Après le fabuleux opus consacré à Adam Black, Karen Marie
Moning nous ramène pour notre plus grand bonheur au sein du clan McKeltar. Nous allons faire la connaissance de Cian, le plus puissant et subversif des druides mais aussi le plus viril des Highlanders. Attention les cœurs, la machine à fantasmes est à nouveau en marche !
Jessi Saint-James est étudiante en archéologie à l’université de Chicago. A un an et demi de terminer son doctorat, elle ne se concentre que sur son travail, s’interdisant toute distraction, y compris les hommes… Sa morne et sérieuse petite vie vole en éclats le jour où un fier Highlander jaillit littéralement d’un ancien miroir. 1m95 de muscles sculptés, une pure virilité et une folle sensualité, Cian McKeltar est un appel vivant à la luxure ! Piégé pendant plus d’un millénaire par le miroir dans une geôle
unseelie par Lucan un sorcier, tout en lui a soif de vengeance… même si après une aussi longue abstinence, une certaine partie de son anatomie a soif de tout autre chose. Mais le miroir n’est pas seulement un objet maudit, c’est aussi un Pilier des Ténèbres des
Faes unseelie qui offre à celui que le détient un pouvoir immense. Menacés, traqués, Cian et Jessi se réfugient en Écosse, près d’Inverness, sur les terres ancestrales des Keltar. Ils espèrent trouver rapidement une solution pour arrêter Lucan dont la puissance menace aussi bien le monde humain que
fae.
De tous les Highlanders de Karen Marie
Moning (KMM), Cian est celui que j’aime le moins. Aussi, je n’avais pas relu ce tome depuis un certain moment, bien avant la sortie des
Chroniques de MacKayla Lane notamment. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que KMM pose ici clairement un peu plus les bases de sa nouvelle série. Elle termine l’histoire des druides MacKeltar qui auront un rôle à jouer dans les
Fièvres et nous présente les Piliers des Cours
Seelie et
Unseelie, dont un certain Livre Noir, nous parle d’un « clan » mystérieux qui l’aurait gardé et perdu...
A l’image d’Adam, KMM nous offre aussi avec Cian un héros trouble, au passé compliqué qui a péché par arrogance, loin de l’image que l’on peut se faire d’un prince charmant de contes de fée (libérez la place, Barrons est en chemin). Beau comme un dieu païen, puissant comme personne, tout a été offert à Cian facilement, trop facilement. Il s’est servi de magie noire plus par jeu et désœuvrement qu’autre chose avant d’être dépossédé de tout et envoyé dans les limbes du Miroir Sombre, aux portes de la folie. Sa rencontre avec Jessi est hilarante, comme bon nombre de scènes du livre d’ailleurs. Jessi étant insensible à la Voix, lorsque Cian l’essaie sur elle, cela donne lieu à des dialogues désopilants et des situations cocasses. On ne parle même pas des moments où le Miroir rappelle Cian en pleine action avec Jessi … Mais la palme de l’hilarité revient sans nul doute aux dialogues entre Cian et Dageus. Imaginez deux druides puissants, sûrs d’eux, un taux de testostérone qui crève le plafond et une vision des choses bien différentes, hilarant, juste hilarant !
Mais avec KMM, tout est aussi un jeu de séduction et un long apprentissage de l’amour. Le roman baigne dans une atmosphère des plus sensuelles, chaque réplique est à double-sens et on flirte agréablement du coté de l’érotisme pas moment. Imaginez un homme à la sexualité débridée qui sort de mille cent trente-trois ans de frustration… Vous comprenez maintenant pourquoi ce livre est chaud bouillant ! Et franchement, si une bombe comme Cian débarquait dans notre salon, on ferait illico comme Jessi, on lui lécherait aussi le dos
! Mais la magie de l’auteur est de transformer une attirance charnelle en une magnifique histoire d’amour, profonde, sauvage et douloureuse. Pour la première fois, on lit enfin le serment d’union des druides MacKeltar : «
Si je devais perdre quelque chose, que ce soit mon honneur afin de préserver le tien. Si je devais sacrifier quelque chose, que ce soit mon âme pour sauver la tienne. Que la mort nous menace, je donnerai ma vie pour la tienne. Sur mon âme, je m'y engage. » Que c’est beau et émouvant…
La fin est ouverte et l’on a hâte de rencontrer les nouveaux druides et futurs héros des Highlanders. Le tome 8,
Into the Dreaming, est sorti depuis un moment aux États-Unis et on a qu’une envie, qu’il soit vite, très vite traduit chez nous !
Même s’il n’est pas le meilleur tome de la série, on passe tout de même un très bon moment avec
la Vengeance de MacKeltar et c’est toujours un bonheur de plonger dans l’univers si particulier et bien construit de Karen Marie
Moning.