DUBOIS Ambre - LES DAMNES DE DANA - Tome 3 : Les Larmes de Dana

Les Larmes de Dana
Ambre Dubois

sortie le 1 juin 2016

Le temps du sang et des larmes était venu. Alors que Mévéa se rapproche de ses souvenirs, la guerre contre les Romains est devenue inévitable. Les visions de la jeune fille se concrétisent et prennent forme, mais la conduiront-elles jusqu’à la clé de sa mémoire avant la fin ? Quels rôles joueront les vampires dans ce conflit imminent ? Pour Mévéa, son amant Galen, leur clan, ainsi que pour Morcant et les derniers représentants de l’ancien peuple, la vérité a-t-elle encore un sens alors que l’aigle de l’Empire s’apprête à écraser leur culture, et son dieu unique à remplacer leurs croyances.

On peut dire qu’il était attendu, avec impatience, le dénouement de cette saga. Les Damnés de Dana se sont emparés de nos cœurs il y a de cela quatre années et La Dame Sombre nous a ensorcelé avant que Les Brumes du Crépuscule ne viennent voiler l’avenir de Mévéa, de ses amis et de tous les Pictes. C’est donc avec une certaine crainte sur ce qui les attend que nous découvrons Les Larmes de Dana. Un titre et une couverture qui semblent nous promettre des larmes et du sang.

Le temps est venu. Alors que Mévéa semble proche de recouvrer ses souvenirs, la guerre contre les Romains devient une certitude. Ces visions semblent prophétiques, mais lui offriront-elles la clé de son identité ? Les vampires ont-ils un rôle à jouer dans ce qui se trame ? La vérité sert-elle encore à quelque chose pour la jeune femme, Galen, leur clan et Morcant ? Leur culture survivra-t-elle à l’Empire Romain qui s’apprête à les écraser et leur imposer leur dieu unique ?

C’est armé de nombreuses questions restées sans réponse à la fin du précédent tome que nous attaquons celui-ci, mais elles trouvent leurs réponses dans cet épisode. Nous lisons donc avec d’autant plus d’envie ce roman et mêlons nos larmes à celle de Dana et de Mévéa. Il faut dire que nos émotions sont mises à contribution tout au long du récit. Nous sentons notre palpitant bondir à de nombreuses reprises en dehors de notre poitrine.

Mévéa découvre enfin toute la vérité sur qui elle est, et ce d’une manière qu’il nous était difficile d’imaginer. Nos espoirs en sont comblés et nous attendons donc de voir ce qu’il va lui advenir après cette révélation. Ses sentiments sont également mis à l’épreuve et il lui est demandé à de nombreuses reprises de faire un choix. Choix souvent difficile, sinon impossible, lorsque le cœur a des raisons que la raison ignore. C’est ce qui nous conduit bien sûr à l’aimer plus encore. Elle fait preuve d'une forte volonté, même si des fois, le renoncement s'avérerait plus facile. Même si l’espoir semble bien vain.
Il faut dire qu’elle peut compter sur le soutien sans faille de Morcant, qui se révèle sous un jour totalement différent dans ce roman. Il fait preuve d’abnégation, se sacrifie pour apporter à l’héroïne toute la force qui peut lui faire défaut en certaines situations. Il n'en devient que plus attachant pour nous et l'on tremble également pour lui alors qu’auparavant, il ne retenait pas autant notre affection.
Galen, l’amour de Mévéa, semble mettre de la distance entre eux deux (beaucoup trop diront certains) et cela nous révolte, mais les événements nous apportent des explications sur son comportement. Comme tous les amis Pictes de l’héroïne, il n’hésite pas à se battre pour ce qui lui est si cher, pour lutter contre l’envahisseur, contre la disparition de sa culture.

D’ailleurs, les scènes d’affrontement seront bien présentes. Nous aurons sous les yeux des visions d’horreur comme seuls la guerre et ses actes de cruautés peuvent en apporter. Nous tremblons de colère devant tant de barbarie, nous demandant qui sont les vrais barbares dans cette histoire. Nous souffrons de voir ce qu’il advient aux Pictes et à leur culture. Nous croisons les doigts pour les derniers représentants de l’ancien peuple. Nous ne voulons pas que les Romains atteignent leur but, couper le lien avec l’Autre Monde.

C’est empli de doute, le cœur serré par l’angoisse, que nous dévorons les chapitres, les uns après les autres, luttant aux côtés de Mévéa et de ses amis. Les joies sont aussi courtes que violentes. Tout comme les peines. Les espoirs que nous avions depuis le début des Damnés de Dana se confirment ou s’infirment alors que le dénouement approche au galop, que le bruit de la guerre, les cris d’agonie ou de haine emplissent nos oreilles. Lorsqu’arrive le final, nous assistons à ce que peu d’entre nous avaient deviné (je l'espère). Peut-être certains l’auront espéré follement, mais cela dépasse tous les espoirs, ou même les craintes. Et finalement, c’est avec regret que nous refermons ce livre.

Non pas le regret de découvrir cette fin qu’avait décidée Ambre Dubois depuis longtemps, bien au contraire, mais celui de devoir faire nos adieux à la Dame Sombre, de clore cette saga qui nous a emportés corps et âme en Brittania. Il faut dire qu’avec sa plume, elle a su magnifier cette histoire, nous donner plus qu’envie de découvrir ce peuple bien trop méconnu. Et enfin, elle nous a offert tant de rêves que même le temps d’attente, entre chaque tome, n’a pas réussi à les briser.

Pour conclure, Ambre Dubois, avec Les Larmes de Dana, offre une apothéose à sa saga. Les Damnés de Dana auront en trois livres su se faire une place de choix dans nos cœurs.