Cela fait près de cinq ans que j'attends désespérément de voir traduit le très beau roman de Luz Gabas,
Palmeras en la nieve. A défaut du livre, on peut à présent savourer ce beau voyage dans la Guinée équatoriale des années 50 sur petit écran. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'adaptation est magnifique. Elle nous fait rêver et nous évader pendant près de trois heures.
Ce film a connu un énorme succès en Espagne ( et notamment 5 nominations au Goya, équivalent de nos Césars) et c'est totalement mérité !
De nos jours, du coté des Pyrénées espagnoles.
Clarence, de retour chez elle pour le décès de son père Jacobo, tombe sur une lettre mystérieuse et un journal intime en mettant de l'ordre dans les affaires de celui-ci. Ils émanent de son oncle Kilian frappé par Alzheimer et qui voit sa mémoire s'envoler chaque jour de plus en plus. Elle laisse penser qu'il aurait eu une autre famille dans les années 50 en Guinée Équatoriale alors que les deux frères travaillaient dans une plantation de cacao. Intriguée, bien décidée à lever le voile sur ce mystère, Clarence embarque pour la Guinée avec pour seuls indices et repères ceux contenus dans le journal de Kilian.
Amoureux des belles et grandes sagas, des histoires romanesques, d'amours tragiques, ce film est fait pour vous. On se pose confortablement dans son canapé, au chaud sous un plaid, thé bien chaud dans une main, petits biscuits dans l'autre et pendant près de 3 heures, on oublie le reste du monde et on s'envole pour la Guinée équatoriale dans les dernières heures de la colonisation espagnole. Le film a été tourné entre les Canaries et l’Amérique Latine (pour des raisons logistiques, pas de tournage en Guinée) et les paysages sont somptueux. Le film est aussi servi par une musique magnifique qui nous prend aux tripes et sublime certaines scènes. Le casting n'est pas en reste et il est parfait. C'est la belle Adriana Ugarte, découverte et adorée dans
L'Espionne de Tanger, qui tient le rôle de Clarence. Elle est le fil rouge du film, celle qui lève le voile et met en lumière les secrets de sa famille. Vient ensuite Kilian, joué par le très beau Mario Casas (
Trois mètres sous le ciel) et son histoire d'amour tragique pour la belle Bisila, guinéenne qui travaille à l’infirmerie de la plantation. Les scènes entre les deux amoureux sont tellement belles et passionnées, c'est un amour fou, fort, une histoire qui nous file des papillons au creux du ventre et nous tire quelques larmounettes aussi.
Un film à voir et revoir, on ne voit pas le temps passer et on se régale du début à la fin !