WHYTE Jack - LES CHRONIQUES DE CAMULOD - Tome 3 : le fils de l'Aigle

Les chroniques de Camulod tome 3 : le fils de l'Aigle
Jack Whyte

Éditeur : Bragelonne
Sortie : 18 août 2021

Quatrième de couverture :

Né du chaos des Âges Sombres, le rêve des Aigles a fait naître un roi, un pays et une légende immortelle. Mais les légendes ne racontent jamais qu’une partie de l’histoire...

Certains l’appellent Merlyn, mais tous voient en lui leur commandant. Caius Merlyn Britannicus veille à la sécurité de la colonie de Camelot, et ses habitants comptent sur lui pour les guider, les diriger, les défendre... les sauver.

Uther Pendragon, futur père du fameux Arthur, est le cousin bien-aimé de Merlyn. Le hasard a voulu qu’ils naissent le même jour, l’année où les légions romaines ont quitté la Bretagne. Très différents et néanmoins inséparables, ils sont comme les deux faces d’une même pièce. Dans un monde déchiré par la guerre et la tourmente, chacun représente pour l’autre une certitude, et une garantie de survie pour Camelot.

Mais un crime abject, qui touche Merlyn en plein cœur, pourrait bien les séparer... et mettre en péril le destin de tout un peuple.

Une réécriture époustouflante du mythe arthurien

L’écriture de Jack Whyte est addictive, c’est impossible de le nier. En dépit du temps écoulé entre deux traductions, dès que je me replonge dans un de ses livres, c’est comme si j’avais fermé le précédent la veille. Et pour ne rien gâcher, il est l’un des rares auteurs à savoir me passionner pour les scènes de bataille (dont « Le trône de fer » m’avait dégoûtée au point que j’avais abandonné la série). Ce n’est jamais ennuyeux, avec lui ! On a l’impression d’y être, et on y apprend toujours quelque chose.
Ce troisième volet des chroniques de Camulod est centré sur Merlyn et Uther Pendragon. L’histoire est écrite du point de vue de Merlyn, jeune homme certes prometteur et intelligent, mais que j’ai parfois trouvé rigide, voire intransigeant quant à ses convictions (il va d’ailleurs recevoir une belle leçon dans les derniers chapitres du livre). Quant à nous, lecteurs, on y découvre les prémices du mythe arthurien, avec Avalon, Ygraine, Lot, Uther, et bien sûr Excalibur. La manière dont les événements sont présentés coïncide avec l’histoire réelle, même si une toute petite touche de magie s’y mêle en la personne de Merlyn (qui, au passage, refuse son indéniable don de prescience, synonyme de sorcellerie dans la religion chrétienne). On y voit aussi une explication au déclin malheureux de la tolérance en vigueur à Camulod au « profit » de l’intolérance des évêques chrétiens, en particulier en ce qui concerne la place de la femme dans la société.
La fin de ce tome nous amène cette fois au plus près de la légende, puisqu’on y voit apparaître Arthur, pour une suite qui s’annonce aussi captivante que les tomes déjà parus.