Karen Admin
Messages : 12159 Date d'inscription : 10/07/2011 Age : 45 Localisation : Paris
| Sujet: BRIAN Kate - PRIVILEGE- Tome 1 : Vengeance Mar 7 Jan - 8:42 | |
| VengeanceKate Brian Sortie le 27 février 2014 Quatrième de couverture :Certaines filles donneraient tout pour mener une vie de privilèges. parmi elles, quelques-unes seraient même prêtes à tuer...
Condamnée à perpétuité pour le meurtre de son ex-petit-ami, Adriana Osgood observe désormais le monde à travers les grilles du centre pénitentiaire Brenda-T. L’univers doré d’Easton n’est plus qu’un lointain souvenir, et ses journées s’étirent au rythme des séances avec le docteur Meloni, un psychiatre sinistre qu’elle déteste. Pourtant, malgré les apparences, Ariana n’a pas renoncé à ses rêves d’évasion. Et elle compte bien retrouver ses privilèges. Une fois dehors, rien, ni personne ne pourra se mettre en travers de son chemin. Cependant, à trop croire en sa chance, Ariana risque de se brûler les ailes…
Privilège: Dérivée de la série «Campus», cette nouvelle série suit, dans un univers encore plus impitoyable, le destin de ses personnages à travers une intrigue palpitante et pleine de rebondissements.
Kate Brian est l’auteur de nombreux romans pour adolescents. Elle vit dans les environs de New York. Elle a publié Une princesse peut en cacher une autre chez Bayard Jeunesse (collection Millézime). Lien Amazon | |
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Cheshire Cat
Messages : 590 Date d'inscription : 08/11/2012 Age : 40
| Sujet: Re: BRIAN Kate - PRIVILEGE- Tome 1 : Vengeance Jeu 10 Avr - 23:58 | |
| Mon avis:Dans la série Campus dont la série Privilège est dérivée, nous avions fait la connaissance des filles privilégiées du dortoir Billings et notamment de l'une d'entre elles, Ariana Osgood. Cette dernière a été arrêtée après le meurtre de son ex-petit ami, Thomas Pearson, pour l'avoir laissé tomber pour une autre fille (Reed Brennan, héroïne de la série Campus) et a été incarcérée au centre pénitentiaire Brenda D. Trumbull.
Nous retrouvons donc au début du livre Ariana en pleine séance avec le psychiatre sadique du centre, le docteur Victor Meloni. Elle reconnaît au cours de l'entretien avoir conscience du fait d'avoir tué quelqu'un mais elle estime que c'était une erreur et qu'elle n'était pas responsable de ce qui l'a amené à tuer celui qui était pour elle l'amour de sa vie.
Nous sommes ici invités à rentrer dans la tête d'Ariana puisque nous suivons toutes ses réflexions : de son jugement intransigeant sur le docteur Meloni à son appréciation du déroulement des événements et à ses regrets quant à son avenir gâché.
Condescendant, le psychiatre semble vouloir la pousser à bout tout en lui disant qu'il ne la laisserait jamais sortir du centre et après une tentative de suicide d'Ariana, il lui dira même : «Si vous voulez vraiment en finir, Ariana, je n'ai qu'un conseil à vous donner. La prochaine fois, triplez la dose». Cependant, ce qu'il ne sait pas, c'est qu'Ariana est en train d’échafauder un plan pour parvenir à s'évader du centre, quitte pour elle à changer radicalement d'apparence et de nom.
Parmi ses motivations pour s'échapper, autre que le fait de retrouver la liberté ainsi qu'un niveau de vie égal à celui qu'elle avait avant son arrestation, il y a la volonté de venger Kaitlynn Nottingham, une amie qu'elle s'est faite au centre et qui a été emprisonnée pour avoir été accusée à tort du meurtre du père millionnaire de sa meilleure amie, Briana Leigh Covington. Ariana compte bien pénétrer dans l'entourage de Briana pour pouvoir la dépouiller de son héritage et mener la vie à laquelle elle estime avoir droit en compagnie de Kaitlynn.
Mais comme souvent, les plans ne se déroulent pas comme prévu et Ariana va devoir faire face à des situations auxquelles elle ne s'attendait pas et alors faire preuve de capacités d'adaptation... Elle devrait pourtant le savoir, vu le milieu dont elle est issue : il faut se méfier des apparences et les gens ne sont pas forcément ce que l'on croit.
Bien que série dérivée, ce premier tome se suffit à lui-même. Sans forcément connaître le déroulement de la série d'origine dont Vengeance est tiré, je trouve que nous sommes parfaitement en mesure de comprendre l'histoire.
Et pour une fois, l'héroïne est du côté des criminels, pas des gentils... Quoique à certains moments, je dois avouer avoir compris et même voulu la même chose qu'Ariana. Ainsi je n'ai pu m'empêcher de haïr profondément le docteur Meloni et de souhaiter qu'il lui arrive malheur. Comment un médecin peut-il se comporter ainsi ? Pardonnez-moi l'expression, mais c'est une enflure de première catégorie. Il semble faire son maximum pour faire enrager ses patientes et les pousser à bout jusqu'à ce qu'elles commettent l'irréparable.
Nous faisons également la connaissance d'autres personnages qui s'ils ne sont pas foncièrement méchants ne sont pas non plus aussi blancs que neige. Cet aspect des personnages est d'ailleurs plutôt bien retranscrit et je ne me suis pas toujours attendue à ce qui se passe tout au long du livre. L'élément de surprise est bien présent au cours du récit... Il y a même plusieurs passages où nous réalisons que les gens, et même les adolescents, peuvent être sacrément manipulateurs.
Malheureusement, ce livre souffre de longueurs, qui, même si elles sont parfois nécessaires à la mise en place et/ou au déroulement de l'intrigue, alourdissent le récit et, selon moi, suscitent chez le lecteur un certain désintérêt. Toute la phase « d'approche » de Briana est assez rébarbative.
Cependant, et comme déjà évoqué, la psychologie des personnages est retranscrite de manière intéressante et nous permet de rentrer bien mieux dans l'histoire. D'autant qu'à part la question du meurtre, les préoccupations de l'héroïne et des personnes qu'elle côtoie sont assez proches de celles d'adolescentes modernes : garçons, vêtements, argent, rancune et vengeance... Et à la fin du livre, je n'ai pu m'empêcher de me demander ce qu'il va arriver à l'« héroïne ».
Ce livre devrait donc ravir les adolescentes (car oui, bien qu'édité chez Bayard Jeunesse, il n'est pas pour les jeunes de moins de 15-16 ans) qui aiment lire et souhaiteraient sortir des sentiers battus en découvrant une histoire ancrée dans la réalité et narrée du point de vue d'une héroïne en marge de la société. | |
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