Interview d'Amy Harmon A l'occasion de la sortie de
Nos Faces Cachées (le 22 Janvier 2015, dans la Collection R), Amy Harmon a gentiment accepté de répondre à quelques questions portant essentiellement sur le roman. En voici la retranscription....
Bonjour, pouvez-vous vous présentez pour vos futurs lecteurs francophones ?J’ai quatre enfants. J’aime écouter de la musique, lire, danser et manger et il me tarde de revenir en France – la dernière fois que j’y suis allée, j’avais 18 ans – et de dédicacer
Nos Faces cachées à mes lecteurs français.
Êtes vous une grande lectrice ? Quel genre lisez-vous en particulier ? Dans Nos Faces Cachées, vous évoquez Nora Roberts, Lucy Maud Montgomery (Anne... La Maison aux Pignons Verts). Fern lit et écrit de la Romance. Est-ce un genre que vous affectionnez ?J'aime tout un tas d'auteurs et de genres différents. J'ai lu plus que ma part des romans de Nora Roberts et Lucy Maud Montgomery est toujours l'une de mes auteures préférées. Plus jeune, j'ai dû lire
Anne... La Maison aux Pignons Verts une vingtaine de fois. Mes goûts actuels vont du Romantic Suspense aux Romances Historiques, mais je cherche avant tout les romans bien écrits. Je suis très pointilleuse sur ce point.
Nos Faces Cachées sort bientôt . Si vous deviez présenter le roman à un étranger présent à une de vos dédicaces, que diriez-vous ?C'est un roman qui parle de la vraie vie, de la beauté, du fait de surmonter les difficultés et de trouver qui on est grâce à l'amour de ses amis.
Comment l'idée de Nos Faces Cachées vous est-elle venue ?En fait, mon frère était soldat. Il a servi en Irak avec plusieurs de ses amis aux premiers temps de la guerre en Irak. J'ai écrit
Nos Faces Cachées pour lui.
Comment décririez-vous vos propres personnages ?Fern : petite, timide, intelligente, affectueuse.
Ambrose : magnifique, sportif, un leader né
Bailey : inspirant, drôle, un héros
Rita : belle, triste, vulnérable, gentille
Le roman évoque la maladie de Duchenne. Pourquoi ? Vous en parlez de façon brillante, avec beaucoup de pudeur et sans tomber dans le pathos, était-ce difficile de ne pas se laisser submerger par le sujet ?Un de mes cousins est atteint de la maladie de Duchenne. Il s'appelle Aaron Roos. Il a survécu plus longtemps que tous ses amis et c’est une véritable source d'inspiration pour moi. Sa mère s'appelle Angie, et j'ai donné son nom à la mère de Bailey dans le livre pour lui rendre hommage.
Etait-il important pour vous de parler du 11 septembre et de la ferveur patriotique que ces événements ont suscité ?A bien des égards, le 11 Septembre a été enterré. Pas dans le cœur des Américains, mais par nos hommes politiques et par le politiquement correct. Si nous refusons de voir ce qu’est réellement le terrorisme, si nous choisissons de prétendre qu'il est autre chose que ce qu'il est, cela continuera. Regardez ce qu'il se passe en France. C'est bouleversant. La haine est la haine. Il n'y a aucune excuse, religieuse ou autre, au terrorisme.
La religion est assez présente dans vos romans. Pourquoi ?Pour moi, ma foi me soutient et me nourrit. Elle fournit une finalité et du sens là où il n'y aurait autrement que désespoir. Je n’écris pas pour convertir mes lecteurs ; la spiritualité et Dieu sont des sources de réconfort. Le sujet de ce roman n’est pas la religion, mais comme le père de Fern est pasteur, elle est logiquement présente, puisqu’elle fait partie de la vie des personnages.
Certains détestent ça et les critiques peuvent être très dures. Comment réagissez-vous ?C’est difficile pour moi. Les gens peuvent être très intolérants sur ce sujet et je ne comprends pas pourquoi. On peut publier des romans odieux qui dépeignent une sexualité violente, mais on se sent offensé par la spiritualité. Je trouve ça hallucinant. L’amour de son prochain passe par la liberté d’expression, et ça veut dire permettre aux gens d’exprimer leur foi ou leur absence de foi.
Quel message voulez-vous transmettre à vos lecteurs à travers vos romans ?Je veux que les gens se plongent dans mes histoires, qu’ils ne fassent plus qu’un avec les personnages et, avec un peu de chance, qu’ils sortent un peu grandis de leur lecture.
Que pensez-vous du monde des blogs littéraires ?Je les adore ! Je trouve génial que nous soyons tous connectés et que nous puissions parler de littérature dans le monde entier.
Pourquoi avoir fait le choix de l’autoédition ? Et pourquoi être toujours autoéditée malgré le succès ? Mon fils aîné, Paul, est tombé gravement malade alors que je venais juste d’avoir un bébé. J’ai été obligée de quitter l’enseignement pour m’occuper de mes enfants. Nous avions de gros problèmes financiers et il fallait absolument que je trouve un moyen de gagner de l’argent. J’ai toujours aimé écrire et j’avais écrit un roman des années plus tôt. Quand j’ai découvert à quel point il était facile de s’autoéditer (enfin, relativement facile), j’ai décidé de tenter ma chance. Je ne l’ai jamais regretté et j’ai connu le succès.
J’adorerais trouver un éditeur. Je dois bien avouer que j’ai eu beaucoup de propositions mais j’aime ma liberté : je veux pouvoir écrire ce que je veux, sans contraintes. Et puisque j’ai été traduite dans sept pays, je suppose que je ne peux plus tout à fait dire que je suis autoéditée.
Un énorme
merci Amy d'avoir accepté de répondre à nos questions, et merci à Fabienne Vidallet pour son aide précieuse lors de la traduction de cette interview...
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An interview with Amy Harmon Hi, can you introduce yourself for your french readers ? I am a mother of four. I love music and books and dancing and food, and I can’t wait to come back to France – I haven’t been since I was eighteen – and sign
Nos Faces Cachees for my French readers !
Are you a reader ? What kind of books do you prefer ? In Making Faces, you talk about Nora Roberts, Lucy Maud Montgomery (Anne of The Green Gables). Fern reads and writes romance novels. Do you like this kind of books ? I like lots of different authors and styles, but I have definitely read my share of Nora Roberts books and Lucy Maud Montgomery is still one of my favorites. As a girl, I probably read
Anne of Green Gables twenty times. My tastes now range from romantic suspense to historical novels, but mostly I just want something well written. I am quite picky in that regard.
Making Faces will soon be released in french . What would you say to present Making Faces in a few sentences to a stranger at a book signing ? It’s a book about real life, about beauty, about overcoming hardship and finding yourself in the love of your friends.
How did the idea of Making Faces come to you ? My brother actually was a soldier. He served a tour in Iraq along with several of his friends in the early days of the Iraq war. I really wrote Making Faces for him.
How would you describe your own characters : Fern ? small, shy, smart, loving
Ambrose ? Handsome, athletic, a born-leader
Bailey ? Inspirational, funny, a hero
Rita ? Beautiful, sad, insecure, kind
The novel talks about Duchenne muscular dystrophy. Why did you choose to talk about this? You speak of this desease brilliantly, with decency and without pathos, was it a challenge for you ? I have a cousin with Duchenne MD. His name is Aaron Roos. He has outlived all of his friends, and is such an inspiration. His mother is Angie, and I named Bailey’s mother in the book after her.
Was it important for you to talk about September 11th and the patriotic fervor it raised in the country? In many ways, September 11 has been buried. Not in the hearts of the people of the US, but by our politicians and by political correctness. If we choose not to look at terrorism for what it is, if we choose to pretend it is something other than it is, it will continue. Look at what has happened in France. It is heartbreaking. Hate is hate. There is no excuse, religious or otherwise, for terrorism.
Religion is very important in your novels. Why ? For me, my faith is very sustaining. It provides purpose and meaning where there would otherwise be despair. I don’t try to convert in my novels. I use spirituality and God only as a source of comfort. This book is not about any one religion, but Fern’s father is a pastor, so it is present, simply because it is a part of their lives.
Some people hate that and some criticisms can be very harsh. How do you deal with it ? It is difficult. We are so intolerant of any mention of God. I don’t understand that. We can have books about the most heinous, violent sexuality, but any mention of spiritual things is somehow offensive ? It’s crazy to me. Part of learning to love our fellow human beings is by allowing freedom of expression, and to me, that means freedom to express faith or the lack of it, as well.
What do you want to convey to your readers through your novels ? I want people to lose themselves in the story, to become one with the characters, and hopefully to come out on the other side better for it.
What do you think about the world of books blogs ? I love it ! I love that we are all so connected and can talk books from any where in the world.
Why did you decide to publish your novels independently rather than with a traditional publisher? And you prefer still self-publishing, why ?My oldest son, Paul, was very sick and I had just had a new baby and needed to quit teaching to be at home with my children. We were extremely poor and I knew I needed to find a way to make a living. I had always loved to write, and had written a novel many years before. When I saw how easy it was to self-publish (relatively easy) I decided to go for it. I have never looked back and have somehow enjoyed great success writing this way.
I would love to find a publisher, and have had lots of interest from publishers, but I like being my own boss and deciding what I will write about and what I won’t write about. And I also have publishers in seven different countries now, so I suppose I’m not just a self-published author anymore.
Thank you Amy !