Fariboles Admin
Messages : 4096 Date d'inscription : 10/07/2011 Age : 43 Localisation : Eure et Loir
| Sujet: MONTEFIORE Simon : Le Cercle Pouchkine Lun 21 Juil - 22:11 | |
| Le Cercle Pouchkine Simon Montefiore Quatrième de couverture:Dans une Russie en pleine paranoïa stalinienne, un groupe de lycéens et leurs familles sont soupçonnés du pire des crimes : avoir tenté de renverser le régime. Après le magnifique Sashenka, une nouvelle fresque grandiose, inspirée d'une histoire vraie, mêlant passion et trahison, par l'un des plus grands spécialistes actuels de la Russie.
Après l'éblouissant Sashenka, Simon Montefiore, romancier acclamé par la critique et historien spécialiste de la Russie, signe une oeuvre magistrale, pleine de passion, de trahison et de conspiration. Sur fond de paranoïa stalinienne, une fresque vertigineuse inspirée d'une histoire vraie.
Moscou, 1945. Tandis que Staline et ses courtisans célèbrent leur victoire sur Hitler, des coups de feu retentissent. Sur un pont proche du Kremlin gisent les corps de deux adolescents, un garçon et une fille. Meurtre passionnel ? Suicide ? Et s'il s'agissait d'un complot contre l'État ?
Car un carnet a été retrouvé sur l'une des victimes. À l'intérieur, les fondements d'un parti romantique créé par les membres du Cercle Pouchkine, quelques lycéens amateurs de littérature.
Emportés dans la tourmente d'une chasse aux sorcières menée par Staline lui-même, Sérafima, Andreï et leurs camarades signataires du Cercle sont un à un convoqués à la Loubianka, la pire des prisons moscovites, et forcés de témoigner contre leurs amis, mais aussi contre leurs parents, tous des proches du régime.
Secrets de famille, histoires d'amour interdites... Dans un monde dominé par la peur, la moindre parole imprudente a des conséquences fatales. | |
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Fariboles Admin
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| Sujet: Re: MONTEFIORE Simon : Le Cercle Pouchkine Lun 21 Juil - 22:13 | |
| Mon avis :Un roman aussi déroutant que fascinant qui nous plonge au coeur de l’appareil totalitaire stalinien et sur lequel souffle l’âme russe. Romantique et implacable, une version slave du Cercle des Poètes disparus mais bien plus tragique et tourmentée...
24 juin 1945, Moscou est en liesse, c’est l’heure de fêter la victoire sur l’ennemi nazi pour Staline et ses « vassaux ». Mais deux coups de feu viennent perturber les réjouissances. Là, sur le Grand Pont de pierre, tout près du Kremlin, gisent les corps de deux adolescents, un garçon et une fille, sous le regard choqué et inquiet de leurs amis. Mais ce ne sont pas des jeunes comme les autres, ce sont des enfants de généraux, de politiques,… qui vont tous à la même école, la 801, qui forme l’élite de la société stalinienne. Rapidement, il est question d’un Cercle Pouchkine, un cercle littéraire qui prône l’amour et le romantisme et qui joue un Jeu qui consiste à rejouer le duel d’Eugène Onéguine et Lenski du roman de Pouchkine. S’agit-il d’un suicide amoureux, d’un meurtre ou pire, d’un complot contre l’État, contre Staline ? Rapidement arrêtés puis torturés, les adolescents livrent tour à tour leur histoire et leurs sombres secrets, menaçant ainsi tout l’équilibre de la nation et de ses élites…
J’ai eu besoin de quelques pages avant de complétement entrer dans l’histoire. Au départ, on ne sait pas vraiment où l’auteur veut en venir et c’est assez déroutant de se sentir aussi perdu… Mais peu à peu, tout se met en place, les pièces du puzzle s’assemblent et l’histoire devient franchement fascinante. Mais attention, il faut bien suivre car l’on change souvent de lieux, d’époques et de protagonistes. Non seulement on suit les adolescents du Cercle Pouchkine mais aussi leurs parents, on explore le passé de ces puissants et leurs peurs, leurs craintes se dévoilent au fil des pages. La terreur que fait régner Staline et son despotisme sont aussi parfaitement exposés. On voit cette élite qui tremble, qui se mure dans le silence et tache de faire bonne figure malgré la peur. Ils sont riches, ils sont puissants et pourtant, ils ne sont rien, à la merci du bon vouloir d’un dictateur, privés de toute liberté, même celle de penser par eux-mêmes, d’aimer, d’être heureux tout simplement.
Un roman original qui nous expose avec brio les rouages de l’état stalinien et la soif d’amour, de confiance de ces russes en manque de liberté. Remarquable !
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