MORTIMER Carole - Castonbury Park - Tome 1 : Retour à Castonbury Park

Retour à Castonbury Park
Carole Mortimer

Quatrième de couverture:

Entrez à Castonbury Park, fastueux domaine de la campagne anglaise... où passions et scandales emportent maîtres et valets.

Les guerres napoléoniennes ont cruellement frappé la famille du duc de Rothermere, et privé la lignée de ses plus beaux fleurons : Jamie, l’héritier en titre, a disparu en Espagne ; Edward, le plus jeune fils, est tombé à Waterloo. Ravagé par les chagrins, le vieux duc vit désormais en reclus, et Castonbury Park, son magnifique domaine d’autrefois, se délite avec lui… Lily se désole : elle a beau n’être que la fille adoptive du pasteur, une orpheline insignifiante, elle a grandi à Castonbury et connu sa splendeur. Si bien qu’elle redoute le retour annoncé du nouvel héritier. Lord Gilles Montague… Qui pourrait faire confiance à cet homme qui n’a jamais vécu que pour son bon plaisir, sur les champs de bataille et dans un lit ? Qui pourrait nourrir l’espoir qu’il redore son titre et fasse renaître Castonbury de ses cendres ? Sans compter qu’au côté du futur duc il faudrait une épouse exceptionnelle, une lady. Or Gilles est bien connu pour n’aimer que les filles…

Mon avis:

Avril 1816, Castonbury Park, Derbyshire.
Après avoir perdu Edward, son plus jeune fils, pendant la bataille de Waterloo, le duc de Rothermere, patriarche de la famille Montague, vient de perdre Adam, son fils aîné, qui a trouvé semble-t-il la mort en Espagne dans le cadre de la guerre contre Napoléon. Vieilli et abattu, il rappelle d'urgence son deuxième fils, Giles, à Castonbury Park : il en est le nouvel héritier ! Et ce alors même qu'il se refusait jusque là à endosser les responsabilités propres à son rang.
La lettre de son père va-t-elle pousser Giles à revenir ? C'est la question que se pose Lily Seagrove, fille adoptive du pasteur du coin, dotée d'un caractère bien trempé. Car celle-ci a été très proche d'Edward avant que celui-ci ne s'engage dans l'armée et ne trouve la mort à Waterloo. Elle connaît donc Giles comme quelqu'un de peu aimable, d'arrogant et de vaniteux, et jouissant des faveurs d'une multitude de jolies femmes.
Mais contre toute attente, il se présente à Castonbury Park sans avoir annoncé son arrivée et la première personne qu'il rencontre est justement Lily, qu'il a insultée lorsqu'ils se sont vus la dernière fois. Giles, qui n'est pas rentré depuis des mois, découvre un domaine négligé, avec Smithins, le valet de son père qui se permet de faire sa loi : toute personne qui souhaite parler au duc doit obtenir sa permission expresse... Que s'est il passé pour que tout se dégrade ainsi ? Et l'animosité que Giles et Lily ressentent l'un envers l'autre ne cache-t-elle pas autre chose ? Et puis d'abord, quelles sont les origines de Lily qui s'est vue traiter de bohémienne quand elle était petite ?

Nous faisons ici la connaissance du petit monde de Castonbury Park : du personnel de maison au duc et ses enfants... ainsi que de toute une partie du village proche du domaine et des gitans qui y passent une période de l'année. Et c'est justement l'une d'entre eux, Madame Lovell, que Lily connaît bien, qui va jouer un rôle déterminant dans l'histoire : aussi bien concernant les relations entre Giles et Lily que sur ce qu'elle va révéler au sujet de l'ascendance de cette dernière. Car Lily, qui a été adoptée, ne connaît rien sur ses origines : qui étaient ses parents ? A-t-elle encore de la famille en vie ?

Le roman tourne donc autour de deux éléments : la relation entre Giles et Lily, qui alterne entre animosité et attirance, et les origines de Lily, qui vont d'ailleurs la mettre en danger à un moment dans l'histoire. Danger qui va pousser Giles à réaliser les sentiments profonds qu'il ressent pour elle, même si certains événements vont le pousser à tenter de l'éloigner de lui dans une fierté assez malvenue. Qu'adviendra-t-il donc d'eux ?

L'histoire est assez « convenue » avec des longueurs et j'ai détesté le personnage de Giles : même si sous des dehors arrogants, bravaches et cyniques, jugeant les autres en fonctions de leurs origines, il se révèle avoir un certain sens des responsabilités (alors même qu'il les avait fuies), il juge les autres de manière assez péremptoire, tout du moins au début. Ce n'est que vers la fin de l'histoire qu'il accepte ses sentiments, après s'être comporté comme un vil séducteur qui cède à ses pulsions.
Et Lily, qui est dotée en principe d'un caractère bien trempé (presque trop pour sa « condition » et l'époque à laquelle l'histoire se déroule), se laisse entraîner sans trop de difficultés, un peu comme si elle se laissait faire. Elle fait preuve d'une nature contradictoire : caractère fort, candide, manipulable... Elle se laisse trop facilement séduire par quelqu'un qu'elle trouve odieux et détestable.
Par ailleurs, ce n'est que dans les trois derniers chapitres que se déroule la véritable intrigue de l'histoire qui révèle les origines de Lily, le reste s'étalant sur l'évolution des relations de Giles et Lily... Un jeu de « je te déteste, tu m'attires, je t'aime » qui dure beaucoup trop longtemps, avec en point d'orgue une révélation qui va remettre en cause l'avenir de la famille Montague.

Roman qui se laisse lire mais sans plus... J'espère que les autres romans de la série seront différents, moins « plats » que ce tome (qui compte 8 tomes à ce jour), sinon j'abandonnerai la série sans remords. A voir, surtout que chaque tome est écrit par un auteur différent : le tome 2 est écrit par Helen Dickson, le 3 par Marguerite Kaye...