UNSWORTH Emma Jane - Nous étions animales

Nous étions animales
Emma Jane Unsworth

Sortie le 11 février 2016

Quatrième de couverture :

Leurs nuits sont plus belles que leurs jours... Laura et sa colocataire Tyler ont ce qu'on appelle la fête dans le sang – sans parler taux d'alcool. Tant que le soleil brille, Manchester n'a guère à leur offrir : un job au coffee shop, des rêves de gloire littéraire, le tout avec la gueule de bois du siècle – rien de bien excitant. Tandis que le soir... A la troisième bouteille, tout devient possible. Seulement, au délicat virage de la trentaine, Laura s'interroge. Son mariage imminent avec Jim, sage et brillant pianiste de concert, change un peu la donne. Alors ? Rentrer dans le rang, pondre un ou deux gosses, bref : faire ce que l'on attend d'elle ? Ou continuer de déraper allègrement, avec l'incontrôlable Tyler, en de folles virées dissolues ? Entre les sirènes de l'âge adulte et les hurlements des karaokés, il va falloir choisir. Quitte à rester, saoule, la dernière sur la piste de danse...

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Mon avis:

Laura, jeune trentenaire, vit en collocation avec Tyler, une amie qui l'entraîne dans toutes sortes de sorties ou soirées. Entre gueules de bois et substances illicites, elles mènent une vie très dissolue : les deux amies hantent les bars et les boîtes de nuit, mordant la vie à pleines dents. Trop probablement.
Car, en parallèle, il faut que Laura s'occupe des préparatifs de son mariage avec Jim, son compagnon pianiste... mais d'abord, est-elle réellement prête à faire le grand saut ? À s'installer avec lui après le mariage alors qu'ils n'ont jamais vécu ensemble ? Est-ce ce qu'elle souhaite ou bien est-ce son « horloge biologique » qui parle à ce sujet ? C'est ce qu'elle va devoir découvrir.

Si je devais résumer mon impression à la lecture de ce livre en quelques mots, cela serait : bizarre et pourtant drôlement humain...

Bizarre par les liens que Laura, l'héroïne, a avec Tyler, sa colocataire assez déjantée et fidèle à elle-même : cette dernière vit à cent à l'heure en brûlant la chandelle par les deux bouts, picolant et se droguant au mépris des conséquences.
Bizarre, par les discussions sans queues ni têtes qui peuvent avoir lieu, ou de celles qui tiennent de l'absurde ou de l'allusion graveleuse... Petit florilège : « Je ne suis pas un lapin, zut à la fin » ; « Moi, je vole du savon dans les bars pour le refiler aux SDF, a dit Tyler. Je suis une Robin des Bois, les collants en moins » ; « Uniquement parce qu'on ne peut pas jouer au billard avec une corde » ; « Je me vois bien copiner avec des robots, a dit papa. Ça coûte moins cher de leur payer à boire, déjà »... J'en passe et des meilleures.
Bizarre par la sensation que le livre laisse une fois arrivé(e) à la fin. Un certain sentiment de compréhension et d'incompréhension tout à la fois. Je dois reconnaître que je n'ai pas vraiment compris la chute.

Drôlement humain, car finalement, à part la consommation de substances illicites, les situations paraissent sorties de la vie de Monsieur ou Madame Tout-le-monde... trop forte consommation d'alcool, histoire de tromperies découvertes « par hasard », couple qui bat de l'aile, personne de la famille atteinte d'un cancer, et tout plein d'autres choses qui rendent les personnages « humains », avec des réactions auxquelles le lecteur peut s'identifier et non de simples personnages « parfaits » de papier.
Humain, par les personnages qui justement ne sont pas parfaits. Ils ont chacun leurs qualités et leurs défauts... Quoique pour certains, il m'a semblé que c'était seulement les défauts qui ressortaient.

Et au milieu de tout ça, Laura, une héroïne dont l'histoire constitue la trame du livre. Fêtarde déchaînée qui est entraînée par sa coloc' dans des débordements en tout genre, Laura paraît être perdue entre deux « mondes » : celui des fêtes débridées et celui des adultes avec les responsabilités que cela implique.

Ceci dit, quand bien même il y a quelques passages assez amusants et quelques répliques « d'anthologie », je dois dire que je n'ai pas vraiment aimé ce livre. Je n'ai pas compris où l'auteur cherchait à entraîner le lecteur avec un récit de ce genre. Finalement, ce type de récit conviendrait mieux à une série télévisée qu'à un roman de par l'aspect un peu "sketches" des événements racontés...