Mon avis :
Ouvrir un livre des Camhug reste toujours un grand moment pour moi, car je ne sais jamais si j’en sortirais indemne. Donc lorsque j’ai ouvert Les murs de sang, je me demandais ce que nous réservaient Jérôme Camut et Nathalie Hug dans ce nouveau roman.
Pour cause, l’histoire débute aux côtés de Jack, sur Elisabeth Island où il vit heureux avec sa femme. On découvre leur routine avant qu’un coup de fil ne vienne tout changer. La mère de Lucie vient de mourir et donc notre héros qui en est le père part pour la récupérer en Suisse. Mais rien ne se passera comme il l’espérait. Un accident de voiture, Lucie blessée et Jack qui l’abandonne dans un abri de fortune pour chercher de l’aide.
Nous partageons également sa jeunesse alors qu’il se prénommait Jacques, un petit voyou à Paris. Nous découvrons également l’histoire d’une jeune femme, Carmen. Quels sont les points communs à toutes ses histoires me direz-vous ? Je vous répondrais alors que je me suis posé la question au fil des pages alors que se tissait l’intrigue. Les révélations provenant du passé et du présent nous plongent dans une course contre la montre à la recherche de Lulu.
C’est un des grands points forts de ce roman et des Camhug que de croiser les histoires de personnages sans que jamais l’on ne soit capable de découvrir toute la vérité rapidement. Ils nous mènent du bout de leurs plumes là où ils veulent, tenant entre leurs mains nos émotions alors que nous partageons celles de leurs personnages. Et plus les pages se tournent, plus le sous-titre du livre, « On paie toujours ses fautes. C’est juste une question de temps » s’avère un bon résumé de l’histoire. C’est là une réflexion que je me suis faite à de nombreuses reprises.
Alors qu’arrive le dénouement de l’histoire, on réalise à quel point rien de ce qu’on a lu n’est de trop dans ce livre et nous ne pouvons que reprendre notre souffle avant de le retenir à nouveau, car nous sommes submergés par la violence des révélations et nous ne pouvons qu’y trouver des similitudes avec que nous pourrions découvrir dans la presse ou sur internet. Malgré tout, nous ne sommes pas au bout de nos peines, car l’épilogue apporte encore une pierre à l’édifice qu’est ce roman.
Comme pour les autres livres de Jérôme Camut et de Nathalie Hug, il est toujours impossible de pouvoir déterminer qui a écrit quoi. Leurs styles se marient à la perfection et nous offrent une fois de plus un grand moment de lecture. Je remercie une fois de plus les auteurs pour cette lecture intense en émotions et leur donne rendez-vous pour une prochaine lecture, car je ne manquerais pas de continuer à découvrir les quelques romans que je n’ai pas encore lus.
Enfin, si vous ne connaissez toujours pas leurs livres, je n’aurais qu’une question à vous poser :
Qu’attendez-vous ?