BOUSQUET Charlotte - LA PEAU DES RÊVES - Tome 3 : Les chimères de l'aube

La peau des rêves 3, Les chimères de l'aube
Charlotte Bousquet

Editions de l'Archipel - collection Galapagos

Sortie le 07 Novembre 2012

Quatrième de couverture :
Anja, mutante vivant dans les bas-fonds de Berlin, sauve la vie d'un jeune homme. Croyant reconnaître Rain, étoile montante d'Ishtar, elle décide de tout abandonner pour le retrouver.
Mais Rain n'est pas celui qu'elle a sauvé, c'est un homme sans coeur qui ne croit qu'au pouvoir et n'a pas hésité à tuer pour se l'approprier. Anja ouvrira-t-elle les yeux à temps ?

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L’histoire de Cléo, Lyn et Axel est à présent terminée et c’est au tour de celle d’Anja, sirène de Berlin de prendre forme devant nos yeux ébahis et captifs… Retrouver Najma et l‘univers créé par Charlotte Bousquet est un pur enchantement, d’autant plus qu’ici, nous sommes dans une histoire totalement différente. La Peau des Rêves est vraiment une des séries que j’aime le plus, complexe, fascinante et surprenante, en un mot fantastique !

Najma/Ximena, la mystérieuse conteuse gypsie est toujours aux mains des Chimères d’Iztan. Si elle est toujours prisonnière et compte de nombreux ennemis, elle a aussi des alliés au sein du Clan, Mia l’enfant-chat si attachante, Assan l’enfant-lézard discret, et surtout Iztan, l’homme-panthère de plus en plus troublé par la jeune femme. Lorsqu’ils lui demandent une nouvelle histoire, elle n’a pas la choix, elle doit la narrer jusqu’au bout, faire vivre son tatouage, laisser son don (sa malédiction ?) s’accomplir. Ce sera l’histoire d’Anja, Sirène Mutante à la voix exceptionnelle, au cœur d’un Berlin post-apocalyptique, qui ne peut accepter sa condition et se sent rejeter. Elle sauve un jour de la noyade Rain, un jeune homme magnifique dont elle tombe éperdument amoureuse en un regard. Mais c’est un mens et un membre du Clan d’Ishtar, clan ennemi et cruel qui massacre les Chimères ou les réduit en esclavage. Lorsque l’un des siens est capturé par ceux d’Ishtar, elle décide de lui venir en aide. Elle parvient, à l’aide d’une potion, à dissimuler sa condition de mutante et se rend sur le territoire de ses ennemis pour retrouver celui qu’elle a sauvé et lui demander de payer sa dette, une vie contre une vie, cela semble équitable. Oui, mais Rain dissimule bien des secrets derrière un beau visage et Anja, assoiffée d’amour pourrait bien se perdre en route avant de se briser complètement…

L’histoire de Cléo et Axel était déjà très belle, celle d’Anja est douloureusement magnifique. Charlotte Bousquet ne va pas à la facilité et ne se contente certainement pas de livrer à son lecteur une bluette sentimentale, légère et insipide. Non, elle nous entraine dans une histoire dure, profonde, dérangeante aussi par moments. Anja se perçoit comme une erreur de la nature, une abomination et c’est pour cela qu’elle se laisse piéger par Rain, l’homme à la beauté si parfaite. Elle ne voit pas que derrière ce séduisant visage se cache un être trouble, méprisant, vide. On a parfois envie de secouer Anja, de la pousser à ouvrir les yeux, à se respecter mais, à l’image de Najma qui ne peut que conter son histoire, le lecteur ne peut rien faire pour elle, si ce n’est aller au bout de son histoire en priant pour qu’elle s’en sorte… C’est cela aussi le talent de Charlotte Bousquet, nous rendre complétement accro à ses histoires, nous faire vivre un tourbillon d’émotions et ne jamais nous épargner. On a envie, non, on ne peut s’empêcher de tourner les pages, avides, impatients d’en savoir plus, de voir là où elle veut nous conduire et pourquoi. Et d’un coup, tous les rouages se mettent en place et l’on comprend enfin. Oui, on aurait pu le voir venir mais non, on ne l’a pas vu pour autant tant la vérité était bien dissimulée dans l’intrigue. C’est tout simplement jubilatoire !
Si le Paris post-apocalyptique était parfaitement bien construit, cohérent et décrit, il en est de même pour Berlin. Ceux qui connaissent un peu la ville se repéreront et pour les autres, ils découvriront avec bonheur cette ville qui sert d’écrin à l’histoire. Et puis, il y a ses interludes dans le récit lorsque l’on revient à Najma, aux Chimères d’Iztan. Je les attends, je les espère. Ils amènent un peu d’air dans un récit très intense, nous offrent une pause bienvenue et surtout, nous donnent l’occasion d’en apprendre plus sur la fascinante Gypsie. Qu’est-ce que j’ai hâte d’avoir son histoire et encore plus avec la fin démente du tome. Car oui, il faut le savoir, Charlotte Bousquet nous torture à la dernière page, à la dernière ligne. Vite vite, il nous faut le quatrième tome !!!!!

Le livre fermé, j’entends encore le feu crépiter, les voix de ceux d’Iztan murmurer, les images du conte d’Anja s’estompent peu à peu et je n’ai plus qu’une envie, tenir entre mes mains la suite de cette merveilleuse série...