ALEXANDER Cassie - EMERGENCY - Tome 1 : Morsure Nocturne

Morsures Nocturnes
Cassie Alexander

Darklight
Sortie le 28 août 2013.

Bienvenue dans l’aile secrète de l’hôpital du comté.
“Pour sauver mon frère de la drogue, j’ai accepté la proposition d’embauche de l’Hôpital du Comté. L’école d’infirmières m’avait préparée à beaucoup de choses (Brûler des cadavres ? Aucun problème ! Découper des membres ? Du gâteau) sauf au service Y4 : une aile secrète de l’hôpital accueillant tous les patients surnaturels possibles et imaginables... et les embrouilles qui vont avec !”

Cassie Alexander : Lorsqu’il est question de sang, Cassie Alexander sait de quoi elle parle : infirmière en Californie et fan inconditionnelle d’urban fantasy, elle a fait de sa première série Emergency l’incarnation explosive de ses deux passions…


Avis de Fariboles :

J’attendais beaucoup de cette nouvelle série… trop sans doute. Au final, je suis plutôt mitigée sur ce Morsure nocturne. Si j’ai aimé l’originalité du livre, j’ai eu bien du mal avec le style de l’auteur et l’atmosphère très sombre du roman. Un bilan de lecture en demi-teintes, à voir par la suite !

Pour éviter à son frère de mourir d’une overdose, Edie a accepté un poste d’infirmière de nuit dans l’unité Y4 de l’Hôpital du Comté. En échange de ses services, elle reçoit un salaire de misère et l’assurance que Jack ne risque plus rien s’il se drogue (ce qu’il fait allégrement, testant tout, s’enfilant des doses massives d’héroïne, ecstasy, alcool, … mais rien n’y fait, il reste en vie, en semi-trip). Mais l’Unité Y4 est un peu spéciale, elle ne compte pour patients que des créatures surnaturelles. Vampires ou servants avec un besoin de transfusion, zombies au repos pour bien assimiler leurs nouveaux membres, garous un poil grincheux, dragons en furie … Bref, des patients exigeants, dangereux et qui ont tendance à uriner partout, un vrai job de rêve. Et si à cela on ajoute des mystérieuses Ombres qui gardent les portes et jouent les Effaceurs (un peu comme les MIB mais en bien moins drôles et sympathiques), on comprend pourquoi la vie n’est pas toute rose pour Edie. Pour la protéger des agressions, elle ne peut compter que sur ses collègues de travail (pas tous humains) et son badge magique qui l’empêche d’être sous influence. Mais quand elle tue par accident un serviteur de vampire, elle se retrouve alors embarquée dans une histoire complexe et dangereuse où elle risque rien de moins que sa propre vie… Mais pour l’aider, elle pourra compter sur Asher, son amant d’un soir à l’accent so bristish et capable de certaines prouesses et sur son nouveau petit-ami, Ti, un pompier-zombie au grand cœur sans oublier Grand-Père, un esprit qui ne parle qu’en allemand coincé dans un lecteur de CD.

L’univers créé par Cassie Alexander est vraiment original, elle renouvelle les intrigues classiques d’Urban Fantasy avec talent et cela fait du bien de sortir des clichés habituels du genre. Ici, pas de vampires super sexy à qui on a envie de crier « mords-moi, suce-moi, fais de moi ta chose » ni de garous méga graou mais des zombies qui mangent de la chair humaine, qui piquent un bras, des lèvres, un nez,… quand ils en ont besoin et ne renoncent pas à une repasse de cervelle bien fraiche. L’intrigue qui tourne autour d’une vampire-enfant, Anna, exploitée sexuellement et que l’on pressent être bien plus qu’un simple vampire, amène aussi le lecteur sur les chemins de la pédophilie, de l’abus sexuel, des horreurs du monde surnaturel et humain. Les monstres sont bien partout, à chaque coin de rues. Edie ne fait confiance à personne et on la comprend quand on voit le monde dans lequel elle évolue. Elle n’est rien, juste une humaine, sans importance pour la majorité des créatures, à l’exception de Ti. Le zombie est plutôt sympa dans son genre, un good-guy mais certains aspects de sa condition sont difficiles à envisager et à lire (c’est très glauque par moments, à la limite du gore). Sa relation avec Edie est étrange, très sexuelle, on a du mal à percevoir des sentiments derrière tout cela et c’est rapide, très rapide. Amateurs de romance, belle et tragique, passez votre tour, rien de tout cela ici !
Mais, ce qui est vraiment gênant avec ce premier tome,  c’est qu’il est assez brouillon et par moments, j’étais carrément perdue, ne sachant plus qui est qui et qui fait quoi et surtout pourquoi il le fait à ce moment-là, à cet endroit-là (vous suivez ? non, pas vraiment, rassurez-vous, cette sensation de chaos cérébral, c’est pareil dans le livre !). Du coup, je devais m’arrêter, revenir en arrière (j’ai fini par prendre des notes) pour essayer de bien tout comprendre. De même, je n’ai rien contre une atmosphère, sombre, angoissante mais là, c’est noir noir noir du début à la fin. L’ambiance est glauque au possible, l’héroïne nous fait de la peine à se débattre sans cesse, sans réelle lueur d’espoir ou petits bonheurs auxquels se raccrocher. Si vous comptez sur Morsure Nocturne pour rire un peu, perdu, c’est définitivement axé du côté obscur du monde et il y règne plus de tristesse que de joie.

J’attends de lire le second pour voir vers où Cassie Alexander va nous embarquer, en espérant être moins déboussolée dans ma lecture et la finir le moral un peu moins dans les chaussettes. Mais ceux qui aiment l’Urban Fantasy dans tout ce qu’elle a de plus sombre devraient adorer cette nouvelle série !