Ce roman me faisait de l’œil depuis avant sa sortie et j'ai longuement résisté... Le Père Noël a pourtant eut pitié de moi (ou il s'est dit que, de toute manière, j'allais craquer) puisqu'il me l'a gentiment déposé au pied du sapin.
Que dire sinon que l'année commence bien puisque j'en suis déjà à mon deuxième coup de cœur ?! Je me suis totalement régalée avec ce roman qui fournit deux histoires en une. L'intrigue principale tout d'abord, puisque nous suivons Samantha dans sa découverte et dans ses prises de décisions. Et puis le manuscrit en lui-même.
Les Stanhope est un roman dans le roman, qui mériterait sa place dans les étagères au même titre qu'Orgueil et Préjugés et les autres romans de Jane Austen. Tout y est et la plume de l'auteur nous transporte directement dans l'histoire tout comme le fait celle de Jane Austen. On s'attache même plus encore à Rebecca car le manuscrit prend une très grande place dans le roman, nous comptant les aventures d'une jeune fille douce mais de caractère, aimant tendrement son père et contrainte de quitter sa maison. On y retrouve tout ce qui a contribué à faire le succès des œuvres Austiniennes. L'héroïne est aimable et les galants nombreux. Qu'ils soient taciturne, plein de qualités ou cachent bien leur jeu.
S'il n'y a pas vraiment de surprise concernant le dénouement des deux histoires, il s'agit là d'un roman qui se savoure aussi pour cette raison. Parce qu'on s'attache aux personnages et qu'on s'attend à ce qu'ils soient heureux une fois la dernière page tournée. Syrie James réussit parfaitement à nous emmener dans ses deux histoires, entrecoupant habilement l'une avec l'autre sans que jamais l'on ne se lasse de suivre Rebecca ou Samantha. Et, comme Jane Austen, elle nous propose ici deux héroïnes qui vont évoluer au fil du roman, démontrant par Sam qu'on peut apprendre tout en lisant.
Un roman qui m'aura énormément plu et que je relirais certainement.
Et... à quand une adaptation par la BBC ?!
"Personne n'aime déranger un ordonnancement qui lui est agréable, confortable et gratifiant, ma chère. Cependant, les évolutions sont inévitables. Elles surviennent, que nous le voulions ou non."
"ça me rappelait que la bonne littérature est vivante, qu'on la réinterprète et la comprend différemment dès lors qu'on se donne la peine de la relire. Je parlais souvent en cours de l'effet qu'une histoire produit sur nous, même si nous en connaissons déjà l'issue. Nous avons beau savoir que Roméo et Juliette meurent à la fin, nous continuons de souhaiter qu'ils survivent. Au fameux acte cinq, j'ai toujours envie de crier "Non ! Elle n'est pas vraiment morte !" [..] Il est merveilleux qu'on puisse se laisser happer ainsi, au point de nourrir d'authentiques angoisses pour des personnages de fiction."