FERET-FLEURY Christine - La trace

La trace
Christine Féret-Fleury
Black Moon — 15€

Quatrième de couverture :
Il y a Rébecca Lefèvre. La petite cousine française. Signes particuliers : néant. Et puis il y a Sarah LeFebvre, l'Américaine. Sarah qui réussit tout ce qu'elle touche. Sarah qui va se marier. Sarah que Rébecca aimait jusqu'au jour où elle lui a présenté son fiancé, le bel Adrian, pour qui Rébecca a eu le coup de foudre. Et voilà Rébecca forcée de jouer les demoiselles d'honneur pour sa cousine. Sauf que devant l'autel, la belle Sarah fait demi-tour, saute dans sa voiture, et embarque avec elle Rébecca et Lavinia, sa grand-mère si distante et soudain si proche. Les trois femmes tracent leur route, Sarah pour fuir son passé, Lavinia pour le retrouver, Rébecca pour se trouver. Mais elles ignorent qu'un serial-killer est à leurs trousses. Un meurtrier qui guette Sarah depuis la nuit des temps.

Avec la Trace, Black Moon nous offre un genre auquel ils nous avaient peu habitués jusqu’à présent : le thriller. Et le moins que l’on puisse dire c’est que ça fait du bien de sortir parfois des sentiers battus, surtout lorsque c’est aussi bien écrit et imaginé !

Rébecca, française, passe ses vacances aux États-Unis pour le mariage de sa cousine Sarah. Elles ont toujours été très proches jusqu’à ce que Rébecca tombe amoureuse d’Adrian, le fiancé de sa cousine et lui en veuille pour ça. Sarah quant à elle a conscience des changements qui se sont opérés dans leur relation mais ignore comment rectifier le tir. Mais le jour du mariage, devant l’autel, Sarah prend peur et s’enfuit de l’église, suivie par Rébecca et sa grand-mère, Lavinia. Elle est persuadée qu’Adrian est un psychopathe et qu’il cherche à la tuer. C’est parti pour un road trip à travers les États-Unis, au cours duquel les trois femmes vont apprendre à se connaître, se comprendre et révéler leurs zones d’ombres.

La trace est construite avec plusieurs points de vue alternés qui permettent de mieux appréhender la psychologie des différents protagonistes. On débute avec Rébecca, ce qui nous donne la fausse impression de départ qu’elle sera l’héroïne principale. On suit ensuite les pensées du tueur, sans connaître son identité d’ailleurs (qui a été une véritable révélation à la fin), pour enfin arriver à celles de Sarah qui est au final le personnage central. Chaque chapitre est écrit à la première personne et reprend là où l’intrigue s’est arrêtée auparavant mais dans une autre perspective ce qui est particulièrement intéressant. J’avoue avoir eu un gros faible pour Lavinia, la grand-mère, qui revit pleinement quand elle s’enfuit avec les filles, prend les choses en main et décide enfin d’accomplir ce qui doit être accompli. J’ai aussi beaucoup apprécié qu’aucun des personnages n’est complètement lisse. Rébecca par exemple a des côtés très agaçants. Elle est obstinée et puérile mais attachante aussi. Et il en est de même pour tous les autres.

L’auteure a aussi le don de nous lancer sur des fausses pistes comme celle des sorcières de Salem. Je m’attendais au début à trouver un brin de paranormal avec des réincarnations et de la sorcellerie. Mais pas du tout, c’est d’un vrai thriller « classique » qu’il s’agit et ça n’est pas plus mal. C’est aussi sombre et parfois macabre comme l’exige tout bon thriller sans que cela soit choquant pour autant.

Enfin bref, un roman que j’ai vraiment beaucoup apprécié, avec une intrigue rondement menée et qui se lit rapidement !