Karen Admin
Messages : 12159 Date d'inscription : 10/07/2011 Age : 45 Localisation : Paris
| Sujet: ASTON Elizabeth - Tome 2 : Les Aventures de Miss Alethea Darcy Jeu 26 Avr - 22:26 | |
| Les Aventures de Miss Alethea DarcyElizabeth Aston Sortie le 24 août 2012 Quatrième de couverture: Alethea, fille de Mr et Mrs Darcy, a fait un mariage désastreux avec un homme dont les manières charmantes dissimulent une nature exécrable. Faisant fi de toute prudence, elle fuit le domicile conjugal, déguisée en homme. Accompagnée seulement de Figgins, son admirable servante, elle se met en route pour Venise dans l’espoir de trouver refuge chez sa soeur, Camilla. En chemin, elle rencontre Titus Manningtree, parti sur les traces d’un tableau du Titien dérobé à son père. Mais une série d’événements, toujours spectaculaires et parfois dangereux, menace de déjouer leurs plans. Acheter sur amazon | |
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Fariboles Admin
Messages : 4096 Date d'inscription : 10/07/2011 Age : 43 Localisation : Eure et Loir
| Sujet: Re: ASTON Elizabeth - Tome 2 : Les Aventures de Miss Alethea Darcy Sam 25 Aoû - 23:03 | |
| J’avais été charmée par Les Filles de Mr Darcy mais malheureusement, je suis bien moins enthousiaste pour ce second opus consacré à l’espiègle Alethea, la plus attachante des cinq sœurs.
Deux ans ont passé depuis le premier tome et c’est une Alethea bien différente que l’on retrouve. Toujours déguisée en homme, elle se sauve par une fenêtre mais cette fois, ce n’est pas pour jouer dans un orchestre mais pour fuir son mari, un homme violent, dangereux et dépravé. Alethea a épousé Norris Napier par dépit, après avoir eu le cœur brisé par Penrose Youdall, charmée par ses manières avenantes et son intérêt pour la musique. Mais sitôt marié, l’homme a révélé son vrai visage, celui d’un tyran domestique, un monstre adepte des châtiments corporels. Aidée de sa fidèle domestique Figgins, elle n’a pas eu d’autre choix pour sauver sa vie que de prendre la fuite, travestie en gentleman, avec l’espoir de parvenir à Venise et trouver refuge chez sa sœur Camilla, Lady Wytton. C’est sur le chemin de l’Italie que nos deux héroïnes croisent la route de Titus Manningtree. Séduisant, sûr de lui et colérique, Titus est aussi un homme blessé qui soigne un cœur brisé en affichant un cynisme et une désinvolture en toutes circonstances. Il se rend à Venise pour retrouver un tableau du Titien ayant appartenu à sa famille puis porté disparu pendant vingt ans avant de resurgir dans la Cité des Doges. D’abord intrigué par ce jeune homme efféminé, il reconnait rapidement Alethea mais se garde de le lui dire, préférant s’amuser de sa situation. Mais lorsqu’il comprend que la jeune femme est en danger, son sens de l’honneur et son respect pour la famille Darcy l’obligent à lui porter assistance et à ne pas l’abandonner à son triste sort. De péripéties en situations rocambolesques, les voilà embarqués dans de folles aventures à travers toute l’Europe.
Dans ce tome comme dans le premier, la romance passe vraiment au second plan mais cela n’est en rien gênant. Le roman s’articule autour d’Alethea, personnage ô combien touchant, charmant et malicieux qui se bat pour sa liberté. C’est d’ailleurs un roman que l’on pourrait qualifier de féministe, qui nous parle de la condition des femmes mariées, soumises au bon vouloir d’un mari pas toujours choisi et avisé. Fortune, liberté, opinion, tout appartient à leurs époux jusqu’à leurs propres corps. Alethea a bien tenté de demander de l’aide à ses jeunes sœurs mais celles-ci lui ont gentiment fait comprendre qu’elle n’avait qu’une chose raisonnable à faire, retourner auprès de son bourreau pour éviter tout scandale et s’accommoder des exigences de celui-ci. Être une femme sous la Régence n’était pas vraiment un long fleuve tranquille, loin de là… Travestie, Alethea savoure d’ailleurs la liberté, la facilité et le confort d’être un homme, préférant de loin les pantalons aux robes corsetées.
Si les personnages sont merveilleusement bien traités, l’écueil majeur du roman vient de ses nombreuses longueurs. La passage entre l’Angleterre et Venise compte au moins soixante-dix pages superflues et l’on s’ennuie franchement par moments. C’est dommage, car cela plombe une intrigue originale et prometteuse. A l’inverse, la fin est bien trop rapide et la relation entre Titus et Alethea progresse à une vitesse ahurissante dans les trente dernières pages alors que pendant cinq cents pages, il ne se passe strictement rien entre eux ! C’est un poil déroutant, on a l’impression d’avoir appuyé par erreur sur la touche avance rapide d’une télécommande littéraire …
Au final, si le roman se lit sans déplaisir, on ne décolle pas pour autant et l’on baille parfois. Il manque cruellement de passion, d’émotion et de fougue. C’est dommage car Alethea avait tout pour être une héroïne inoubliable !
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