ROGERS Rosemary - AU COEUR DE LA RUSSIE IMPERIALE - Tome 1 :Un palais sous la neige

Un palais sous la neige
Rosemary Rogers

Sortie le 1er mars 2014
Mosaïc Poche

Quatrième de couverture :

Angleterre et Russie, 1920
Pour échapper à son beau-père, un vil parvenu qui projette de la mettre dans son lit, Brianna Quinn espère obtenir l'aide de son tuteur et ami d'enfance, Stefan Summerville, duc de Huntley. Mais à la place de ce dernier, c'est son jumeau, Edmond, qui lui offre asile et protection...
Une proposition que Brianna accepte bien malgré elle. Car contrairement à Stefan, gentleman en tout point respectable, Edmond est un aventurier aussi séduisant que volage, connu pour ses frasques et son goût immodéré du danger. Pire, on raconte qu'il est un homme de main du tsar, dont il est l'un des sujets de par son ascendance maternelle.
Aussi, en apprenant qu'Edmond projette de l'emmener avec lui en Russie, loin de Londres, loin de tout ce qu'elle a toujours connu, Brianna est-elle soudain saisie d'angoisse. Car elle prend soudain conscience, mais un peu tard, qu'en liant son destin à celui de cet homme imprévisible, c'est non seulement sa vertu mais également sa vie qu'elle vient de mettre en danger.

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Voilà une romance historique qui vous fera sourire jusqu’à la dernière page et cela même malgré les rares petites longueurs que l’on peut y trouver.

D’un côté, nous avons le bel apollon, cadet de sa famille en Angleterre qui ne se compose que de son frère jumeau plus âgé de quelques minutes lui donnant le titre de duc Huntley et lui. L’homme est un cerveau, il est un homme du tsar, un de ses hommes de confiance, et possède en ce royaume de neige une toile d’informateurs à son service. Il est les yeux et les oreilles d’Alexander Pavlovich, le tsar, un des seuls hommes au monde qui détient sa loyauté absolue.

Le deuxième homme auquel il donnerait sa vie, c’est son frère, le seul qu’il considère faisant parmi de sa famille, le seul pour qui il possède un amour inconditionnel qu’il assume. C’est sûr, il aime les femmes, les belles femmes, les femmes qui ont de l’expérience, mais que sur le plan physique car il s’est amputé son amour émotionnel. En effet, il est la source d’une tragédie dont il ne s’est jamais remis.

Mais c’est aussi un homme qui réussit, qui avance et qui est bon dans son domaine. Il apprend toutefois que des incidents fortement suspects se sont produits autour de son frère en Angleterre, son frère trop bon, trop gentil qui ne pourrait croire qu’on en veuille à sa vie. Edmond n’a qu’une chose en tête, retourner en Angleterre trouver le coupable et c’est ce qu’il fera.

Puis, de l’autre côté, nous avons Brianna, une jeune femme à la chevelure de feu et de toute beauté, mais dont les liens familiaux ne sont pas au beau fixe. Orpheline, restant ainsi entre les mains de son beau-père, Thomas Wade, la demoiselle est vive et n’a plus rien à perdre. En effet, le vieil homme n’a qu’une chose en tête, se glisser dans sa couche. Brianna avec l’aide de sa fidèle Janet essaye alors de contacter Stefan, duc de Huntley, qui est son ami et tuteur, mais il semble qu’aucune de ses missives ne puissent l’atteindre. La jeune femme n’a plus qu’une solution, le trouver elle-même pour le supplier de faire valoir ses droits sur elle afin de la tirer des pattes de son beau-père, alors quand elle entend que le duc a quitté sa campagne pour un voyage en ville, elle prend son courage en main et va le voir.

Les deux personnages principaux ont des caractères de feux, ils sont beaux, forts et indépendants. Brianna avait à l’époque peur d’Edmond, mais ce sentiment à changer avec l’âge, elle n’a plus peur, elle n’a plus rien à perdre, elle osera faire des choses que même les hommes les plus fous n’ont jamais osé faire avec lui. Mais la pulpeuse possède bien des charmes qui font tourner la tête. Edmond perd la sienne à son contact, son corps la réclame, son cerveau fait en sorte de donner.

La relation des deux personnages est très prenante, tout est excuse pour garder la demoiselle près de soi, Edmond est possessif, il ne sait pas bien ce qu’il veut, mais il sait ce qu’il ne veut pas, et ce qu’il ne veut pas, c’est que Brianna, sa souris, cette sale petite peste, ne reste pas à ses côtés. C’est aussi une relation très physique, les deux s’empêchent d’installer une relation émotionnelle, c’est sensiblement compréhensible, ça tire un peu vers la fin, mais dans l’ensemble, leur jeu du chat et de la souris est sympathique.

L’intrigue n’est pas non plus exceptionnelle, mais elle donne l’excuse de rencontrer bon nombre de personnages intéressant, je pense notamment à Vanya, une femme russe très influente et très intéressante, elle est dans un intermédiaire de mentor à Brianna et de maman à Edmond. C’est une femme d’expérience et dont la présence est très enrichissante. On nottera aussi les personnages secondaires tel que Boris et Janet qui sont très agréable, et surtout, nous n’oublirons pas cette innoubliable Letty ! Ainsi que Stefan, mais cela n’était pas à préciser, car le second volume de cette série lui sera consacré.

Mais de fait (attention, ce terme est utilisé en surdose), on regrettera peut-être cependant le manque de visite dans ces contrées étrangères, en effet, on ne visite pas beaucoup en Russie, la promesse d’un voyage en pays hostile (enfin neigeux) n’est pas totalement remplie, mais ce n’est clairement pas le but du livre.

L’écriture est très fluide, très agréable à suivre. Des dialogues et passages sont vraiment très amusants. Un très bon moment que l’on passe à tourner les pages.

On referme ce livre en espérant qu’une chose, que la relation développée dans le prochain volume sera tout aussi passionnante !

« La politique est une affaire traîtresse qui se traite derrière des portes fermées, ma souris. Ce qu’on laisse voir au public, c’est un numéro bien orchestré mis en scène par des personnes de pouvoir qui préfèrent l’ombre. Et, en vérité, il y a des moments où la cour de Russie ressemble pitoyablement à une nurserie emplie d’enfants difficiles »
[Edmond Summerville]

« - Je ne suis pas malade, je suis contrarié. Je ne comprends pas pourquoi les femmes doivent compliquer ce qui devrait être une liaison toute simple.
- Courage, mon ami. Ma mère vous dirait que, si une femme ne cause plus de problème dans votre vie, c’est qu’elle ne tient plus à vous. »
[Edmond&Boris]