Tchat avec Myra Eljundir
La Collection R a organisé sur sa page Facebook une séance de Questions-Réponses en direct avec Myra Eljundir, l'auteure de KALEB. En voici la retranscription.
Myra Eljundir : Bonjour et d'abord je tiens à vous dire un grand merci à tous de m'avoir lue
Je suis vraiment heureuse (et intimidée je l'avoue) de pouvoir échanger avec vous aujourd'hui. J'essaierai de répondre de mon mieux à chacun d'entre vous (mais je ne répondrai à aucune question sur mon identité... à moins qu'elle soit suffisamment subtile pour que je ne la devine pas !)
Q° : Comment vous ait venu l'idée de ce livre ? Est-ce votre première incursion dans le roman dit YA ? Si oui est-ce que l'expérience vous plait et est-ce que vous avez l'impression de devoir vous censurer parce qu'il est destiné entre autres à un public adolescent ?
Myra : Je pense que je portais ce thème en moi depuis longtemps déjà. La création c'est comme porter un enfant. On le sent germer, pousser vers la sortie et un jour il est prêt et c'est comme une évidence.... C'est ma première incursion dans l'univers "young adults", en effet. Il faut croire que j'écris habituellement pour les "vieux adultes" (ils vont être contents les pauvres !) Mais au final, tout ça ce n'est que des catégorisations... Je pense qu'on apparente le genre fantastique à la jeunesse par confort, mais il n'y a pas d'âge pour aimer ça. C'est plus une disposition d'esprit qu'autre chose. On décide de jouer le jeu de la projection dans des univers différents ou pas... Est-ce que je me censure ? Hors de question et tant pis si ça choque. Surtout qu'on ne peut pas dire que les adolescents soient particulièrement naïfs de nos jours
Q° : L’empathie est un sujet qui m'interpelle. Dans une interview, vous dites que c'est un handicap dont on parle peu mais qui existe. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Myra : Si le sujet de l'empathie vous interpelle, c'est que vous devez avoir une partie de la réponse à votre question ! J'estime que c'est un handicap tant qu'on n'apprend pas à s'en protéger un minimum. L'empathie en théorie (enfin... selon les psys) c'est pouvoir comprendre les autres comme si c'était nous-mêmes mais sans prendre leur souffrance à notre compte. Jolie théorie, mais à mon sens, ça implique de ressentir et souvent compatir (souffrir avec) aux malheurs des autres... avoir de l'empathie, c'est être hypersensible et tout se prendre en pleine figure (par exemple, le moment où Kaleb décide de ne plus manger de viande parce qu'il ressent la souffrance de l'animal... qui n'a jamais eu envie de pleurer en voyant ces images d'animaux maltraités ?). C'est aussi avoir ce sens de l'observation et de l'écoute qui fait que les autres se sentent bien avec nous et se déchargent de ce qui ne va pas en notre compagnie. On a tendance à attirer ceux que j'appelle les trous noirs, ces espèces de 'vampires psychiques" qui vous pompent votre énergie et votre joie de vivre... c'est dangereux. Ça empêche aussi parfois de se défendre correctement, tant on a conscience du mal qu'on pourrait faire aux autres... alors on se laisse "bouffer" parce qu'on ne peut pas faire de mal... C'est pour ça aussi que j'ai voulu imaginer une empathie non pas passive mais active. Qui décide de ce qu'elle prend et ce qu'elle laisse. Qui utilise les autres et cesse d'être utilisée. C'est comme ça qu'est né Kaleb, comme une espèce de vengeur...
Q° : Vous l'avez déjà évoqué rapidement dans une précédente interview mais qu’aimeriez-vous répondre à ceux qui trouvent que vous avez développé une image dégradante de la femme dans Kaleb ?
Myra : Aaaaaah ! Cette question de la femme ! Si vous saviez comme elle m'a faite bondir quand je l'ai lue... et surtout comme je ronge mon frein pour ne pas répondre, parce que je devrais spoiler pour le faire, et avouez que ce serait dommage ! Ce que je répondrais aux personnes que ça a choqué ? Ceci : avez-vous été autant choqués de lire qu'un EDV (homme) était torturé ? qu'un psy (homme) était manipulé ? qu'un soldat (homme) était éliminé ? qu'un voisin (homme) finissait mal ? qu'un père (homme) avait un destin tragique ? Curieusement je n'ai entendu aucune voix s'élever contre le traitement que j'ai fait subir aux personnages masculins.... Y'aurait-il deux poids deux mesures ? Les hommes c'est normal et pas les femmes ? Dans la vraie vie, les femmes ne sont pas épargnées. Je ne vois pas pourquoi je serais complaisante avec elles dans mes romans. Kaleb, s'il s'appuie sur des éléments fantastiques, demeure ancré dans le réel. Où des filles se font utiliser ou abuser. Au moins avez-vous accès à ce que pense l'agresseur dans ce moment-là... Et puis, parfois les plus belles roses naissent dans la fange, alors si, par exemple, Abigail est dans (passez-moi l'expression) une merde noire... dites-vous aussi que c'est un formidable engrais. Qu'elle aussi doit suivre ses propres rites initiatiques, aussi douloureux soient-ils. Car oui, la suite est très claire (et de plus en plus) et je peux vous assurer que les victimes ne sont pas toujours ceux (celles ?) qu'on croit...
Moi : Q° : Le fait est que pour une fois le "héros" n'est pas le gentil ; avez-vous eu du mal à écrire ces moments où Kaleb est dur avec une femme en particulier? Est-ce dur de se glisser dans la peau d'un personnage aussi noir que Kaleb? Quel tournure va prendre ce personnage, allez-vous le rendre plus positif ou au contraire le rendre encore plus sombre? En parlant de gentil c'était en comparaison aux autres romans du même genre où l'on a rarement affaire à ce type de personnage principal doté d'un côté sombre, aussi poussé et qui ont habituellement un rôle plus de sauveur ou autre ?
Myra : Merci d'aimer Kaleb, si atypique... Alors je vais être honnête (et me prépare donc à de nouvelles accusations de misogynie, voire de sadisme) : AUCUNE difficulté à écrire ces passages et même un GRAND plaisir. Je m'explique : tous ces passages sont nécessaires à mes yeux pour aider à comprendre les personnages (Le Colonel, son assistante, Kaleb) et les faire "grandir". Ils n'évoluent pas dans un monde parfait, ils n'ont pas une vie classique et confortable. Ce sont tous des guerriers à leur façon et ils font leurs armes ainsi, ils s'aguerrissent. Faire du mal aux femmes (et aux hommes...) n'est pas gratuit dans le roman. Il y a un sens, un but. Alors j'y suis allée sans culpabilité (et puis un auteur qui culpabilise, c'est un auteur qui se censure... et que devient son honnêteté artistique/intellectuelle ?) et puis... franchement ? QUEL PIED d'écrire des scènes atroces ! C'est une vraie catharsis : ça libère, ça défoule ! C'est vraiment bon d'être mauvaise, vous savez... et de devenir le méchant le temps de l'écriture
Kaleb évoluera en effet beaucoup, dans les prochains tomes. Et ce que je peux vous dire c'est que vous allez parfois vraiment le haïr, parfois l'aimer et le plaindre au-delà du raisonnable... et que je n'ai pas fini de faire couler de l'encre bloguesque
Q° : Du coup Myra pouvez-vous nous donner votre perception de Kaleb, la manière dont vous avez voulu qu'il soit?
Myra : Kaleb, je l'aime tel qu'il est... Je ne peux vous dire si je le vois 'gentil' ou 'méchant' parce que je le vois totalement, dans son entièreté puisque je sais d'où il vient (je le vois enfant) et où il va (je sais comment tout ça va finir). Il n'est ni noir, ni blanc. Juste un camaïeu de gris, un être humain qui fait ce qu'il peut avec les cartes que je lui ai données... Il a des côtés touchants : il est encore si jeune ! et si charmant (oui, j'en suis un peu amoureuse)... et en même temps il peut être un tel salaud ! il a un pouvoir de destruction qu'on ne fait qu'entrevoir dans le tome 1, où il découvre son don et ne fait le choix du mal que sur la fin...
Q° : Kaleb est un personnage très sombre, un anti-héros. Est-ce la première fois dans vos romans que vous vous mettez à la place d'un "méchant" ? D'ailleurs, concernant votre bibliographie, combien de romans avez-vous déjà écrit et publié ? Pouvez-vous nous citer un titre (ou au moins nous donner un indice, car je me doute bien que vous ne nous dévoilerez pas si facilement votre identité) ?
Myra : Tout ce que je peux vous répondre, c'est que ce n'est pas la première fois qu'il y a un méchant dans un de mes romans...
Q° : D'où vous est venue l'idée de Kaleb ? Dans une interview vous avez déclaré que Kaleb est votre 1er roman YA , pourquoi ce changement ?
Myra : Kaleb est une espèce d'alter ego qui ne demandait qu'à sortir... Je pense que je le portais en moi depuis longtemps... Je crois fermement que tous ces personnages, toutes ces histoires existent en dehors de moi. J'y ai accès et je m'en fais le médium, en quelque sorte, mais au final je ne suis qu'un instrument. Quant au changement... si c'est un changement ! Parce qu'au final, ça me semble plus une continuité, une suite logique... un genre que j'aime depuis si longtemps et dans lequel je me sens si libre que je me demande bien pourquoi je n'y suis pas venue avant !
Q° : Myra, j'aimerai savoir si c'est un choix volontaire d'avoir pris des prénoms à forte connotation biblique: Kaleb ou Caleb (selon) et Abigail (Abigaël), les deux héros portent tous deux des prénoms bien marqués, est-ce une volonté de donner une empreinte culturelle universelle, ou je m'égare?
Myra : Kaleb (en plus d'être un prénom islandais) signifie en effet "orienté par son cœur"... et Abigail "source de joie"... Tout un programme, n'est-ce pas ? Quant à mon anonymat, en effet il est frustrant pour moi aussi, d'une certaine façon parce que j'aime rencontrer mes lecteurs et que je n'aurai pas ce contact. Pour autant, et paradoxalement, je me sens tellement plus libre sous pseudo ! Je suis heureuse de ne pas être la 'star' : je veux que ce soit Kaleb (le livre comme le personnage) qui marque, qu'on retienne. Et puis, pour l'échange d'idées, pas besoin de me voir. Je suis présente sur facebook et je répondrai toujours à vos questions... j'envisage d'ailleurs d'ouvrir mon mur aux personnes qui le souhaiteront. Je ne l'alimenterai pas forcément (j'écris ! ça prend du temps...) mais ça nous fera un lien. Qu'en pensez-vous ? Enfin, pour répondre à votre dernière question, je mentirais si je disais que je ne jette pas régulièrement un œil sur les blogs... heureusement qu'une connexion internet parfois hasardeuse m'empêche de trop le faire ! Il paraît que j'ai encore quelques tomes à écrire (Glenn Tavennec est là pour me le rappeler d'ailleurs !)
Q° : Quel plaisir de pouvoir vous interroger aujourd'hui ! J'aurai aimé savoir si vous vous attendiez à un tel succès ? Parce que KALEB plaît aussi bien aux filles qu'aux garçons et, surtout, il ne laisse personne insensible. On l'adore ou on le déteste. Étiez-vous préparée à ça ?
Myra : Disons que je ne m'attendais pas à ce que Kaleb déclenche autant de passions... mais finalement, pouvait-il en être autrement, vu le thème et le personnage ? Non. Je le comprends maintenant. Et je savoure chacune des réactions qu'il suscite. Ce roman est vivant, vibrant, et provoque des émotions aussi sûrement que Kaleb s'immisce dans les esprits... Et ce n'est pas fini ! Et qu'il plaise autant aux garçons qu'aux filles est une grande satisfaction pour moi. Je déteste les préjugés, les clivages, les étiquettes... l'idée d'une littérature uniquement féminine ou masculine. Alors si Kaleb réunit un lectorat mixte, c'est formidable !
Q° : D’où vous est venue cette fascination pour l'Islande et sa mythologie ?
Myra : L'Islande... J'en suis tombée amoureuse il y a quelques années, en visitant ce pays incroyable. Je m'y sens tellement bien ! Et je vous invite d'ailleurs tous à y venir si vous pouvez. On a le sentiment d'être sur mars, sur la lune, ailleurs... C'est d'une beauté à couper le souffle et toujours en mouvement. Les Islandais, fiers et forts, sont à l'image de leur pays et gagnent aussi à être découverts ... Quant à la mythologie ; en fait toutes les mythologies m'intéressent : qu'elles soient -grecque, -indienne, -scandinave... les contes et légendes touchent à quelque chose d'universel, nous parlent à tous. J'aime comme ces histoires résonnent en moi. Je les trouve incroyablement modernes et d'actualité. Quand on parle mythologie, on parle inconscient collectif, on parle pulsions, on parle amour et mort. On parle vrai, on parle humain.
Q° : Je m'interroge surtout sur le fait d'avoir choisi l'Islande en toile de fond, est-ce un pays qui vous attire plus qu'un autre ou vous avez vécu des choses? Allons-nous à notre tour voyager au pays des volcans dans le tome 2 ?
Myra : Je dirais que l'Islande est tellement forte et intrigante (si vous saviez le nombre de légendes à glacer le sang qui y circulent !) qu'elle s'est imposée à moi... Et en effet, vous l'avez compris : nous allons la visiter dans les prochains tomes ! Et je peux même vous dire... ah. Je ne sais pas si je vous le dis ?... bon... si, je vous le dis : Kaleb va avoir cette terre dans la peau... LITTERALEMENT.
Q° : Depuis quel âge écrivez-vous ? Ça a été une évidence pour vous, que vous soyez écrivaine ? Vous écrivez dans le calme ou accompagnez par de la musique ? D'où vient votre inspiration?
Myra : Je crois que j'écris des histoires depuis que je sais tenir un stylo... Aussi loin que je me souvienne, je l'ai toujours fait... Petites histoires, poèmes quand j'étais enfant et ado... puis plein de romans avortés ou non, dont certains dorment encore dans mes tiroirs... Oui, je crois que c'était une évidence, parce que je n'aimais rien tant que partir dans mon imaginaire, le soir, avant de m'endormir... si dans un premier temps ce fut pour fuir une réalité pas toujours réjouissante, j'y ai très vite pris goût et m'y suis réfugiée et y ai voyagé plus de fois que je ne saurais le dire... Avec comme l'envie de tenir des carnets de voyages (mes romans) et de faire partager ces contrées nouvelles avec d'autres personnes. J'écris dans le calme absolu. Tout bruit m'insupporte quand j'écris. En revanche, je tire beaucoup mon inspiration de la musique (que j'écoute avant ou à d'autres moments)... et il y a toujours une petite note rythmique quand je raconte mon histoire !
Q° : Que pensez-vous des différents avis que vous avez lu sur Kaleb et de votre point de vue d'auteure, quel crédit accordez-vous aux bloggeurs?
Myra : J'ai envie de dire : que serions-nous sans les blogueurs ? Je ne comprendrais pas un auteur qui ne leur accorderait aucun crédit ! Les blogueurs sont prescripteurs et font un travail incroyable. Je dis ça sans démagogie aucune car certains ont clairement dit ne pas aimer Kaleb (beaucoup ont dit le contraire, heureusement !) mais Voltaire n'a-t-il pas dit : « Je ne suis pas d'accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous ayez le droit de le dire. » ? Eh bien c'est ce que je pense aussi. Et je suis aussi admirative de la quantité de livres que vous lisez, prenez le temps de commenter et recommander à vos lecteurs. Alors je vous souhaite de pouvoir le faire pendant longtemps encore !
Q° : Kaleb est pour moi un roman très intriguant et à chaque révélation on en veut toujours plus... Je me demandais donc si vous accepteriez de nous dire quelque chose sur les prochains tomes…Est ce qu'à un moment, une histoire d'amour sera mise en avant ? Non pas que le fait qu'elle soit au second plan le dérange. Et combien de temps avez-vous mis à écrire ce merveilleux roman ?
Myra : Bonjour et merci
Hum... je ne peux pas dire grand-chose sur les prochains tomes (il faut en moyenne une année pour écrire un tome)... j'aime trop faire des surprises pour ça ! En revanche, il est évident qu'Abigail et Kaleb vont se rencontrer... que si on ne peut s'empêcher d'aimer Kaleb... on ne peut s'empêcher de désirer Abigail... A suivre, donc
et merci pour le 'merveilleux' roman
Q° : La couverture du roman vous laît-elle ? Personnellement, j'adore ! Elle reflète à merveille l'idée que Kaleb, on l'a (littéralement) dans la peau.
Myra : Non seulement je l'adore, cette couverture... mais en plus j'en connais la signification !
Q° : On veut la signification d'après l'auteur! Enfin je veux!
Myra : Vous le saurez dans le prochain tome... Mais je peux déjà vous dire que Kaleb va se faire tatouer... Avec quoi ? Comment ? Pourquoi ? Et avec quelles conséquences ? S'il le savait il ne le ferait pas.
Q° : Autre question, le débat sur la violence. Pour ma part je n'ai pas compris la sélection dans une collection jeunesse. Pour moi les jeunes sont déjà trop visés par des violences qu'ils trouvent ailleurs. Et si ils en veulent plus ils peuvent, dès 15 ans se tourner vers des lectures adultes. Moi cette ambiguïté, ce choix de la phrase d'avertissement m'a fait réfléchir. j'ai l'impression qu'il n'y a plus vraiment de catégories..."Young adult" c'est donc déjà adulte, non?
Myra : Je comprends vos interrogations mais en l'occurrence je pense que c'est plus à l'éditeur de vous répondre sur son choix, qu'à moi... Je passe donc le relais à Glenn Tavennec pour cette question.
Glenn Tavennec : Bonne et éternelle question. Le débat sur la violence en rayon jeunesse est très ancien, la violence du général Dourakine de la comtesse de Ségur avait choqué à l'époque, mais elle servait à dénoncer une triste réalité, Sa Majesté des Mouches a également fait débat en son temps, Hunger Games n'en parlons pas puisque la trilogie est même lue à partir de 12 ans. Pour la petite histoire concernant HG, à l'époque de la parution en France, de nombreux bibliothécaires s'étaient fortement étonnés de voir ce roman en rayon jeunesse. Mais votre question demande une vraie explication en bonne et due forme. Je publierai donc un billet prochainement sur le mur de la collection à ce sujet. Laissons la parole à Myra
Q° : Oh j'ai d'autant plus hâte! Vous allez peut-être trouver cela étrange mais le colonel m'a fait penser à celui de Avatar (je sais manie d'associer des personnages de fiction à des acteurs, mais celui-ci m'est venu spontanément), complètement fou et il a parfois des réactions extrêmes. Vos personnages sont inspirés ou aléatoires de votre imagination ?
Myra : Pas étrange, non ! Le pouvoir évocateur d'un personnage de roman est phénoménal ! D'ailleurs, je vais vous faire une confidence, je me suis inspirée du physique d'un acteur pour créer Kaleb... et il se trouve qu'une d'entre vous l'avait il y a quelques temps choisi, sans le savoir, comme photo de profil FACEBOOK! Je ne dirai pas qui c'est... histoire de vous laisser à chacun votre image mentale en tête. Je m'inspire à la fois du monde extérieur (personnes que je croise, connais, ou personnes connues) et de mon monde intérieur pour créer des personnages. Quant au Colonel... il n'a pas fini de vous choquer !
Q° : Certains écrivains ont besoin d'éprouver certains sentiments pour écrire (de la tristesse, de la colère, ...) est-ce votre cas ?
Myra : C'est justement parce que toutes ces émotions me sont extrêmement familières que j'écris, je pense. Elles me reviennent si facilement... Comme je l'avais dit en interview, les gens qui me croisent sont loin d'imaginer à quel point les larmes ou la colère me sont à fleur de peau.
Q° : J'ai lu dans l'interview de Mandor que vous aviez été témoin, voire même actrice, d'évènements étranges. J'aurai aimé savoir si vous pouviez nous en dire plus ? Cela a-t-il un rapport avec votre "don" (les guillemets sont nécessaires, n'est-ce pas ? car ce don peut aussi se révéler être une malédiction ! ) ? La naissance d'un égrégore, peut-être ?! D'ailleurs, comment avez-vous appris l'existence de telles entités ? Toujours grâce aux légendes islandaises ?!
Myra : Merci du compliment ! Ce phénomène dont je parle, je préfère l'oublier parce que je n'ai toujours pas compris, trouvé d'explication à ce qui a pu se passer. Un jour peut-être... en tout cas, il sera évoqué dans Kaleb, je vous en fais la promesse. Quant à l'égrégore, disons que j'ai eu la chance de participer à une expérience chamanique qui m'a beaucoup marquée...
Q° : Dans ce premier tome, Abigail découvre le pourvoir des empathes et leurs conséquences via le journal d'un psychiatre, aurons-nous encore des découvertes via des plongées dans le passé?
Myra : Nous allons plonger dans le passé de nouveau : David n'a pas fini de faire parler de lui...
Myra : SPOILER - Chose promise...Le titre de la saison 2 ne sera pas "Kaleb", mais...
ABIGAIL ! Sur ce, je vous remercie d'avoir été là et pour toutes vos questions, très pointues ! Vous êtes formidables ! Merci ♥♥♥ Au revoir.
Un énorme merci à Myra Eljundir pour sa disponibilité et sa gentillesse, ainsi qu'à la Collection R pour avoir organisé ce moment passionnant !