Une très bonne mini-série anglaise qui nous fait réfléchir tout en traitant de sujets douloureux et délicats, entre viol, adultère et féminisme. Sincère, réaliste et merveilleusement bien joué,
Sous influence ne peut pas laisser indifférent.
Jusqu'à sa rencontre avec le séduisant et mystérieux Mark Costley lors d'une conférence, la vie d'Yvonne Carmichael était des plus tranquilles. Une brillante carrière scientifique, un mari, deux enfants, une jolie maison mais plus vraiment de passion ni rien de bien excitant.
Rapidement séduite, Yvonne entame une liaison torride avec Mark, repoussant ses limites et osant dépasser sa zone de confort pour faire confiance à son amant. Elle ne sait finalement que peu de choses de cet homme qui entretient soigneusement le flou autour de ses activités professionnelles, de son passé, de sa vie privée.
Un soir, Yvonne assiste à une fête de travail. L'ambiance est une peu folle et surtout fortement alcoolisée. Sous un faux prétexte, l'un de ses collègues, George Selway, l'entraine dans un bureau, lui dit qu'il sait pour sa liaison extraconjugale, la bat et la viole sauvagement. Encore sous le choc, ne voulant pas en parler à son mari de peur que sa liaison soit ébruitée, Yvonne se confie à Mark. Peu après, George est retrouvé mort...
Sous influence parvient à conjuguer différents sujets, différents genres d'une manière totalement captivante et harmonieuse. Ce n'est ni un pur thriller, ni un drame, non, c'est avant tout l'histoire d'une femme qui voit son univers basculer en peu de temps. Sous le coup de la passion, la sage Yvonne ose faire l'amour en public, elle se laisse manipuler par Mark, prête à tout pour lui plaire. Ce qui n'aurait pu être qu'une banale histoire d'adultère bascule en vrai drame lorsque Yvonne est violée. Quelle scène brutale et éprouvante, remarquablement bien jouée par Emily Watson. En se confiant à Mark plutôt qu'à son mari, Yvonne fait alors un choix qui va l'entrainer rapidement vers un nouveau drame et la conduire devant les tribunaux pour un procès plus que surprenant !
Le rythme de la série est volontairement lent, ponctué de scènes d'actions ou sensuelles. L'alchimie entre Emily Watson et Ben Chaplin est palpable, le duo est parfait, tout comme l'ensemble du casting. Mark Bonnar qui joue le mari est remarquable et d'une rare intensité dans certaines scènes.
Sous influence s'attache à nous montrer une femme qui se laisse séduire et manipuler par un homme au point de ne plus rien contrôler. La série libère aussi la parole autour du viol et du procès d'intention que l'on fait souvent à la victime en jugeant ses mœurs, en affichant sa vie sexuelle, en la pointant du doigt.