Messages : 590 Date d'inscription : 08/11/2012 Age : 41
Sujet: Calvary Mer 26 Nov - 13:35
Calvary Réalisé par John Michael McDonagh Avec Brendan Gleeson, Kelly Reilly, Marie-Josée Croze, Aidan Gillen, Chris O’Dowd, Dylan Moran, Domnhall Gleeson Sortie le 26 novembre 2014
Synopsis:
La vie du père James est brusquement bouleversée par la confession d’un mystérieux membre de sa paroisse, qui menace de le tuer. Alors qu’il s’efforce de continuer à s’occuper de sa fille et d’aider ses paroissiens à résoudre leurs problèmes, le prêtre sent l’étau se refermer inexorablement sur lui, sans savoir s’il aura le courage d’affronter le calvaire très personnel qui l’attend…
Bande annonce VOSTF:
Cheshire Cat
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Sujet: Re: Calvary Mer 26 Nov - 14:24
Mon avis:
Confessionnal dans une petite ville d'Irlande : le Père James apprend qu'un de ses paroissiens, violé par un prêtre lorsqu'il était enfant, compte l'assassiner le dimanche suivant... Perturbé par cette révélation, le Père James, qui ne sait pas qui l'a ainsi menacé, va tenter de continuer sa vie de prêtre et de conseiller « spirituel » auprès de sa fille et de ses paroissiens tout en cherchant à comprendre pourquoi cela lui arrive. Va-t-il parvenir à accepter les événements ou va-t-il se révolter ?
Je préfère vous prévenir, l'histoire est prenante et sombre, avec quelques scènes de violence « gratuite ». Le thème sensible de la pédophilie des prêtres est abordé par petites touches assez efficaces. Cela est loin d'être le thème principal du film mais constitue cependant le point de départ de l'intrigue. Car bien que le prêtre à l'origine des viols subis par le paroissien soit mort (nous l'apprenons dans le cadre de la confession), c'est le motif qui le pousse à vouloir s'en prendre à un prêtre innocent car cela choquera bien plus les mentalités.
Le film est donc centré sur ce prêtre qui tente de continuer à jouer son rôle malgré la nouvelle de son probable meurtre à venir. Il essaye ainsi de résoudre un problème de violence conjugale, de ne pas juger une femme qui trompe son mari, d'aider un homme riche mais solitaire qui perd un peu l'esprit, à se réconcilier avec sa fille... tout en passant par les différentes phases du deuil (hypothétique et anticipé) : nous voyons ainsi sa surprise (lorsqu'il apprend qu'il va être assassiné, il déclare ainsi « surprenant comme introduction »), son déni, sa colère (scène de violence dans le bar de la ville, brutalité morale envers un autre prêtre...) puis son acceptation. Et là, dans le rôle de ce prêtre, je dois reconnaître la sensibilité certaine du jeu de Brendan Gleeson qui est impressionnant par sa présence à l'écran. Un peu « brut de décoffrage » par moment, mais uniquement lorsque c'est justifié. Le prêtre bourru que Brendan Gleeson incarne est remarquable de justesse et d'humanité (il n'est pas un homme parfait, loin de là, mais c'est justement parce qu'il est un homme) alors qu'il s'occupe de ses « brebis égarées » malgré ses problèmes personnels.
Et les seconds rôles ne sont pas en reste. Ainsi, Aiden Gillen est parfait en médecin cynique, désabusé et doté d'un humour très noir. A certains passages, je me suis dit « mais quel ****** celui-là » alors même que je riais de l'humour particulièrement grinçant dont le personnage faisait preuve. Ou encore Domhnall Gleeson (vu en Bill Weasley dans Harry Potter, en Kostya Levin dans Anna Karenine...) génial dans un rôle bref mais à vous faire frissonner d'horreur. Petite « mention spéciale » à Marie-Josée Croze qui apparaît à plusieurs reprises dans le rôle d'une femme qui a perdu son mari dans un accident de la route.
Alors, oui, il y a des personnages peu utiles pour le développement pour le développement de l'intrigue, ce qui crée certaines longueurs, mais aide aussi à se mettre dans l'ambiance, à comprendre les différentes étapes par lesquelles passe le prêtre.
A ne pas oublier : les paysages magnifiques qui sont superbement filmés. Un peu comme des peintures d'ailleurs, à la fois statiques et vivants.
La réalisation est probablement assez conventionnelle dans le genre, et l'histoire assez « factuelle » (elle cache une profondeur psychologique qui ne touchera peut être pas tous les spectateurs), mais l'ensemble garde toute son efficacité.
Calvary
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