BOYLE T.C. : San Miguel

San Miguel
T.C. Boyle

San Miguel, c’est le nom d’une île minuscule au large des côtes californiennes. Sur ce lopin de terre aride qui pourrait faire aussi bien figure de paradis que d’enfer, les destinées de deux familles, à plusieurs décennies de distance, vont se croiser. Le jour de l’an 1888, Marantha Waters débarque sur la côte ; elle n'a pas quarante ans et la tuberculose menace de l’emporter ; son mari, Will, espère que cet exil sauvage lui redonnera la force et le goût de vivre. Un demi-siècle plus tard, la famille Lester s’établit à son tour sur l’île, fuyant la Grande Dépression et le souvenir traumatisant de la Première Guerre mondiale. Animés par un optimisme farouche, ils tenteront de créer, en microcosme, une société idéale, mais les cahots du monde moderne et les spectres d’une nouvelle guerre vont bientôt frapper à leur porte. Dans ce roman salué par la critique américaine comme l’un de ses plus beaux, TC Boyle peint une ode pastorale grandiose où il met en scène, avec une puissance rarement atteinte, l’un de ses grands thèmes de prédilection : l’éternelle confrontation de l’homme et de la nature.

Encore un grand, un très grand TC Boyle !
Franchement, c'est des auteurs que j'aime le plus, que je place tout en haut de mon Panthéon des grands auteurs et là, il le démontre avec brio.
C'est âpre, c'est dur, c'est violent et désolé mais quelle claque, quelle plume impressionnante !
Il a un don inouï pour nous décrire les lieux, les situations. Il nous transporte avec ses personnages sur ce lieu de désolation, de mort. Le vent souffle dans nos cheveux, le sable nous pique les yeux, on ressent pleinement la solitude des personnages, leurs douleurs et leurs émotions.
On suit la vie de ces trois femmes, leurs destins tragiques, leurs tourments et leurs espoirs.
Et sous la plume de Boyle, ce monde désolé devient poésie et c'est alors un grand coup en plein coeur.
Non je n'aime pas Boyle, je l'adore, je l’idolâtre à chaque livre de plus en plus !