FESTIVAL NEW ROMANCE
30 SEPTEMBRE - 2 OCTOBRE 2016
BANDOL On ne peut débuter ce compte rendu du Festival New Romance autrement qu’en remerciant chaleureusement
les éditions Hugo. C’est la première fois en France qu’un éditeur ose organiser un tel événement, consacré entièrement à la romance qui est, il faut bien l’avouer, considéré par beaucoup comme un sous-genre de la littérature (quand il n’est pas tout simplement exclu de toute dénomination littéraire). Alors merci d’avoir pris ce risque, merci d’avoir permis à de très nombreux lecteurs de rencontrer leurs auteurs favoris, merci d’avoir pris en charge une organisation d’une telle ampleur qui a dû engendrer, on s’en doute bien, stress et panique. Quel incroyable bonheur ce fut de pouvoir rencontrer autant d’auteurs qu’on adore réunis dans un même endroit.
Le premier bilan est donc largement
positif et enthousiaste. On a passé un merveilleux week-end en compagnie de ces auteures fabuleuses, de nos amis – anciens et nouveaux – et ce, dans un cadre plus qu’idyllique : Bandol.
Je tiens également à remercier les nombreuses personnes qui sont venues nous parler du Boudoir. C’est génial de pouvoir faire votre connaissance et échanger quelques mots. Nous avons été tellement touchés par votre gentillesse, vos paroles d’encouragement et votre enthousiasme. Ce sont de tels moments qui nous boostent et nous prouvent que tout le temps consacré au forum vaut largement le coup. C’est aussi la preuve que la communauté des lecteurs de romance est la meilleure. Alors VIVE LA ROMANCE ET MERCI INFINIMENT !!!
Travaillant le
vendredi matin, je n’ai pu venir à Bandol que le vendredi soir. Cependant le reste de la bande était déjà là et m’a fait un compte-rendu détaillé de la cérémonie d’ouverture, très officielle avec découpage de ruban, ainsi que des dédicaces qui ont suivi. Du coup, elles ont pu déjà bien avancer dans la dédicace de tous leurs romans ramenés.
Nous avons toutes pris le Fanpass, le plus cher, et elles ont été déçues par le sac de goodies qui a été offert à l’enregistrement. J’ai pu également récupérer le mien le soir même et j’avoue que ce n’est pas vraiment ce à quoi nous nous attendions. C’était assez léger : le sac du Festival, un carnet London, un agenda Calendar Girl d’Audrey Carlan, un badge et un tattoo du Festival, un bracelet, un bon d’achat de 25 euros sur la librairie numérique Nolim et le roman Orgueil et Préjugés version Hugo New Way. Nous sommes toutes des habituées des conventions à l’étranger et c’est sans commune mesure avec ce qu’on peut y recevoir. Surtout que tous les goodies étaient redistribués à tous les participants qui le souhaitaient le dimanche, aucun avantage spécifique pour les fanpass donc au final. Tant mieux pour les autres.
Dans le même ordre d’idées, très peu d’auteurs avaient des goodies avec elles (alors que certaines que nous avons rencontré dans d’autres conventions en avaient des tables pleines) parce qu’elles considèrent, avec raison, que c’est l’éditeur qui doit les fournir dans ce genre d’événement. Seul J’ai Lu avait fourni des marque-pages recto-verso pour leurs auteurs SC Stephens et Lexi Ryan (avec une faute sur le prénom de cette dernière ce qui nous a bien fait rire – jaune – avec Lexi).
Nous avons passé un vendredi soir extrêmement sympathique avec un dîner entre amies dans un resto de Bandol et nous avons eu l’immense bonheur d’être rejointes par Amélie C. Astier (Amheliie), sa maman et des amis. J’adore cette auteure et nous avons pu papoter longuement. J’ai aussi récupérer du coup les romans dédicacés que je lui avais commandés pour l’occasion. Bref, une super soirée !
Dès le
samedi matin nous étions au taquet pour la longue journée de dédicaces qui nous attendait. Objectif du jour : voir tous les auteurs et faire dédicacer tous nos romans pour être tranquilles le lendemain. Et vu que nous nous étions limitées, avec une petite vingtaine de livres ramenés c’était largement jouable. Vers 8h50 on arrive aux abords du Festival. Vu qu’il commençait à pleuvioter nous ne voulions pas être présentes trop tôt. Sauf que dès que nous sommes arrivées dans la queue il a commencé à pleuvoir à torrent avec de grosses rafales de vent. Nous étions 5 avec 4 parapluies, 5 valises et de nombreux sacs. On s’est consolées en se disant que dans moins de 10 mn on rentrerait au Festival (qui ouvrait ses portes à 9h) mais pour une raison que l’on ignore, nous ne sommes rentrées qu’à 9h25, sous une pluie toujours diluvienne. Nous étions trempées par endroit et malgré toutes nos précautions 2 valises ont pris l’eau et certains romans ont été complètement mouillés. Sans parler de mon brushing que j’avais fait la veille à Paris et qui était complètement foutu (oui malgré le parapluie et oui c’est important ^^). C’est donc avec de vagues airs de Louis XIV que je suis intervenue lors de ma Masterclass de l’après-midi…
Sitôt rentrées dans la tente principale, nous avons tenté d’oublier nos mésaventures pour nous concentrer sur les bonheurs à venir : les auteurs ! Il fallait la jouer de façon stratégique et faire en sorte de rentabiliser au mieux notre temps pour pouvoir toutes les rencontrer. Trois auteurs avaient particulièrement du monde tout au long du Festival : Anna Todd, Colleen Hoover et Christina Lauren. Nous avons donc débuté par Colleen Hoover et pendant que certains d’entre nous avançaient dans la queue avec nos affaires nous avons pu aller voir Karina Halle et Lexi Ryan, avant d’échanger nos places. Une organisation efficace qui nous a permis de voir tous les auteurs dans la journée sauf Christina Lauren (pour le lendemain matin du coup). J’ai eu un immense plaisir à revoir Colleen Hoover, Anna Todd, Karina Halle, Lexi Ryan, KA Tucker, RK Lilley, SC Stephens, Fleur Hana, Laura Trompette et Kristy Bromberg. Cela fait plusieurs fois que je les rencontre mais c’est toujours un immense bonheur. Elles sont tellement adorables, souriantes et disponibles !!!
C’est donc surtout Mia Sheridan et Brittainy C. Cherry que j’attendais de rencontrer pour la première fois au Festival. Et je n’ai pas été déçue pour un sous. Elles sont géniales ! Tellement gentilles. J’ai pu leur dire à quel point j’ai adoré leurs romans et je regrette profondément ne pas avoir eu de temps plus long pour discuter avec elles. J’étais persuadée de les voir le soir même au diner de gala mais l’une comme l’autre ont été envoyées à l’autre diner.
J’ai également pu faire la connaissance de Geneva Lee, Monica James et Audrey Carlan qui ont été de très belles surprises. Monica et Audrey sont extraordinaires, complètement déjantées et survoltées. Elles respirent la joie de vivre et ont mis le feu partout où elles passaient. Ce fut un immense plaisir que de leur parler.
D’ailleurs, à 15h30, j’ai eu la chance de participer à une
Masterclass en compagnie d’Audrey Carlan et de Chloé, journaliste chez Cosmopolitan, sur les nouveaux codes de la Romance. Masterclass que nous avons réitéré le lendemain à 11h30. La conférence était divisée en deux parties. Dans la 1ère nous sommes revenues sur les nouveaux codes de la Romance, tandis que dans la seconde Audrey a pu présenter sa série, Calendar Girl, qui sortira à partir de janvier chez Hugo.
Résumons les propos essentiels :
- Qui dit nouveaux codes dit avant tout
nouveaux genres, et notamment ce qui nous a tous réunis le temps d’un week end : la New Romance. Il s’agit d’une expression que l’on utilisait beaucoup depuis 4-5 ans et dont la marque a été déposée ensuite par Hugo Romance. De façon habituelle, on classe dans les nouvelles romances : les romans érotiques nouvelle génération qui ont fait suite à
Cinquante Nuances et
Crossfire, les romans New Adultes, la Dark Romance et toutes les romances contemporaines qui mettent en scène des sportifs, des bikers ou des tatoués...
- Ces nouvelles romances appellent des
nouveaux codes. Par exemple :
Des héroïnes fortes et indépendantes qui cherchent un compagnon de chaque instant et non un protecteur et un homme qui rapporte l’argent. Rien de plus énervant qu’une héroïne dont la vie entière tourne autour du héros.
Des personnages qui ont un vécu, un passé parfois difficile qu’ils ont à surmonter, souvent grâce à la rencontre avec l’autre. Ces dernières années, les héros traumatisés, abusés, à qui il est arrivé un nombre incalculables d’épreuves se sont multipliés. Des héros qui plaisent incontestablement à partir du moment où tout reste parfaitement dosé. Les lecteurs se lassent de plus en plus en vite de la surenchère de dramas que l’on peut voir dans certains romans, des dramas inutiles qui peuvent gâcher d’excellents romans par ailleurs.
Du sexe de plus en plus présent. Car nos héroïnes nouvelle génération ont une vie sexuelle épanouie, libérée et s’assument. Pour autant ce sexe doit être codifié : il doit être entièrement consenti, protégé et utile. Certains romans sont d’un ennui mortel car ils n’offrent qu’une succession de scènes de sexe qui n’apportent rien. Une bonne scène de sexe doit servir l’intrigue et faire avancer la relation entre les héros.
- On note également le développement de
nouvelles formes :
L’alternance de points de vue à chaque chapitre entre le héros et l’héroïne ;
L’emploi de plus en plus présent de la 1ère personne, ce qui permet au lecteur de s’immerger complètement dans l’histoire.
De plus en plus de séries, voire même de séries spin off, avec certains auteurs qui parviennent à captiver leurs lecteurs même après le 15e tome en parvenant à se renouveler, tandis que pour d’autres séries la lassitude et l’impression de déjà vu s’installent bien plus rapidement.
- Ces nouvelles romances ont séduit de
nouveaux lecteurs, qui ne lisaient pas forcément de romances auparavant. Ils ont débuté avec
Cinquante Nuances, voire
After pour les plus jeunes, voire même par
Twilight en étant adolescents, et se sont engouffrés aujourd’hui dans les nouvelles romances, se découvrant du coup parfois une véritable passion pour la lecture. Certains de ces nouveaux lecteurs cherchent même aujourd’hui à approfondir leurs lectures romances en découvrant des lectures plus classiques comme les romances historiques ou paranormales.
Audrey Carlan a également présenté le concept de sa série à succès,
Calendar Girl : Mia vit à Las Vegas et apprend effarée que son père est à l’hôpital dans le coma, après avoir été tabassé par la mafia locale à qui il doit de très fortes sommes d’argent. Et le commanditaire de ce passage à tabac n’est autre que son ancien petit ami. Après d’intenses négociations, elle parvient à donner un sursis d’un an à son père. Elle a donc un an pour trouver un million de dollars. Sa tante, qui tient une agence d’escort de haut niveau, lui propose alors un marché peu conventionnel. Chaque mois elle devra servir d’escort à un homme trié sur le volet et qui aura obtenu son approbation pour 100 000 dollars. Chaque mois, de janvier à décembre, Mia rencontre donc des personnes différentes, avec qui elle choisit ou non de coucher, visite des villes différentes, et sort grandie de son expérience. La série comporte donc 12 courts romans tous très différents les uns des autres. Un concept extrêmement original qui a séduit des millions de lecteurs à travers le monde. Et vu le concept il est plus que logique que Hugo attende le mois de janvier pour débuter la parution de la série. Rendez-vous donc en janvier…
Petite pause fraîcheur entre mille et une dédicaces...
La journée fut très longue et nous l’avons entièrement passée à faire la queue pour rencontrer les auteurs et faire dédicacer nos livres, en plus de la masterclass. Impossible donc de trouver un moment pour nous rendre sur l’île de Bandor où les ateliers étaient proposés. D’autant que beaucoup de personnes qui y ont été nous ont dit que le temps d’attente pour les ateliers Nail Art et Voyance était extrêmement long. Dommage que tout n’était pas regroupé sur un même site.
Toutefois, la grosse – et mauvaise – surprise de la journée de samedi fut le diner de gala compris dans notre
fanpass. C’est pour lui que nous avions choisi la formule la plus cher du Festival, pour diner en compagnie de TOUS LES AUTEURS, avoir ce moment tranquille pour discuter et faire connaissance. Je me voyais déjà diner en compagnie de Mia Sheridan et pouvoir découvrir tout son univers.
Cependant, au fur et à mesure des dédicaces de la journée, certains auteurs nous ont dit qu’elles venaient d’apprendre qu’elles ne seraient pas au diner du Fanpass sur l’île de Bandor mais à celui de Bandol. Et plus la journée avançait et plus la liste des auteurs qui ne seraient pas présentes avec nous s’est allongée. Nous étions furieuses et outrées, et avons eu vraiment l’impression, plus intense tout au long du Festival, de nous être bien fait avoir.
Une fois la journée de dédicaces terminée nous avons décompressée en nous posant un court instant dans une terrasse du port avant de partir nous préparer et prendre le bateau qui nous conduira sur Bandor. Là-bas, nous avons vu, dégoutées, la bonne majorité des auteurs prendre le bateau en sens inverse pour rejoindre l’autre diner à Bandol. J’y ai pu malgré tout faire la connaissance de l’adorable Jane Devreaux. Je devais la retrouver le lendemain matin avant ma masterclass mais nous nous sommes malheureusement ratées…
Jane Devreaux et Fleur Hana
Le diner était savoureux, franchement parfait, et nous nous sommes régalées même s’il a été vite expédié. Sitôt arrivées, sitôt servies, pour être très rapidement débarrassées et accueillir la suite.
Au final nous n’avons eu que 5 auteurs : Colleen Hoover, Anna Todd, Lauren (de Christina Lauren), RK Lilley et Audrey Carlan (ahhhhhhhhhhh pas de Mia Sheridain !). Les auteures ont été fabuleuses, faisant tout leur possible pour s’asseoir un cours instant avec le maximum de tables. A notre table, nous n’avons eu qu’Audrey Carlan qui nous a fait tellement rire qu’on en pleurait et même pas 5 minutes Lauren. Elle venait à peine de s’installer qu’on lui a demandé d’aller voir une autre table, et elle a eu beau dire qu’elle venait à peine d’arriver et que nous n’avions pas fini de discuter, il fallait qu’elle bouge. 5 minutes de rêve malgré tout avec une Lauren que j’aime d’amour, que j’ai eu la chance de rencontrer plus d’une dizaine de fois maintenant et qui m’enchante toujours autant par sa gentillesse et sa joie de vivre. Cette femme est juste extraordinaire.
Bref, nous avons passé tout le temps du diner à l’affut du prochain auteur qui viendrait, à supplier à coup d’encouragements sonores que telle ou telle auteure vienne, à voir les vidéos qui étaient publiées en direct de l’autre diner avec tous les auteurs et une super ambiance. Et donc plus que jamais l’impression de s’être fait entuber et la colère et la déception qui nous étouffent.
Sitôt le repas expédié, il a fallu reprendre le bateau pour rejoindre le Festival et les participants de l’autre diner pour la remise des Awards Hugo New Romance. Nous étions tous ensemble dans la même navette et les auteurs nous ont dit qu’elles ne savaient pas trop ce qu’étaient ces awards et que personne n’avaient pris le temps de le leur expliquer. Du coup on leur a dit qu’il y avait eu des votes pour plusieurs catégories et que les gagnants seraient dévoilés ce soir.
En route d'un bon pas vers les Awards...
Les Awards ont ensuite débutées et là le mot qui me vient à l’esprit et qui ne m’a pas quittée de toute la soirée c’est SURREALISTE. C’était une vaste blague et on a juste halluciné du début à la fin !
Je suis une amoureuse des livres et de la romance. Ils représentent une part très importante de ma vie. Et quand je dis que les auteurs sont mes rock stars, ce n’est pas une vaine expression. Pouvoir rencontrer l’auteur de romans qu’on a adoré, lui parler, lui dire de vive voix à quel point on a aimé, à quel point ses personnages nous ont fait vibrer, échanger et discuter de tout et de rien… c’est juste magique. Je peux avoir le cœur qui défaille d’émotion quand je rencontre une auteure adulée et je n’hésite pas à voyager et à faire de très longs kilomètres dans les pires conditions pour aller à la rencontre de ces auteurs. Et ça me fait tellement chaud au cœur de voir, à chaque fois, à quel point ces auteurs qui sont mondialement connus et ont vendu des millions de romans, sont d’une incroyable gentillesse et humilité.
Avec quelques amis, nous avons rencontré déjà la plupart des auteurs qui étaient présents au Festival, à plusieurs reprises, aussi bien en France, qu’aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou en Allemagne. Elles nous connaissent, nous reconnaissent et une certaine complicité s’est installée entre nous, malgré tout le respect et l’admiration qu’on ressent encore à chaque fois que nous les voyons. Toujours ce coup au cœur et cette même joie. Nous avons donc énormément discuté au fur et à mesure du Festival et nous avons été gênées et choquées par de trop nombreuses choses, par une impression de manque de respect qui ne nous a pas quitté jusqu’à la fin. Et pourtant, TOUTES les auteurs nous ont dit à quel point elles étaient reconnaissantes envers Hugo qui les a invitées avec leur famille et les a installées à leur frais dans un cadre idyllique. C’est la première fois pour beaucoup qu’elles ont été à ce point chouchoutées. Elles ont adoré le Festival, l’ambiance, le travail dans l’ombre de dizaines de volontaires et de l’équipe Hugo et pourtant :
- il n’y avait pas d’heures de dédicaces fixes. Les auteures étaient censées dédicacer toute la journée de 10h à 18h, sauf le temps des masterclass et d’un rapide déjeuner. Une des auteures nous a dit avoir dédicacé 6h durant, du jamais vu et qu’elle était juste épuisée.
- de nombreux auteurs qui ont découvert dans la journée du samedi qu’elles n’étaient finalement pas conviées au diner de gala et ont eu l’impression que c’est parce qu’elles étaient moins importantes, moins considérées que celles qui sont restées. Un sentiment de déception et d’humiliation que beaucoup nous ont avouées. Et nous avions juste envies de pleurer.
- Les 5 auteures du gala n’ont pas du tout eu le temps de diner du coup et étaient affamées.
- Elles ont aussi découvert dans l’apres-midi qu’elles seraient séparées de leurs conjoints. Ce qui semble anecdotique maintenant mais qui les a vraiment chagrinées sur le coup.
- la soirée des Awards n’a été qu’une suite ininterrompue d’humiliations. Les auteures étaient appellées les unes après les autres et entraient au milieu d’une ambiance de folie. Spontanément elles montaient sur l’estrade pour être accueillies avant d’être refoulées direct pour aller s’asseoir sur les chaises qui leur étaient réservées. Rien n’était traduit. Elles ne comprenaient strictement rien à ce qui se passait autour d’elles et voyaient juste les gens applaudir et hurler, voire danser sur les chaises. Et on a tous en tête la géniale vidéo de Colleen Hoover qui le montre bien autant dans le titre que dans le contenu… Du coup, quand Mia Sheridan a été appelée parce qu’elle a été nominée, son nom a été prononcé avec un tel enthousiasme qu’elles et ses collègues ont pensé qu’elle avait gagné et l’ont entouré pour la féliciter. Euh non Mia tu es juste nominée et tu dois aller monter sur l’estrade… Quand Anna Todd remercie ses fans, on peut zapper sur la traduction, c’est moins important sans doute. J’ai filmé de nombreuses séquences mais il m’est juste impossible de publier les vidéos à cause de tous les commentaires outrés et moqueurs autour. Une impression de surréalisme que les auteures nous ont confirmé en sortant de la cérémonie. Alors que nous discutions avec des auteurs, une autre auteure a quitté la salle et nous a rejoint en s’écriant : « du vin, j’ai besoin d’une bouteille de vin ! ». On en a ri, nerveusement bien sûr, mais ça résumait tout.
Et là, cerise sur le gâteau, le comble de l’horreur c’est que j’apprends à ce moment-là ce qui est arrivé à SC Stephens au cours du diner de Bandol : elle a été installée à une table où les filles ne lui auraient pas adressé un seul mot et l'auraient royalement ignoré. Très affectée, SC Stephens a craqué et a demandé à son mari de la raccompagner à l’hôtel. Le lendemain matin elle n’est pas venue au Festival. J’en étais juste malade d’humiliation pour elle. Comment peut-on manquer à ce point de savoir vivre et de respect ? Même si on ne connaît pas l’auteur, même si on n’est pas à l’aise en anglais on fait un effort et on fait ressentir à l’auteur à quel point sa présence est un honneur. Christina qui était présente a parlé d’un cauchemar et Anna nous a dit que SC Stephens est plus que timide, très introvertie, mais qu’il n’y a pas plus gentille qu’elle, que pour lui parler il faut aller vers elle. Réellement à ce stade – il était tard, trop d’émotions-, j’en ai chiallé.
Je comprends que certaines sont venues avant tout pour être entre amies (se rencontrer IRL) et s’éclater, faire dédicacer ses livres aux quelques auteurs lus, mais on ne peut en aucun cas se conduire ainsi. Nous avons su le lendemain matin que ça a été la même chose aussi pour Brittainy Cherry, dans une table où les gens lui ont à peine adressé la parole. A notre diner, nous n’avions pas d’auteurs et prions pour qu’elles puissent venir s’asseoir en notre compagnie, et à côté de ça des auteurs étaient royalement ignorées… Hugo s'il vous plait la prochaine fois, pensez à des traducteurs...
Le
dimanche, les autres auteures qui étaient au dîner de Bandol nous ont dit par contre avoir passé une merveilleuse soirée, avec beaucoup d’ambiance et des personnes adorables. Cela s’est vu dans les vidéos et nous étions vraiment ravies pour elles. Au final, elles ont passé un week end extra où le positif l’emporte largement sur le négatif.
Durant cette matinée, j’ai eu le temps d’aller faire dédicacer mes livres à Christina et Lauren avant de refaire la masterclass sur les nouveaux codes de la romance. A cause de cette masterclass et de mon train en début d’aprem il m’a été impossible d’assister au brunch qui a été rajouté il y a peu au programme. Des amies ont pu y aller par contre et il en ressort que si la nourriture était médiocre par rapport au prix payé, les auteurs (qui n’ont découvert que tardivement qu’elles devaient participer au brunch) étaient réellement présentes et disponibles et qu’elles ont donc passé un excellent moment.
Sofia avec Christina et Lauren
Ma dédicace qui m'a mis les larmes aux yeux
Direction ensuite la gare pour Paris…
En conclusion :
- Du positif :* Les auteurs, toutes aussi merveilleuses les unes que les autres
* Les amis et les nouvelles rencontres avec des passionnés de romance
* Une équipe Hugo à l’écoute et sur tous les fronts et des volontaires qui n’ont cessé de travailler pour faire de ce Festival une réussite
* Un cadre idyllique qui nous change agréablement des librairies parisiennes
- Du négatif :* Un manque de communications et d’informations extrêmement frustrant – aussi bien pour nous que pour les auteurs. Et cela depuis l'annonce du Festival ! Avec des auteurs annoncés et qui n'étaient même pas au courant, des auteurs retirés sans annonce public, des auteurs qui ne viennent plus mais dont les noms se retrouvent encore sur le site, aucune communication précise sur le programme, l'absence de FAQ.... Un flou général qui a subsisté tout au long du Festival.
* Les auteures n'avaient pas d'assistant à leur table, ne serait-ce que pour traduire pour les lecteurs qui ne sont pas assez à l'aise en anglais. Beaucoup de personne nous ont dit qu'elles n'avaient rien pu dire à leur auteur préféré faute d'interprète.
* L’impossibilité de faire les ateliers, trop loin du lieu du Festival.
* Un nombre très peu élevé d’ateliers, le ¾ de ceux annoncés sur le site ayant été annulés sans annonces publiques.
* Le Fanpass qui ne nous a donné au final aucun privilège, voire même des désavantages.
* L'accueil réservé aux femmes enceintes et aux personnes à mobilité réduite : elles n'étaient en rien prioritaires et elles ont reçu une chaise qu'elles devaient se trimbaler d'un bout à l'autre du Festival au fur et à mesure des files d'attente...
Gageons que les leçons de cette première éditions seront retenues et que le
Festival New Romance 2017 – dont on a ouï dire qu’il devrait se dérouler à Cannes – sera exceptionnel. En tout cas, pour nous, le rendez-vous est pris…
Pour un autre
compte-rendu, celui de
Sophie d’ABFA, qui était avec nous :
http://anitablake-asylum.com/content/y-etait-festival-new-romance-bandol-2016Et celui d'Audrey de New Kids on The Geek :
http://www.newkidsonthegeek.com/compte-rendu-du-festival-new-romance-a-bandol/