Je viens de le terminer et je suis encore totalement prise dedans...
Lorsque vous commencez ce genre de livre, vous vous attendez forcément à ce qu’il soit triste. C’est une évidence. Mais parfois, on tombe sur de petites pépites et c’est le cas pour ce roman. Il est triste oui et j’avoue avoir parfois (bon okay souvent) dû retenir mes larmes. Mais il est surtout et avant tout particulièrement touchant.
Lennie n’a pas connu sa mère et pour elle, Bailey était presque tout. Sa grande sœur et sa meilleure amie. Celle à qui elle disait tout et avec laquelle elle partageait les moindres moments de son existence. Sa mort frappe d’un coup et Bailey s’éteint à dix-neuf ans, soudainement. Et si les gens autour d’elle veulent extérioriser et parler avec elle pour faire leur deuil et lui permettre de faire le sien, Lennie elle se renferme. Et ne parle pas. Elle ne s’en sent pas la force et n’en a pas envie. Aussi écrit-elle des poèmes sur des bouts de papier ou n’importe quel support qu’elle a sous la main à l’instant. Un tronc d’arbre, un prospectus, un gobelet qui traîne. Elle sème ses mots aux quatre vents, revivant ses souvenirs ou parlant à Bailey. Bailey qui ne lui répondra plus jamais.
Touchée par le deuil, Lennie est perdue. Sans Bailey, elle ne sait même plus qui elle est et tâtonne pour trouver comment s’en sortir, prenant parfois les mauvaises décisions. Sachant qu’elles ne sont pas les bonnes mais ne réussissant pas à faire autrement. Elle apprend des choses sur sa sœur qu’elle ne savait pas et sombre encore plus. Mais, au milieu de sa tristesse, elle a parfois des moments de joie et ce sont les plus difficiles à vivre pour elle. Car comment sourire alors que sa sœur n’est plus là ? A-t-elle même encore le droit de le faire ? Peut-elle vraiment tomber amoureuse et embrasser un garçon alors qu’elle devrait pleurer et avoir le cœur asséché ?
Le Ciel est Partout, c’est l’histoire d’un deuil mais aussi celui d’une renaissance. C’est un roman qui vous montre qu’on ne cesse jamais d’être triste d’avoir perdu les gens qu’on aime mais qu’il faut avancer. Parce que s’arrêter et se rouler en boule ne leur rendra pas hommage et ne les ramènera pas. Parce que le temps ne s’arrête pas pour nous même s’il s’est arrêté pour eux. Que la vie est cruelle mais qu’il faut aussi accepter les bons moments lorsqu’ils se présentent à nous.
C’est un roman bouleversant et sublime, qui fait sourire et pleurer. Parce que la mort fait partie de la vie et qu’il faut faire avec.