VONN HAFF Jo Ann - Les yeux de Léon

Quatrième de couverture

Caissière dans une supérette, Anaëlle s’est résignée à son sort. Elle n’a pas d’amis, pas de rêves, et tous les jours se ressemblent. Alors que la vie s’acharne une nouvelle fois sur elle et qu’elle est au plus bas, elle va nouer une relation inattendue avec Léon, l’un de leurs clients réguliers, qui ne passe jamais à sa caisse sans un mot gentil et son éternel sourire.
Pourquoi Léon sourit-il ? Pourquoi est-il toujours d’aussi bonne humeur ? Anaëlle se le demande bien, d’autant que Léon est aveugle. À ses côtés, elle apprendra à « voir » le monde avec les yeux de Léon, et peut-être découvrira-t-elle le secret de son bonheur...

Mon avis
Un roman court, mais bourré d’émotions. Jo Ann Von Haff nous présente des gens ordinaires, ceux de tous les jours. Avec Les yeux de Léon, pas de riche héritier ou de gens célèbres, et j’ai été conquise.

Anaëlle est caissière : orpheline de mère, elle n’a aucun parent, pas d’amis et encore moins des rêves, elle se contente de vivoter. Son estime de soi est presque inexistante, la seule chose d’elle qu’elle apprécie, ce sont ses cheveux dont sa mère s’occupait avec fierté et même si elle néglige tout le reste elle continue d’en prendre soin. La mort de sa mère, la seule personne qui l'ait jamais aimée a été un coup dur et elle ne s’en est jamais remise. Elle prend un nouveau coup quand on la remercie de son emploi. Alors qu’elle s’enfonce assurément dans une dépression, elle va trouver une aide inattendue en la personne de Léon. Il est aveugle, pourtant il a toujours le sourire et un mot gentil pour chacun. Ce dernier, en nouant amitié avec elle, l’aide à voir le monde, à se voir elle-même comme Léon l’aperçoit. Comme quelqu’un d’unique et qui a le droit à l’amour, au respect et au bonheur.

J’ai apprécié chaque page, que j’ai savouré. L’auteur traite avec délicatesse les questions de sous-estime de soi et de dépression. Les pages défilent sans même qu’on s’en rende compte. Un très beau travail a été effectué sur les personnages, qui sont très différents l’un de l’autre. D’ailleurs on remarque ce travail d’approfondissement dans chacun des personnages présents dans le roman que ce soit les membres de la famille de Léon, sa meilleure amie ou encore la mère d’Anaëlle… même s’ils ne jouent pas tous un rôle prépondérant, du moins dans le présent des héros.
J’ai aimé la relation entre Léon et Anaëlle, le naturel dans leurs sentiments.  Bien que la romance soit très présente, l’auteur nous raconte aussi l’histoire de ses personnages de manière individuelle. Avant et pendant leur relation on rencontre Anaëlle, la personne qu'elle est, son passé, ses peurs. Il en va de même pour Léon bien que de manière moins accentuée peut-être parce qu’il a moins de travail à faire sur lui qu’Anaëlle.

Les yeux de Léon parle d’estime de soi, d’amour et de bonheur. J’ai apprécié ce roman pour la tendresse qu'il dégage, ses personnages, la simplicité de l’histoire et son réalisme.