GOODWIN Daisy - La Dernière Duchesse

La Dernière Duchesse
Daisy Goodwin

Sortie le 23 août 2013
Sortie en format poche le 24 octobre 2014

Quatrième de couverture :

Toutes les femmes l’envient, tous les hommes la désirent…

Cora Cash est belle, pleine d’esprit, et à la tête d’une fortune colossale. Mais sa mère rêve de la seule chose qu’elle ne pourra pas lui acheter en Amérique : un titre de noblesse.
Envoyée de l’autre côté de l’Atlantique, la jeune femme fait forte impression auprès de la bonne société anglaise et trouve un bon parti – un séduisant duc dont la propriété tombe en ruine. Dans les courants d’air qui traversent les somptueuses demeures de l’aristocratie, la délicieuse Américaine a tôt fait de déchanter.
Cet univers impitoyable regorge de pièges et de trahisons qui risquent fort de provoquer sa chute. Pour y échapper, l’enfant gâtée va devoir se métamorphoser en femme accomplie.

Le choc des cultures pour cette romance historique...

Car oui, ce qui m'a le plus frappée dans ce livre, c'est le choc des cultures : d'un côté, l'Angleterre compassée et empêtrée dans ses traditions, et de l'autre, l'Amérique plus libre et plus nature.

Dans ces conditions, le mariage entre Ivo et Cora semble bien mal parti, surtout avec les deux personnages que sont mrs Cash, la mère de Cora, et la double duchesse Fanny, mère d'Ivo. Ni l'une ni l'autre ne m'ont été sympathiques tant j'ai horreur des gens qui veulent contrôler tout le monde, mais si je ne trouve vraiment aucun point positif à la double duchesse, la manière dont mrs Cash fait face à l'accident qui l'a défigurée ne peut que forcer l'admiration. Combien se seraient relevés avec une telle force dans une situation pareille ??

Si Cora apparaît en effet comme une jeune fille gâtée, tout au moins au début, elle n'en reste pas moins sympathique. Pour commencer, on ne peut que la comprendre de vouloir échapper à sa mère !! Ensuite, il faut bien reconnaître qu'elle fait de son mieux en toutes circonstances, et que ce n'est pas de sa faute si elle a du mal à s'adapter aux usages de l'Angleterre, surtout que personne ne lui explique rien ! Même la domesticité est contre elle, et montre ouvertement sa préférence pour la double duchesse.

Ivo, je lui en ai voulu (et je lui en veux toujours). Beaucoup. Il souffle le chaud et le froid, si bien que la pauvre Cora ne sait plus où elle en est. Plutôt que lui parler, lui expliquer, lui aussi la laisse dans l'ignorance de ce monde si hypocrite et si différent de ce qu'elle a connu en Amérique. Et cela commence même avant le mariage, puisqu'il prend ombrage du contrat ne lui laissant pas le contrôle de la fortune de Cora. Une chose indispensable en Angleterre, mais comme le lui rappelle le père de sa fiancée, en Amérique, les femmes sont libres de disposer de leur argent...

Enfin, n'oublions pas Bertha et Jim, la première étant la femme de chambre de Cora et le second le valet d'Ivo. Grâce à eux, on pénètre dans le monde fermé des domestiques d'une grande maison anglaise, un monde tout ausi codifié que celui des maîtres, et où Bertha n'est pas plus acceptée que Cora l'est par la société anglaise.

Un livre qui fait se demander ce qui, entre survivre dans la société anglaise et nager au milieu des requins, est le moins dangereux... Mais ouf, c'est une romance !!