KAYE Marguerite, WILLINGHAM Michelle, SKYE Linda, McCABE Amanda - Il a suffi d'une nuit

Il a suffit d'une nuit
Recueil de 4 nouvelles de Marguerite Kaye, Michelle Willingham, Linda Skye et Amanda McCabe

Quatrième de couverture:

Il a suffi d’une nuit. Une nuit pour que Laila, la nouvelle concubine du harem, se laisse aimer du prince qui lui propose de lui rendre sa liberté. Pour que Gisèle ne s’abandonne entre les bras de son seigneur, déterminée à le réconforter avant la prochaine campagne militaire. Une nuit pour que Constance, cédant à la curiosité, revête le masque de courtisane de sa sœur. Ou encore pour que la chaste lady Elizabeth baisse sa garde devant le séduisant ravisseur qui la prend visiblement pour une autre... Un geste, un frôlement de soie, un regard qui s’attarde, et c’est leur vie tout entière qui bascule. Dans la chaleur musquée d’un harem, le boudoir parfumé d’une mondaine ou la tente d’un guerrier, nos héroïnes vont succomber à la tentation, au risque de causer leur perte...

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Mon avis:

Ce recueil de quatre nouvelles explique tout par son titre. En effet, quelque soit l'époque à laquelle se situent les histoires, l'idée que nous retrouvons dans chacune est qu'il suffit d'une nuit pour que tout bascule... Recueil extrêmement décevant et très tourné "scènes de sexe" sur fond historique.

Courtisane malgré elle de Marguerite Kaye

Constance Millburn, jeune veuve d'un pasteur de campagne, vient de perdre Annalisa, sa sœur jumelle, dont elle venait à peine de découvrir l'existence. Les deux sœurs avaient en effet été séparées très jeunes, après que leur mère et elles aient été abandonnées par leur père. Mais le plus surprenant ? La défunte était une courtisane à succès connue sous le nom de La Perla. Et c'est justement à cette dernière que Troy Templeton, baron d'Ettrick, pense rendre visite... Et une chose en entraînant une autre, ils passent la nuit ensemble. Mais que se passera-t-il ensuite ?

L'histoire quoique simple est assez amusante... En effet, une jeune femme « bien sous tout rapport » entre en contact avec la vie d'une femme qui était son opposée ! Et cédant à une étrange impulsion elle se glisse dans sa peau... Mais alors qu'elle pensait le faire de manière « confidentielle », un homme frappe à sa porte et négocie une nuit avec elle... Plutôt original ;) Cependant, du fait du format « nouvelle » (à peine 80 pages), le récit manque de profondeur, d'explications...
Une petite histoire agréable à lire mais sans grandes prétentions (et alors même que j'ai trouvé Constance sympathique, je n'ai pas aimé Troy) Un gros défaut malgré tout : la scène de sexe à laquelle nous avons droit est… comment dire… assez ridicule : à coup de « Oui... oh Oui... » et de « Je te veux... » ou de « Encore... »

L'innocente du harem de Michelle Willingham

Empire Ottoman, 1565. Laila binte Nur Hamidah est une jeune bédouine dont la famille a été massacrée et qui doit être vendue au marché aux esclaves. Mais alors qu'elle vient de tenter de s'enfuir, elle est achetée par le Prince Khadin, fils de Soliman le Magnifique, et installée dans son harem. Il parie même avec elle qu'elle s'offrira à lui de son plein gré. Mais elle appartient au harem et donc à Soliman, le père du prince ! Qu'adviendra-t-il d'eux ?

Pfiou... autant j'ai apprécié (quoique de manière toute relative) la première histoire du recueil, autant, je n'ai pas aimé celle-ci, qui pourtant partait bien... mais dès lors que Laila arrive au palais, c'est désespérant. Alors même que le prince ne pensait que profiter de sa compagnie, comme par hasard, il flambe de désir lorsqu'il la voit apprêtée. Il va même jusqu'à lui proposer un marché avec comme prix à la clé : sa liberté... J'ai donc détesté le prince, mais aussi son père... tous deux faisant preuve de caractéristiques assez déplorables. Et Laila, elle, passe pour une personne sans volonté. Alors que justement, elle est sensée en avoir !

Dans les bras du seigneur de Linda Skye

Au Moyen-Âge, la jeune Giselle, poussée par le sens du devoir, doit épouser un homme veuf, Henri, afin que les deux familles puissent mettre en commun leurs ressources et ainsi sauver sa famille. Mais cette union doit recevoir l'autorisation de leur Seigneur... Et celle-ci leur est bien accordée, mais sous réserve du droit de jambage. Eustache de Fiennes, fils aîné du seigneur, passera donc obligatoirement une nuit avec elle, avant le mariage !

Histoire de coutume moyen-âgeuse, il est vrai... Eustache, fils de seigneur, fait ce qu'il veut et « prend » qui il veut. Rien de surprenant au vu de l'époque où est supposée se passer l'histoire. Mais ce qui est particulièrement étonnant, c'est que Giselle, qui est sensée être soucieuse pour ses parents, frissonne d’excitation en apprenant la nouvelle et elle pense immédiatement qu'elle pourra parvenir à ce que le fils du seigneur lui mange dans la main... de même, elle se comporte comme une séductrice aguerrie ! Incompréhensible. Et lorsqu'elle est enlevée avec d'autres, elle ne paraît pas plus perturbée que ça par son « aventure »... Eustache, lui, se comporte comme un « animal en rut » et est par trop malléable.
Des personnages dont les traits et le comportement sont totalement incompréhensibles, une histoire qui n'en est pas une (il n'est finalement question que de « coucheries » avec un ou deux événements plus que secondaires qui servent de prétexte à des scènes de sexe) A éviter.

Le ravissement d'une Lady d'Amanda McCabe

Lord Edward Hartley cherche à se venger de Sir Thomas Sheldon, l'homme qu'il tient pour responsable de la mort de son frère Jamie. Il décide donc d'enlever Jane Courtwright, la jeune et virginale jeune fille que l'homme doit épouser. Edward pense en effet que Sir Thomas serait fou furieux s'il apprenait que finalement sa promise n'était pas vierge, et que cela l'obligerait à provoquer le responsable en duel. C'était sans compter le fait que Jane est amoureuse d'un autre que « son promis » et Lady Elisabeth Gilbert, la tante de la jeune femme, va tout faire pour trouver une solution... et que, suite à une erreur, c'est Elisabeth qui est enlevée ! La mauvais personne sera-t-elle finalement la bonne pour notre Lord vengeur ?

Si je devais résumer en un mot ma lecture, cela serait : laborieuse... car, quand bien même le postulat de départ, quoique convenu, paraît concevable, le reste ne l'est pas. Il ne s'agit finalement, comme pour l'histoire précédente, que de petites « aventures » qui servent de prétexte à des coucheries, alors même que les circonstances et les liens entre les personnages n'expliquent pas la rapidité des choses. Enfin quoi ! L'idée de départ est de déflorer une jeune femme pour une basse histoire de vengeance ! Et alors même qu'Edward se rend compte de la méprise, il décide de « profiter » d'Elisabeth, qui joue les victimes consentantes... Franchement bof. Et la nouvelle ne contient pas d'éléments à même de sauver l'histoire. J'en attendais plus d'une nouvelle d'Amanda McCabe.