GREEN Simon R. : TRAQUEMORT : tome 2 : la rébellion

Traquemort tome 2 : la rébellion

Simon R. Green

Sortie le 21 octobre 2016

Quatrième de couverture :
Depuis le Trône de Fer, Lionnepierre XIV gouverne mille planètes où règnent l'arbitraire, l'injustice et la corruption. Les temps sont mûrs pour la rébellion. La résistance clandestine des parias de la société impériale se renforce dans les souterrains de la capitale Golgotha. À la tête d'une alliance hétéroclite, Owen Traquemort le proscrit et ses compagnons d'aventure, irrémédiablement changés depuis qu'ils ont traversé le Labyrinthe de la folie, lancent une contre-offensive sur les forces de l'impératrice. Mais d'autres menaces guettent l'humanité, des IA malveillantes de Shub aux agressions d'extraterrestres surgis d'au-delà des ténèbres. La route est longue vers la liberté... Un grand opera de l'espace double d'un roman d'aventures et de cape et d'épée, ou tous les thèmes de la science-fiction s'entrecroisent en un cocktail eblouissant.

Un space opera de cape et d’épée

Eh oui, cela peut paraître bizarre, mais « Traquemort » est bel et bien un space opera de cape et d’épée, puisqu'à côté des disrupteurs et autres lasers, les combattants s’affrontent également à coups d’épée !
Dans ce deuxième tome, la rébellion s’organise, et ce n’est pas une mince affaire, car il n’y a pas qu’une rébellion, mais deux : celle d’Owen Traquemort, et celle de Jack Hazard. La part belle est d’ailleurs donnée à ce dernier dans ce tome, où le jeu politique bat son plein entre les différentes familles et bien entendu Lionnepierre XIV, la Garce de Fer… car oui, mettre en place une rébellion n’est pas si aisé, et l’une des grandes forces du livre est de montrer une révolution sans fards, avec ses hauts et ses bas, et ses actes pas forcément glorieux.
Mais plutôt que de vous raconter l’histoire, je préfère vous parler des personnages. Car non seulement l’écriture de Simon R. Green est jubilatoire (je ne me lasserai jamais de son humour ni, dans cette série, de la volonté de ses personnages à renvoyer les fâcheux à l’expéditeur, dans de tous petits colis séparés…), mais les personnages sont hauts en couleur.
Mention spéciale pour ses personnages féminins : Givre, l’investigatrice qui mérite bien son nom (j’adore la manière dont l’auteur présente les investigateurs… En fait, j’adore les investigateurs et leur manière de terroriser les gens en face d’eux), Rubis Voyage, la chasseuse de primes avec qui il ne fait pas bon se battre, sauf si on est suicidaire, Hazel d’Ark, qui, bien qu’elle passe son temps à râler après l’inaptitude d’Owen à se défendre, est toujours là pour lui sauver la peau, Sœur Béatrice, qui n’a pas sa langue dans sa poche… par certains côtés, j’admire aussi Lionnepierre, qui, bien qu’elle soit une vraie garce, réussit tout de même à soumettre un empire de plusieurs centaines de mondes par sa seule volonté.
Mais les hommes ne sont pas en reste et j’ai personnellement une tendresse toute particulière pour Finlay Campbell, l’aristocrate aux multiples visages, et qui surprend même les rebelles. Par contre, j’ai beaucoup moins d’affection pour les Wolfe ou pour les Shreck (excepté Toby, le journaliste).
Encore un tome passionnant, haletant, qui confirme cette saga comme le meilleur space opera que j’ai pu lire.