Le lion de NottinghamLisa Hendrix
Sortie le 4 juillet 2012
Quatrième de couverture:
Victimes d'une malédiction, des guerriers vikings mi-hommes, mi-démons se terrent dans la forêt anglaise. Steinarr le Fier est l'un d'eux. La nuit, il prend la forme d'un lion. Le jour, il offre ses services comme mercenaire. Quand Guy de Gisburne lui demande de retrouver sa cousine, Steinarr se met en casse. Il a déjà croisé la jeune fille qui a éveillé en lui un désir bestial. S'il peut assouvir sa faim et empocher la prime de surcroït... Mais Mathilda l'entraîne dans une quête au trésor semée d'embûches et d'énigmes. Et dans l'ombre, Cwen, la déesse païenne, tisse toujours sa toile...
Acheter sur amazonAvis de Karen:J’annonce tout de suite la couleur : le premier tome n’avait pas été extraordinaire et celui-ci ne l’est pas non plus, même si c’est un peu mieux. C’est plaisant mais c’est loin de combler nos attentes. Et ce qui est certain, c’est qu’il plaira davantage aux amateurs de Romance Historique que de Romance Paranormale. À dire vrai, si vous n’aimez pas la Romance Historique, et notamment la période du Moyen Âge, passez votre chemin. Pour les autres, vous trouverez sans doute ce roman sympa mais pas mémorable.
Après qu’Ivo ait réussi à lever le sortilège, les huit autres guerriers maudits ont essayé en vain de retrouver leur fylgia, l’amulette représentant leur animal, et réussir à leur tour à s’en défaire. Mais des décennies passèrent et nul ne parvint à la trouver. Les Guerriers Maudits perdirent espoir à nouveau et se résignèrent à essayer tant bien que mal à vivre avec le sort qui les condamne chaque nuit ou chaque jour à se transformer en animal. Certains ont choisi de se fondre parmi les humains, tandis que pour d’autres, c’est impossible. Il en est ainsi pour Steinarr le fier qui, chaque nuit, se transforme en lion. Il est donc condamné à vivre, seul, éloigné de toute habitation et même de ses compagnons qu’il pourrait blesser ou tuer par inadvertance. Nous sommes en 1290 et Steinarr vit au milieu de la forêt ne survivant que grâce à de menus larcins et à son activité occasionnelle de chasseur de primes. C’est ainsi qu’en poursuivant un brigand, il tombe sur une charrette attaquée par des vagabonds. Il se retrouve avec deux personnes à charge, qu’il doit conduire au prochain village : Marian et Robin. Steinarr est pressé de s’en défaire jusqu’à ce qu’il découvre que Marian est une riche lady et que Robin est le fils illégitime de son père. Les deux jeunes gens se sont lancés sur un jeu de piste laissé par leur défunt père, devant permettre à Robin de prouver sa valeur et ainsi récupérer son titre et son héritage. Mais ce que Steinarr ignore, c’est que Marian possède un don : elle ressent une étrange empathie envers les animaux. Et pour la première fois, l’homme comme le lion sont attirés par une femme qui trouve écho en eux…
Nous avons donc deux intrigues à la fois : la quête de l’héritage et la romance entre Steinarr et Marian (de son vrai nom Mathilda ou Maud), et par extension la découverte par la jeune femme de sa malédiction. Les actions s’enchainent, et on ne s’ennuie pas. Les dialogues sont aussi bien écrits, notamment lorsque Steinarr avoue sans détour son désir à Marian en des termes très crus, essayant ainsi de la faire fuir… Les personnages sont assez charismatiques et j’ai particulièrement apprécié la version très personnelle que Lisa Hendrix nous propose de Robin des Bois, ou comment à partir d’un simple fait relaté dans une taverne, une légende se crée.
Parmi les anciens guerriers, seul Ari (le corbeau) est présent. On ne voit pas une seule fois Brand (l'ours), celui qui nous avait le plus interpellé dans le premier tome. On fait par contre la connaissance de Torvald, compagnon de Steinarr, qui se transforme chaque jour en étalon. On retrouve également Cwen, prête à nouveau à assouvir sa vengeance.
Comme dans le premier tome, on est aussi frappé par la qualité des recherches entreprises par l’auteure et les détails historiques rapportés. Lisa Hendrix retrace ainsi avec perfection le contexte, je pense notamment à tout ce qui attrait à la mise en circulation en Europe des Florins.
Le seul problème est que tout est moyen ici : l’histoire, les personnages, l’intrigue. C’est sympa mais c’est loin de casser des briques…