Une histoire aurait aurait pu être bien, mais...
Mon avis :
L’idée de départ est excellente : une soirée qui devait être sans conséquence se transforme lorsque les deux amants d’un soir se retrouvent, et que Sam, le dominé, se découvre être le patron de Michael, son dominant d’une nuit… Pas simple à gérer, surtout que Sam est là pour sauver la boîte dans laquelle travaille Michael, et qu’en prime il n’assume pas du tout son homosexualité. On se retrouve donc avec deux hommes qui jouent au chat et à la souris, sans trop que l’on sache qui est le chat et qui est la souris, avec des situations en apparence anodine, mais qui se révèlent vite complexes, car bien entendu, ils sont attirés l’un par l’autre, mais pour des raisons diverses refusent de se l’avouer.
On a donc des questionnements logiques, balayés par le feu de la passion lors de rencontres trop brèves, durant lesquelles le statut de chacun s’affirme : Michael domine, Sam supplie pour se soumettre.
Mais malheureusement, ces scènes bien écrites (très bien, même), mais trop rares sont noyées dans les détails du fonctionnement d’une entreprise, dont l’intérêt est parfois discutable. L’auteur aurait mieux fait de jouer davantage sur la relation Sam/Michael plutôt que de décrire les tenants et les aboutissants des programmes créés par la société, qui n’intéressent pas grand monde à part des mordus d’informatique. En tout cas, dans une romance, l’intérêt est du genre nul. Malheureusement aussi, la fin est bien trop abrupte, il manque quelques chapitres pour ne pas avoir cette sensation d’inachevé.
Et malheureusement surtout, le choix de la maison d’édition de découper le roman en 4 épisodes avant de publier un livre regroupant les quatre épisodes est d’un mercantile… Le premier épisode est proposé gratuitement pour appâter (c’est le meilleur des quatre, donc ça marche), et ensuite, on a une cinquantaine de pages pour 2,99 euros, ce qui amène un livre de 200 pages à près de 9 euros ! Je doute que les lecteurs apprécient d’être considérés comme des vaches à lait, surtout pour un roman finalement aussi pauvre.