SPENCER LaVyrle - N'aimer qu'une fois

N'aimer qu'une fois
LaVyrle SPENCER

Réedition le 2 octobre 2013

Ile de Nantucket, 1837. Il y a cinq ans, son mari, Rye Dalton, disparaissait en mer. Enceinte, désespérée, Laura se réfugie dans les bras de Dan, son ami d'enfance. Son enfant aura besoin d'un père, elle ne peut vivre sans la gentillesse et le réconfort de Dan : elle accepte de l'épouser... Josh, le fils de Rye, a aujourd'hui quatre ans et Laura mène une existence paisible auprès d'un mari affectueux et dévoué. Jusqu'au jour où Rye réapparaît. Il a survécu au naufrage de son navire et des années de souffrances l'ont aguerri, transformé. Mais jamais, il n'a oublié Laura et exulte de bonheur à l'idée de la retrouver... Il est prêt à tout pour récupérer son épouse.
Déchirée entre deux hommes, incapable d'oublier celui qu'elle n'a jamais cessé d'aimer, Laura doit faire un choix : trahir son coeur ou sa parole…

Une romance juste plaisante sans plus tout simplement parce que je ne suis pas adepte de ce genre d'histoire où le bonheur du couple se fait aux dépens de quelqu'un d'autre. De savoir que quelqu'un souffrira énormément gâche en quelque sorte le plaisir de la lecture...

Lorsque Rye son mari, Rye Dalton, disparaît en mer, Laura est anéantie. Enceinte, elle trouve de l'aide et du réconfort avec leur ami d'enfance à tous deux, Dan, qu'elle finit par épouser et pour qui elle éprouve une grande affection à défaut d'amour. Mais voilà que cinq ans plus tard, Rye réapparaît et découvre la situation. Laura est déchirée. C'est Rye qu'elle aime depuis toujours et qu'elle aimera à jamais mais elle se refuse à abandonner Dan du jour au lendemain, Dan qui s'est montré tendre et aimant avec elle et qui s'est comporté depuis toujours comme un véritable père pour Josh....

Tout le roman tourne donc autour de ce trio, de ces amours impossibles, de la souffrance de ce couple qui ne peut se retrouver comme il le désire, de la douleur de cet homme qui sait qu'il a perdu la femme qu'il aime mais ne peut se résoudre à la laisser partir. C'est juste horrible parce qu'on sait que quelque que soit l'issue (et on la connaît dès le début évidemment) quelqu'un souffrira atrocement. Et ça ne manque pas...
LaVyrle Spencer n'a pas sa pareille pour parler de tragédies et insuffler des émotions intenses dans ses romans. Amour, désir, culpabilité, frustration, jalousie, désespoir, colère... Tout y est pour nous faire ressentir complètement les états d'âme des personnages. C'est une véritable conteuse qui parvient grâce au talent de sa plume à faire revivre des sociétés anciennes, ici le microcosme d'un petit village insulaire qui vit au gré de la mer, à la fois nourrissante et meurtrière. C'est une auteure qui aime installer ses romans dans des contextes difficiles, douloureux, et c'est vraiment le cas ici.

Un roman écrit en 1984 mais qui n'a pas pris une ride. Une très belle histoire, à condition de ne pas être gêné par les happy end en demi-teinte...