JUBERT Hervé - SETH - Tome 2 : Le don des larmes

Le Don des larmes
Hervé Jubert

Éditions Gründ

Luther, premier flic de France est tenu en échec par Seth : le monde entier semble devoir tomber sous l'emprise de ce génie du crime à grande échelle.
Tandis qu'une souche de virus surpuissante est dérobée à l'Institut Pasteur, l'ennemi n°1 orchestre la panique et dépose dans les grandes mers du globe des ogives nucléaires prêtes à exploser.
L'équilibre de l'humanité est menacé.
Durablement.

Un avis plus mitigé sur ce second opus des aventures de Seth. Le rythme est toujours aussi soutenu et l’intrigue bien menée mais je regrette que les révélations du précédent tome ne soit pas vraiment exploitées dans celui-ci. On reste sur notre faim et c’est un peu dommage.

Comme dans le précédent tome, nous allons suivre plusieurs pistes, plusieurs enquêtes en parallèle. La première, la principale concerne bien évidement l’odieux Seth. Quasiment fou dans sa démesure et dans sa cruauté, il menace de faire périr l’humanité toute entière. Il a placé des bombes nucléaires sur des bateaux et menace de les faire exploser afin de libérer le méthane des fonds marins, empoissonnant l’air ambiant. Pour empêcher cela, il n’a qu’une requête : chaque grande nation devra lui payer une rançon d’un milliard. Les nations acceptent de payer, elles n’ont pas le choix ! Mais peut-on vraiment faire confiance à un psychopathe mégalomane ? Heureusement, Luther et Michel Valogne sont toujours là, lancés sur les traces de Seth et bien décidés à le stopper. Comme si cela ne suffisait pas dans le genre dramatique, un virus mortel et surpuissant a été dérobé à l’Institut Pasteur et l’ombre du Sommeil Noir plane toujours…. Pas facile la vie en 2034.

Dans cet opus, on en apprend plus sur Seth, sur son passé et sa famille. On appréhende un peu mieux ce personnage complexe qui prend un plaisir fou à faire le Mal, le Mal absolu mais en aucun cas on ne peut chercher à le comprendre. C’est un vrai méchant qui aime ce qu’il fait et ne souhaite pas changer. C’est troublant d’être attachée, attirée par un personnage aussi noir que rien ne peut racheter. Mais Seth est aussi séduisant qu’il est odieux (sans doute le mythe du Bad Boy qui resurgit) et il en devient tout simplement fascinant. Zoé est aussi au cœur de l’intrigue mais Hervé Jubert sait tenir son lecteur en haleine en ne dévoilant les informations sur la jeune femme que par petites touches. La traque de Seth est encore plus addictive dans ce second tome. Le rythme est haletant, l’intrigue bien menée et à l’image de Luther, on collecte les indices pour parvenir à arrêter le monstre avant que l‘humanité ne soit condamnée définitivement. Mais, je reste malgré tout sur ma faim. J’espérais un développement autour du Sommeil Noir qui ne vient qu’à la toute fin du livre. C’était déjà le cas dans le premier tome et cela ne fait qu’accroitre la frustration d’un lecteur avide d’informations. Du coup, la révélation a comme un arrière-goût de déjà-lu, c’est un peu dommage. Croisons les doigts pour avoir les réponses à nos questions dans le troisième opus.

Seth me fait penser à un mélange de Fantômas, Tintin (pour Michel Valogne) et Sherlock Holmes (Seth fait de la concurrence au redoutable Moriarty). Cela parait improbable mais pourtant cela fonctionne à merveille. On plonge dans cette lecture sombre et addictive et on tourne les pages, impatients. Vivement la suite !