Karen Admin
Messages : 12159 Date d'inscription : 10/07/2011 Age : 45 Localisation : Paris
| Sujet: SAGLIER Jacques - Je m'appelle Marie Mer 29 Fév - 16:55 | |
| Je m'appelle MarieJacques Saglier Quatrième de couverture: Février 1943. Parce que son père a des ancêtres juifs, Marie, dix-sept ans, et sa famille font partie des parias de la société. Pour autant, Marie n’est jamais allée dans une synagogue et le mot « juif » n’a aucune signification pour elle. Cachés près d’Avignon, les parents, Jacques et Jacqueline, et leurs trois filles sont dénoncés et incarcérés à la prison St Pierre à Marseille, puis transférés à Drancy fin août 1943. Malgré ses tentatives pour prouver la non-judéité de Jacqueline et de ses enfants, la famille, sur le point d’être libérée après un séjour au camp Lévitan de Paris, sera déportée à Auschwitz et exterminée en février 1944. Antoine, le frère de Marie, fut le seul survivant de cette tragédie familiale. Il était aussi le père de l’auteur de ce récit. | |
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Karen Admin
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| Sujet: Re: SAGLIER Jacques - Je m'appelle Marie Jeu 1 Mar - 15:34 | |
| Jacques Saglier se propose ici de raconter l’histoire de sa tante Marie qu’il n’a pas connu car elle est morte en déportation à Auschwitz avec toute sa famille. Son père, Antoine, a été le seul survivant de cette tragédie. Il a toujours refusé d’en parler et ce n’est qu’après sa mort que l’auteur est tombé sur tout un tas de documents, de lettres, portant sur cette période. Puis peu à peu, lui est venu l’idée d’en écrire un roman, de faire des recherches pour combler les vides, et raconter ici ce qu’avaient pu traverser les membres de sa famille durant les dernières années de leur vie.
Le roman est ainsi écrit sous forme de journal, celui de Marie, adolescente de 17 ans, qui au cours de son année de terminale a été dénoncée par les parents de son petit-ami parce qu’elle est sa famille étaient juifs. Elle raconte ensuite le quotidien au camp d’internement de Drancy : la faim, le froid, les brimades mais où les conditions de vie étaient malgré tout supportables. La famille y est restée longtemps car sa mère essayait de se faire reconnaître comme non-juive par le Commissariat Générale aux Questions Juives. Du coup, en attendant ils étaient en sursis de déportation. Jusqu’à ce que la demande soit rejetée et qu’ils soient déportés vers Auschwitz le 13 février 1944. Personne ne revint vivant. Ni ses parents, Jacqueline et Jacques (dont l’auteur porte le prénom), ni ses sœurs, Anne et Catherine. Le « journal » est émaillé de documents d’archives authentiques, de lettres recueillies par l’auteur, pour nous montrer que tout n’est pas de la fiction et que oui ça a vraiment existé, en France, il n’y a pas si longtemps. Ce n’est pas un livre d’histoire, mais à la fois un témoignage et un roman. C'est sympa sans être aussi émouvant que d'autres livres et témoignages (même mi-fictifs) lus sur cette période... | |
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