FEIST E. Raymond - Le Conclave des Ombres - Serre du Faucon argenté : tome 1

Quatrième de couverture

Le mal se répand dans Midkemia. Les exterminateurs du duc d’Olasko massacrent tout sur leur passage. Seul un jeune garçon survit au carnage. Recueilli par le puissant conclave des Ombres, Kieli va affûter sa vengeance autant que son bras. En compagnie de l’autoritaire Robert de Lyis, du magicien Magnus aux troublants pouvoirs et du jeune Caleb, déjà chasseur et guerrier sans égal, Kieli va devenir une arme impitoyable.
Il abandonnera tout pour suivre la voie qui lui a été tracée : devenir la Serre du Faucon argenté.

Mon avis

Un premier tome qui nous plonge dans un univers fascinant. L’auteur prend le soin d’expliquer de manière minutieuse chaque étape nous immergeant de plus en plus dans son histoire pour n’en ressortir qu’une fois la dernière page tournée.

Comme c'est la coutume pour son peuple, Kieli, jeune Orosini entreprend l’initiation qui fera de lui un homme, quand son village est massacré par les mercenaires du duc d’Olasko. Lui seul en réchappe, sauvé par Robert de Lyis, l’un des membres les plus puissants du Conclave des Ombres. Étant un Orosini, il a une dette de vie envers Robert de Lyis, ce qui fait de ce dernier son maitre jusqu’à ce qu’il le libère de son service. Mais comme il est le dernier survivant de son peuple, il doit aussi s’acquitter de la vengeance des membres de sa tribu, de sa famille. Comment concilier les deux sans se parjurer ? Surtout que même s’il n’a pas reçu les tatouages rituels qui l’auraient désigné aux yeux de tous comme un homme, il n’en a pas moins été nommé en tant que tel par les dieux : Serre du faucon argenté, la serre de vengeance de son peuple.

Le conclave des ombres se situe après Faërie et La guerre des serpents. À part quelques références qui peuvent légèrement désorienter, pour ceux qui ne lisent pas l’auteur dans l’ordre, on se laisse vite happer par l’histoire. Avec Serre du Faucon Argenté, toujours dans l’univers de Midkemia, Raymond Feist nous fait découvrir Roldem et d’autres cités des Royaumes de l’Est. Il explique les us et coutumes de chacun, nous présente Le Conclave des ombres et jette les premiers pas de l’histoire de Kielli. Comme dans d’autres œuvres de l’auteur, la politique et les stratégies militaires sont très présentes. Le style est fluide et captivant, l’histoire, explicite, ne comporte aucune longueur ou monotonie.
Tout au long du roman, on assiste à la transformation du jeune Orosini par les épreuves qui le forgent aussi bien que les entrainements et l’éducation qu’on lui impose. C’est un jeune homme intelligent, courageux et sensible. Se sentant comme un étranger, il essaie de concilier ce qu’il apprend et ce qu’il est. Au milieu de la magie, peu présente d’ailleurs, j’ai apprécié le fait que l’auteur ne nous présente pas un personnage indestructible. Malgré ses qualités, Kieili en bave et des fois on a peur qu’il n’en réchappe pas.  Mais à la fin du premier tome, on se doute que d’autres horreurs l’attendent qui parachèveront l’œuvre du Conclave et du duc d’Olasko. D’autres personnages aux caractères forts sont présents aux côtés de Kieli, Robert de Lyis déjà cité, Magnus le magicien, Caleb le chasseur silencieux duquel le jeune Orosini se sent le plus proche et Pasko le serviteur, mais qui semble être bien plus que cela.

Serre du faucon Argenté met en place l’échiquier sur lequel se déroulera une série qui promet d’être splendide.