu’une chose : une mort douloureuse mais rapide pour son mari qui agonise et qu’elle hait afin de toucher les 5 millions de dollars de sa police d’assurance vie. Celui-ci était un homme violent et on peut donc la comprendre mais de là à rentrer par jet à New-York, « cramer » son mari et l‘heure suivante, faire les boutiques comme si de rien n’était avant de repartir sous le soleil californien, c’est un peu trop. Ida est aussi une riche veuve qui vit sur Park Avenue. Elle a aussi eu 5 maris, son dernier, qu’elle aimait, étant mort à la suite d’une bactérie alimentaire. Depuis, elle est devenue phobique. Elle souffre de mysophobie (peur des germes) et de bacillophobie (peur des microbes, bactéries,…) qui entrainent chez elle des TOC. Elle porte des gants en latex et un masque en permanence, change ses draps tous les jours, désinfecte tout à coups d’UV, de javel, passe des heures sous une douche brûlante, se lavant 3 fois le corps, les cheveux, les dents … Là aussi, c’est un peu too much. La seule finalement à être « normale », réaliste est Mavis. Ancienne professeur d’anglais, elle vit seule et chichement dans le Maine avec son chihuahua Coco depuis le décès de son mari qu’elle adorait. Elle s’est complètement laissée aller et elle a pris plus de 50 kilos, mangeant par ennui, tristesse et désœuvrement. Il y aussi Abby et Chris qui ancrent le récit dans un monde plus réel, plus appréhendable. Abby est belle, intelligente, drôle et elle adore travailler pour son tabloïd, dénicher le scoop du siècle et faire son travail avec intégrité. Elle vit seule avec son chien et se meurt d’amour pour Chris, le fils d’un des maris de Toots. Celui-ci est un brillant avocat spécialisé dans le show-biz, élu parmi les 10 célibataires les plus convoités d’Hollywood. Il sort avec bon nombre de starlettes mais en secret, il est fou amoureux d’Abby depuis des années. On assiste attendri aux débuts mouvementés de leur histoire d’amour, à suivre dans les prochains tomes…

Les rebondissements de l’histoire sont aussi difficiles à croire : entre la traque d’un pirate informatique, d’un trafiquant de faux papiers et d’un escroc minable, nos sexagénaires de choc sont bien occupées et embarquées dans des aventures un peu trop rocambolesques. A cela s’ajoutent un langage et des attitudes plutôt surprenants pour des dames matures, issues de la haute société. Entre les doigts d’honneur, les « lèche mon cul tout fripé ou flapi », les « garce, grognasse,… », les shots de jelly alcoolisée, les discussions sur les épilations intégrales à la cire,… c’est trop étrange chez des femmes comme elles, c’est trop gros, trop choquant.

Fern Michaels écrit vraiment très bien, son récit est agréable à lire et l’on s’attache à ses personnages mais j’ai vraiment eu du mal à adhérer à son histoire et aux aventures de notre quatuor déluré. Je vais laisser une chance à la série pour sa bonne humeur et sa fraicheur et attendre de voir ce que cela donnera dans le tome 2.

En fait je crois qu'il ne faut pas le prendre au 1er degré et y voir juste une histoire distrayante avec des mamies drôles et décalées! du coup je vais essayer aussi....