MONING Karen Marie - LES HIGHLANDERS - Tome 8 : Aux portes du Songe

Aux portes du Songe
Karen Marie Moning

Sortie le 28 août 2013

Après avoir enduré des siècles de torture, emprisonné dans la forteresse du terrible Roi Noir, Aedon McKinnon ne sait plus qui il est ni d’où il vient, et toute émotion lui est désormais inconnue. Précipitée du XXIe siècle en l’an 928 auprès de l’insaisissable Highlander, Jane Silee est déterminée à reconquérir celui qu’elle sait capable des plus douces caresses. Celui qui, depuis si longtemps, la visite chaque nuit dans son sommeil pour des étreintes passionnées. Car durant la longue réclusion d’Aedon, la douce Reine Blanche, l’ennemie jurée du roi Noir, a permis aux deux amants de se rejoindre au royaume du Songe, dans l’espoir que l’amour sauverait l’âme du bel Highlander…

Quel bonheur de retrouver Karen Marie Monning et ses Highlanders !!! On ne peut désormais qu’espérer qu’elle revienne bientôt à ses anciens amours et nous offre encore de fabuleuses romances. Mais elle le dit clairement ici, ce n’est pas encore au programme du jour et ça ne risque pas de l’être avant longtemps. Elle s’est engouffrée dans la Fantasy Urbaine, elle adore ça et n’est pas prête d’en sortir. Heureusement qu’on l’aime aussi dans ce registre là !  

Quelques mots d’abord sur le contenu du livre qui peut décontenancer. Le roman Aux portes du songe n’en représente en effet même pas la moitié avec moins de 150 pages. Le reste est composé de bonus assez hétéroclites et passionnants :
- Plusieurs lettres de Karen Marie Moning, dans lesquelles elle nous explique le genèse du roman qu’elle a écrit il y a bien longtemps après le tome 3, la genèse des Highlanders également et ses difficultés à se faire éditer à une époque où la romance historique régence primait et où les éditeurs ne désiraient que cela. Du Paranormal ! Des Highlanders ! Du sexe à gogo ! lui répétait-on sans cesse, c’est nul et ça ne fait pas vendre ! Puis l’univers des chroniques de Mac lui est apparu en songe et un besoin irrépressible de le mettre en mots s’est emparé d’elle. Et là, idem les réactions négatives et hostiles ont afflué à une époque où l’urban fantasy était quasi inexistante. Certains de ses fans lui en ont également voulu de quitter la romance paranormale et la prient chaque jour d’y revenir. Mais c’est ce qu’elle est et ce qu’elle aime.
Elle explique également que dans Aux Portes du Songe, on ne retrouvera pas les Highlanders qui nous sont familiers. Il faut en fait voir cette courte romance comme une introduction au monde des chroniques puisqu’elle nous y explique les cours seelie et unseelie et que la rencontre entre nos deux héros sera le fruit des combines entre le Roi Noir et la Reine Blanche.
- Le synopsis de L’ombre d’une chance, une romance qu’elle n’a malheureusement jamais écrite (et quand on lit le sysnopsis on ne peut qu’espérer qu’elle l’écrive un jour !!!) et qui est né en 1999. C’est en fait une double romance et le héros principal n’est autre qu’Adrian, le frère de Hawk (héros de La malédiction de l’Elfe Noir). Rien que le résumé et la présentation des personnages sont passionnants !
- Une scène supprimée d’Une Passion hors du Temps, en fait plutôt une scène alternative entre Drustan et Gwen dans le château des McKeltar qu’elle a préféré modifier par la suite.
- Le premier jet du Pacte de McKeltar, qu’elle appelle sa version « light » qu’elle avait écrite juste après la tragédie du 11 septembre, jour aussi où Une Passion hors du temps a passé le cap de la 3e semaine de la liste des best sellers du New York Times, du jamais vu pour une romance. Sa joie a donc été ternie par les évènements tragiques de ce jour là et s’est surtout accompagnée d’un sentiment de culpabilité dont elle a eu du mal à se défaire. Et cela s’est ressenti dans ses écrits. Elle a donc préféré revenir complètement sur ce qu’elle avait écrit. Et on découvre en effet que le premier roman n’a vraiment rien à voir avec ce qu’on connaît au final ! C’est très sympa de lire cette histoire alternative drôle et divertissante mais sans le côté sombre de l’histoire finale. D’où le fait qu’elle l’ait appelé « light » par opposition à l’autre version « dark ».
- Un extrait de Fièvre Noire, pour permettre à ceux qui ne connaissent que les Highlanders de découvrir l’univers des Chroniques.
- Quelques planches de Fever Moon (la version graphique des Chroniques), certaines en Noir et Blanc, d’autres en couleurs et avec un papier plus épais. Un régal !

Un livre donc non conventionnel mais tout aussi délicieux que les précédents !

Dans Aux Portes du Songe, nous faisons la connaissance d’Aedan MacKinnon (rien que son nom fait frémir…), fils aîné du laird McKinnon dans l’Ecosse du début du Xe siècle.
Le Roi Noir convoitait plus que tout cet humain pour en faire sa Main de Vengeance. Il lui a donc fait savoir qu’il ne tuerait aucun des membres de son clan, à la condition qu’il passe cinq ans en captivité dans le Royaume Unseelie. Ce qu’il ignorait c’est qu’il ne s’agissait en aucun cas d’années humaines mais d’années faës, à savoir cinq siècles. Le temps nécessaire pour le remodeler entièrement, pour qu’il oublie les siens et l’humain en lui et devienne la parfaite Main. A l’issue des cinq siècles, Aedan sera renvoyé pour un mois sur Terre, dans son château de Dun Haakon sur l’île de Skye (aujourd’hui Dunakin), et s’il parvient durant ce laps de temps à aimer et à se faire aimer, il sera libérer.
La Reine Blanche a vent du complot et sait bien que nul humain ayant souffert ce que souffrira Aedan ne pourra laisser une femme l’approcher suffisamment pour que de tendres sentiments naissent. Elle crée donc une tapisserie ainsi qu’un enchantement afin qu’Aedan et son âme sœur puisse se rencontrer chaque nuit dans leur songe et créer ainsi un attachement assez profond pour qu’ils s’en souviennent durant leur mois sur Terre.
Cette femme c’est Jane Sillee qui vit de nos jours en Indiana. Depuis toujours elle rêve de ce bel Highlander qui a été son ami avant de devenir son amant dès qu’elle a atteint l’âge adulte. Elle l’aime et ne rêve que de lui. Tous les autres hommes lui paraissent insipides et toute sa vie tourne autour d’Aedan. C’est d’ailleurs lui qui lui a inspiré sa passion : écrire des romances de Highlanders. Mais voilà qu’un soir elle reçoit une tapisserie représentant celui qu’elle voit en songe et qu’elle se réveille le lendemain sur l’île de Skye en plein XVe siècle. Elle y retrouve Aedan, mais pas celui de ses songes, un Aedan glacé et glacial qui dit s’appeler Vengeance et n’obéir qu’aux ordres de son roi. Jane a un mois pour lui faire retrouver la mémoire et surtout le souvenir de leur amour…

La romance est courte mais complètement aboutie avec nul sentiment de frustration une fois la dernière page tournée. Juste une satisfaction intense d’avoir retrouvée la plume de Karen Marie Moning et l’impression d’avoir passé un excellent moment de lecture. L’histoire, tout comme les personnages, sont géniaux et on savoure chaque page !

Tout le livre est un véritable délice qui nous permet comme jamais de comprendre les desseins et les goûts de l’une de nos auteures favorites !