Fariboles Admin
Messages : 4096 Date d'inscription : 10/07/2011 Age : 43 Localisation : Eure et Loir
| Sujet: NEYKOV Catherine : La Préférée Mar 3 Juin - 18:12 | |
| La Préférée Catherine Neykov Quatrième de couverture:
De la femme timide et discrète à l’héroïne audacieuse et séduisante…
Mais pourquoi Ariane a-t-elle accepté d’accompagner son odieux mari à un séminaire aux Caraïbes ? Non contente d’être une potiche lors des réunions commerciales, elle doit s’exhiber en maillot sur les plages, elle, si complexée, si angoissée ! Les villages vacances, les touristes à la plastique de rêve et aux portefeuilles bien garnis, tout ce qu’elle déteste ! Ariane en profite alors pour s’adonner à l’écriture d’un carnet intime où les souvenirs d’une enfance douloureuse vont enfin s’exprimer et, contre toute attente, ce décor de carte postale deviendra celui de sa plus belle rencontre…
Catherine Neykov est née à Paris. Elle a travaillé pendant trente ans dans différents domaines (finance, gestion, informatique, industrie pharmaceutique). Femme de convictions, elle consacre aujourd’hui son temps à l’écriture et à des associations humanitaires. De sa plume efficace et précise, elle nous dépeint ses personnages avec un réalisme saisissant. | |
|
Fariboles Admin
Messages : 4096 Date d'inscription : 10/07/2011 Age : 43 Localisation : Eure et Loir
| Sujet: Re: NEYKOV Catherine : La Préférée Mar 3 Juin - 18:15 | |
| Mon avis:Une très jolie surprise et un beau moment de lecture avec La Préférée. On se laisse complétement embarquer par ce beau portrait de femme-fille-mère qui peu à peu s’affirme, se libère et se révèle.
Ariane accepte, à contrecœur, d’accompagner Loïc, son mari, à un séminaire dans les Caraïbes. Terrifiée à l’idée de prendre l’avion, complexée par ses kilos en trop et son corps « abimé » par deux grossesses, mal dans sa peau et dans coeur, elle n’a surtout pas la tête à la farniente. Son père vient d’être victime d’un grave accident et se trouve plongé dans le coma, avec un pronostic vital plus que réservé. Mais qu’importe, son mari, odieux, irrespectueux, méprisant, n’entend pas ses doutes, elle doit venir un point c’est tout. Une fois sur place, décidée à ne pas s’ennuyer, Ariane décide de tenir un carnet où elle couche les souvenirs, âpres, douloureux, violents, de son enfance entre un père de plus en plus lointain et une mère exigeante, humiliante et toujours insatisfaite. Au fil des pages, Ariane se libère, s’ouvre au monde, se fait des amis et rencontre Brice, baroudeur séduisant prêt à lui tendre la main… Ariane saura-t-elle saisir la chance qui la vie lui offre ?
Voilà un livre déroutant, qui s’invite doucement dans notre vie et que l’on ne peut plus lâcher une fois dedans. Déroutant car au départ, on ne sait pas où l’auteur veut en venir. Elle nous perd un peu mais c’est voulu, cela nous permet de mieux saisir la détresse et la confusion d’Ariane son héroïne. Puis peu à peu, tout se met en place et l’histoire coule toute seule, nous happant et nous berçant. Au fil des pages, des mots, on appréhende bien la souffrance d’Ariane, son enfance difficile entre une mère monstrueuse, tellement humiliante, qui se sert des mots comme d’une arme et un père qui s’éloigne, ne l’écoute plus, la laisse là, dans un coin, quantité négligeable dans sa vie. Et que dire de Loïc, son mari, son odieux mari, allez soyons honnêtes, son connard de mari ! Quel être abjecte ! Cela nous fait tellement de mal de voir Ariane autant rabaissée et négligée par ce petit homme. C’est bien simple, il ne pense qu’à lui et son travail. Le regard porté sur l’entreprise, sa dynamique de groupe est d’ailleurs aussi très fin et très bien mené. Et puis, l’atmosphère change, ce qui devait être le pire cauchemar de sa vie devient peu à peu un rêve éveillé pour Ariane. Plus elle écrit, plus elle se libère, fait la paix avec son enfance et apprend à relever la tête, à dire non, à s’affirmer. Elle ose aller vers les autres, se laisser griser par ce sentiment d’être elle-même, une femme libre, belle, désirable. Et dieu que cela nous fait plaisir, on se prend à sourire et à espérer, à croire en un futur différent pour cette émouvante jeune femme.
Catherine Neykov nous livre un portrait sensible et sincère d’une femme en souffrance qui peu à peu se découvre et se libère. C’est touchant et surtout, cela nous parle, nous renvoie aux douleurs de nos vies, aux choix que l’on fait, aux espoirs que l’on nourrit. Un vrai bijou et une belle découverte ! Je suis de plus en plus séduite par la collection Terres de femmes des éditions De Borée. Chaque livre est une vraie pépite et c'est de plus en plus rare, bravo à eux !
| |
|