Cheshire Cat
Messages : 590 Date d'inscription : 08/11/2012 Age : 41
| Sujet: BYATT Antonia Susan - La vierge dans le jardin Jeu 27 Fév - 23:39 | |
| La vierge dans le jardin Antonia Susan Byatt Quatrième de couverture: 1952. La petite ville anglaise de Blesford est en ébullition: le jeune et brillant dramaturge Alexander Wedderburn monte un drame inspiré de la vie d'Elisabeth 1re d'Angleterre, la Reine Vierge. Etouffant sous le joug d'un père autoritaire, Stephanie et Frederica Potter s'éprennent rapidement du jeune homme, tandis que leur frère Marcus, asocial et mutique, préfère communiquer avec l'au-delà. Si différentes que soient leurs aspirations, tous trois vont chercher à se libérer des carcans, quitte à écailler au passage le vernis de respectabilité et de raffinement qu'affichait jusqu'ici avec fierté la famille Potter. Acheter sur Amazon | |
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Cheshire Cat
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| Sujet: Re: BYATT Antonia Susan - La vierge dans le jardin Mar 29 Avr - 23:21 | |
| Mon avis:Dans les années 50 Alexander Wedderburn, alors jeune professeur d'anglais au collège de Blesford Ride, termine l'écriture d'une pièce dramatique en vers intitulée Astrea, basée sur l'histoire d’Élisabeth 1ère d'Angleterre. Et grâce à un mécène, Matthew Crowe, il apprend qu'il va pouvoir la monter et la présenter au public lors d'un festival.
Alexander décide alors de prévenir son directeur d'études Bill Potter en craignant sa réaction quant au fait que la pièce soit en vers... En effet, Bill est un homme strict et austère qui fait régner la crainte dans son entourage ainsi que dans sa famille, composée de sa femme Winifred, de ses deux filles, Stephanie, l'aînée devenue professeur, Frederica, jeune adolescente de 17 ans (dont il a brûlé des livres car les jugeant comme de la divagation lascive) et de Marcus, son fils qui passe pour « incolore » et mutique.
Les deux sœurs sont d'ailleurs amoureuses d'Alexander, mais alors que Stephanie pense que cet amour est sans espoir, Frederica, avec toute l'ardeur de sa jeunesse, pense simplement qu'il faut qu'elle provoque les choses. Elle va d'ailleurs avoir sa chance lorsque auditionnée, elle est choisie pour jouer Elisabeth jeune dans la pièce d'Alexander. A ce moment là, elle ne sait pas encore que ce dernier a déjà une maîtresse en Jennifer Parry, la femme d'un de ses collègues.
Quant à Stéphanie, elle décide d'épouser Daniel Orton, un vicaire, pour défier de manière « passive » son père qui n'est pas du tout porté sur la religion, et également, comme elle le reconnaîtra elle-même, pour « avoir une vie privée ».
Marcus est un être fragile quasi « étouffé » par les désirs de son père qui a fondé en lui beaucoup d'espoirs : d'abord puisqu'il a été un temps un génie mathématique puis après son succès dans Hamlet où il joua Ophélie...
Dans ce roman, remarquablement bien écrit, l'auteur nous ouvre les portes d'une saga familiale qui commence en Angleterre dans les année 1950. La vierge dans le jardin est ainsi le premier volume d'une tétralogie sur cette famille à la suite duquel viennent Nature morte, La tour de Babel, puis Une dame qui siffle.
Dans ce premier volume, les trois enfants de la famille Potter vont à leur manière tenter d'échapper à la discipline de fer que leur impose leur père : l'une en se mariant, l'autre en se « libérant » vis-à-vis des hommes et en cherchant à perdre sa virginité hors des liens du mariage, et le fils en s'enfermant dans son monde.
Ce qui surprend au départ de la lecture est que le prologue se passe bien après le récit puisque qu'il se déroule en 1968 alors que les faits décrits dans le roman ont lieu une quinzaine d'années avant. Nous y retrouvons trois des personnages du roman : Alexander, Daniel et Frederica qui les a réunis pour on ne sait quelle raison exactement et nous n'en saurons pas davantage, du moins dans ce livre.
Par la suite, les choses se déroulent de manière bien plus chronologique quoique du point de vue de nombreux personnages. L'auteur nous dépeint dans ce cadre toute une galerie d'intellectuels de bords différents, les événements liés à cette période de l'histoire anglaise mais aussi une variété de sentiments extrêmement divers : peur, haine, folie, amour passionnel mais fragile... qui sont très poignants.
Malheureusement, bien que je reconnaisse que le roman est bien écrit (avec une précision toute littéraire) et que j'ai senti que l'auteur maîtrisait son sujet, eh bien, je n'ai pas du tout accroché à l'histoire. Ce livre est dense (plus de 720 pages) et même beaucoup trop dense. Il y a énormément de choses dites, de descriptions faites et une multitude de personnages que je n'ai pas réussi à suivre ni même à apprécier. J'ai eu l'impression d'être noyée dans ma lecture et lorsque je l'ai finie, j'étais perdue avec l'impression que certaines choses demeuraient non expliquées. Mais peut-être le sont-elles dans les volumes suivants... | |
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