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 ETHAN PY John, Chesstomb

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Luxx




Messages : 127
Date d'inscription : 10/12/2013

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MessageSujet: ETHAN PY John, Chesstomb   ETHAN PY John, Chesstomb Icon_minitime1Ven 3 Oct - 14:25

ETHAN PY John, Chesstomb Z

Chesstomb
John Ethan Py

Juin 2014

Quatrième de couverture :

1922. Howard Phillips Lovecraft écrit une de ses plus étranges nouvelles : Herbert West, réanimateur. 2001. Le meurtre atroce d'une famille plonge la ville de Chesstomb dans le deuil. Journaliste de renom, Shelby Williams vient y enquêter. Accumulant une somme de documents qui fera date dans l'histoire du journalisme d'investigation, il remonte peu à peu l'histoire de la ville. Jusqu'à cette fameuse année 1921 qui a vu la querelle de plusieurs médecins tourner au tragique. Le plus étrange : tout indique que le personnage de Lovecraft aurait son origine dans ce drame. John Ethan Py accomplit une performance rare de mise en forme de ces documents presque oubliés, créant une oeuvre vertigineuse, où le réel et l'imaginaire s'entremêlent avec une force insoupçonnée.
http://www.amazon.fr/Chesstomb-John-Ethan-Py/dp/2918541141/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1412338936&sr=1-1&keywords=chesstomb
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Luxx




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MessageSujet: Re: ETHAN PY John, Chesstomb   ETHAN PY John, Chesstomb Icon_minitime1Ven 3 Oct - 14:27

Mon avis :
Avant toute chose, ce roman fait partie de ceux qu’on aime ou qu’on déteste sans réserve. C’est bien pourquoi je me trouve embarrassée au moment de vous livrer mon avis, parce qu’il semble que le seul bon conseil serait : « Lisez, et vous verrez ».
D’autant plus qu’une des principales qualités de l’ouvrage serait son pouvoir de surprendre et de dérouter, et que de ce fait j’ai très peur de trop en dévoiler dans cette chronique !
Je vais donc tâcher de ne rien gâcher...

Une des premières originalités réside dans la forme, présentée dès les premières pages non comme une œuvre de fiction mais comme un rassemblement de témoignages réunis par un journaliste après le meurtre abominable d’une famille entière dans une petite ville américaine. On a donc affaire à un récit extrêmement documenté, voire érudit, qui cherche réellement à expliquer les faits aux lecteurs mais aussi à les éclairer sur les très nombreuses références à la culture américaine et occidentale. On se lasse assez vite du procédé, qui casse le rythme de l’action, se révèle au final assez artificiel et fait intervenir un trop grand nombre de narrateurs différents. Il est déjà difficile de suivre cette enquête sinueuse, qui mêle des faits contemporains à des événements du début du XXe siècle, en passant par les légendes entourant la création de la ville de Chesstomb ! Par ailleurs, par moment il y a autant de récit que de notes de bas de pages, ce qui ne peu que nuire à la fluidité de la lecture : « A ce moment (note 42 : le mot « moment » appliqué dans ce contexte, doit être entendu comme la traduction littérale de « momentum » dans les œuvres de St Augustin, dont la pensée influença fortement l’Angleterre puritaine et donc les premiers colons, note du rédacteur) notre héro mangea une pomme (note 43 : en français dans le texte, note du traducteur) (note 44 : pomme, du latin « poma », c’est-à-dire littéralement le fruit. Le fruit défendu du jardin d’Eden serait en fait du raisin, vénéré dans l’Antiquité païenne – et notamment via les Bacchanales – comme à l’origine du vin qui ouvre la perception humaine au plan divin, note du rédacteur.) (note 45 : ce passage se trouvait sur une page arrachée du journal du shérif, chiffonnée et enfoncée dans la gorge d’un cadavre ; j’ai choisi de réintégrer cette phrase pour la clarté de l’ensemble, note de l’organisateur du texte.)

Bref, trêve de plaisanterie, le lecteur doit s’accrocher pour ne pas perdre le fil, et même parfois interrompre sa lecture pour vérifier certains faits. En effet, tout au long des différents témoignages, on se rend compte que l’auteur mêle habilement réalité et légende. Il convoque par exemple une mythologie persane arrangée à sa sauce, ou encore nous apprend que Descartes, fierté nationale, ne serait pas le philosophe rationnel que l’on croit mais au contraire un maître des sciences occultes rosicrucien mêlé à des intrigues franc-maçonniques… A titre personnel, je déteste ce genre de procédé, semblable aux ressorts du Da Vinci Code, et qui conduit au final des hordes de touristes crédules sur les traces de tel ou tel complot mondial prouvé par la présence d’une encoche en diagonale sur le quatrième pavé à droite de l’autel de la basilique de Sainte Marguerite de la Paranoïa. Je dois néanmoins reconnaître que c’est ici très bien fait et à nouveau parfaitement documenté ; on voit bien la précision journalistique de l’auteur, dont c’était l’ancienne profession.

Sans trop en dire sur l’intrigue elle-même, je veux saluer à nouveau la grande culture de l’auteur, qui dans son récit à tiroir nous emmène d’un épisode d’Esprits Criminels aux légendes noires du grand banditisme des premiers colons en passant par un hommage appuyé à Lovecraft, maître du fantastique américain. On peut aussi y voir des scènes dignes de film d’action avec intervention de l’armée, et de nombreux autres clins d’œil et clichés assumés (comme la maison victorienne délabrée cachant un terrible secret). Si à nouveau la lecture ne se trouve pas facilitée par ce joyeux capharnaüm, le lecteur est ainsi maintenu dans une ambiance cauchemardesque jusqu’à la chute ; tous les repères sont brouillés, et très peu de questions trouvent des réponses définitives.

Globalement, et en particulier quand le récit bascule dans l’horreur, le roman ne correspond pas à mes goûts personnels. Toutefois, il comporte une très intéressante réflexion sur l’écriture et le rapport au réel de l’écrivain, qui pour le coût mérite sérieusement qu’on s’y arrête.

En somme, une lecture assez peu divertissante pour moi, mais qui peut trouver son public sans difficulté. En revanche, une œuvre passionnante et instructive à un deuxième niveau de lecture. Je recommande donc, et plutôt deux fois qu’une, si toutefois vous arrivez à en surpasser tous les «défauts » !
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