DIKSON Helen - La captive des Highlands

Mon avis :

La captive des Highlands d’Helen Dickson est une récente réédition d’Harlequin, déjà parue en 2008. L’histoire se déroule en Écosse, en 1691, et repose sur deux ressorts classiques de la romance.

- D’abord un contexte à la « Roméo et Juliette » : deux familles, les Mac Bryde des Highlands et les Monroe des Lowlands, se vouent une haine farouche depuis la mort du jeune David Monroe dans une embuscade causé par Edgar Mac Bride et ses fils. C’est mû par une volonté de revanche que quelques années plus tard, le frère aîné de David, Iain, enlève la fille d’Edgar, Lorna. Le contexte dramatique est encore accentué par le fait qu’Iain est convaincu de l’implication de Lorna dans le meurtre de son jeune frère David.

- Ensuite, une héroïne souffrant d’un syndrome de Stockholm aigu, Lorna tombant follement amoureuse d’Iain qui ne rêve pourtant que de tuer son père et prenant fait et cause pour lui, au risque de trahir les siens.

En ce qui me concerne, la sauce a plutôt bien pris et j’ai lu ce roman assez rapidement. La blonde Lorna (contrairement à ce que suggère la couverture qui nous présente une rousse) et le ténébreux Iain sont des personnages fiers et colériques, assez plaisants, et on peut se laisser emporter par leur passion tumultueuse et les réactions qu’elle suscite chez eux et dans leur entourage. Malgré ces points positifs, le roman est victime de défauts souvent inhérents au genre : les scènes de confrontations (certes volcaniques !) entre les deux protagonistes s’étalent sans raison sur des dizaines de pages, donnant lieu à des dialogues interminables et redondants, tandis que les scènes d’action sont tronquées, des évènements majeurs comme l’évasion d’Edgar Mac Bryde, dans lequel Lorna joue pourtant un rôle central, étant expédiés en quelques lignes. Le dénouement final est également un peu brutal, la révélation tant attendue arrivant un peu comme un cheveu sur la soupe.

Je dirai donc que sans être follement originale, cette romance historique classique, destinée aux amateurs du genre, peut se laisser lire plaisamment !